La communauté internationale sous pression pour désigner les Houthis comme terroristes

Des membres de la milice houthie lors d’un défilé à Sanaa, au Yémen, le 3 janvier 2017. (Reuters)
Des membres de la milice houthie lors d’un défilé à Sanaa, au Yémen, le 3 janvier 2017. (Reuters)
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Publié le Vendredi 21 octobre 2022

La communauté internationale sous pression pour désigner les Houthis comme terroristes

  • Le gouvernement yéménite: la milice houthie a provoqué la plus grande crise humanitaire au monde
  • Le gouvernement yéménite: elle doit être rapidement désignée comme organisation terroriste

AL-MUKALLA: Le gouvernement internationalement reconnu du Yémen a soutenu l’appel lancé par l’Arabie saoudite à la communauté internationale pour qu’elle désigne la milice houthie, soutenue par l’Iran, comme une organisation terroriste, qui devrait être sanctionnée pour avoir freiné les initiatives de paix.

Le gouvernement a déclaré que depuis que les Houthis ont pris le contrôle du pays par la force fin 2014, ils rejettent tous les efforts visant à mettre fin à la guerre dans le pays, y compris un plan proposé par l’Arabie saoudite l’année dernière.

Ce mois-ci, le groupe a refusé de renouveler une trêve négociée par l’ONU qui était en place depuis six mois. Ils ont posé des milliers de mines terrestres, éliminant impitoyablement les habitants des zones qu’ils contrôlent et enlèvent des centaines de citoyens yéménites, dont des femmes.

«La milice houthie a provoqué la plus grande crise humanitaire au monde, a fait des millions de morts, de blessés et de personnes déplacées, et a commis des crimes de guerre et des violations flagrantes des droits de l’homme. Elle doit être rapidement désignée comme organisation terroriste», indique le gouvernement yéménite dans un communiqué repris par l’agence de presse officielle du Yémen.

Mardi, le Cabinet saoudien a réaffirmé son soutien aux efforts de la communauté internationale pour instaurer la paix au Yémen et a exhorté le monde à désigner les Houthis comme une organisation terroriste et à prendre des mesures pour les priver de tout financement.

Au Yémen, les représentants du gouvernement et d’autres personnes qui soutiennent l’appel à une désignation terroriste font valoir que la communauté internationale, ayant épuisé toutes les autres options dans ses efforts pour persuader les Houthis de choisir la paix, devrait être plus consciente que jamais de la véritable nature du groupe en raison de son refus de renouveler la trêve.

Les effets potentiels d’une telle désignation sur la crise humanitaire au Yémen et sur la distribution de l’aide sont la seule chose qui empêche le monde de considérer les Houthis comme des terroristes, ont-ils expliqué.

Najib Ghallab, sous-secrétaire au ministère yéménite de l’Information, a déclaré à Arab News que la communauté internationale, et l’ONU en particulier, devraient s’efforcer d’utiliser la désignation terroriste pour motiver les Houthis à s’engager activement et à se conformer aux efforts visant à mettre fin au conflit.

«Pour convaincre les Houthis d’accepter la paix, la communauté internationale doit exercer une pression importante, et la désignation sera un instrument de pression puissant», a-t-il souligné.

Tant que les Houthis refusent d’accepter les propositions de paix et de travailler à mettre fin au conflit, la catastrophe humanitaire au Yémen ne fera qu’empirer, a ajouté M. Ghallab.

«Affaiblir et pousser ce mouvement à choisir la paix permettra d’améliorer la situation humanitaire du Yémen, que les Houthis exploitent et attisent», a-t-il affirmé.

Par ailleurs, le gouvernement yéménite s’est joint à d’autres nations pour exhorter les Houthis à libérer les employés yéménites de l’ambassade des États-Unis et de l’ONU qui ont été enlevés à Sanaa il y a un an.

Pour le ministre yéménite de l’Information, Mouammar al-Eryani, ces enlèvements sont une preuve supplémentaire que les Houthis sont des «terroristes» qui ne respectent pas les règles et normes diplomatiques empêchant de prendre pour cible de tels employés.

«Les descentes dans les ambassades étrangères, la détention d’employés de missions diplomatiques et leur utilisation comme instruments de chantage sont uniquement des pratiques de terroristes étrangers et elles ne représentent pas le peuple yéménite, qui apprécie les frères et les amis», a-t-il noté.

Mercredi, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a appelé à la libération des douze employés de l’ambassade américaine et de l’ONU qui ont été enlevés de l’ambassade à Sanaa, et a dénoncé les actions des Houthis.

«J’appelle les Houthis à libérer ces citoyens yéménites et à les rendre à leurs familles afin de démontrer leur engagement en faveur de la paix pour le peuple yéménite et leur volonté de participer à un futur gouvernement qui respecte l’État de droit», a-t-il lancé.

La mission de l’UE au Yémen a formulé une demande similaire dans un tweet: «L’UE réitère son appel aux Houthis à libérer tous les employés de l’ambassade américaine et de l’ONU qui sont détenus. Leur libération transmettrait un message important d’engagement en faveur de la paix.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.