WASHINGTON : Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions économiques contre sept hauts responsables iraniens pour leur rôle dans la répression meurtrière des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.
Le ministre de l'Intérieur Ahmad Vahidi, "instrument clé du régime dans la répression", et celui des Communications Issa Zarépour, "responsable de la tentative honteuse de bloquer l'internet" figurent parmi les personnes sanctionnées, selon un communiqué du département du Trésor.
De hauts reponsables des services de sécurité sont également visés par ces sanctions qui gèlent leurs avoirs aux Etats-Unis et compliquent leur accès au système financier international.
"Les Etats-Unis condamnent le blocage d'internet par le gouvernement iranien et sa répression violente des manifestations pacifiques et n'hésiteront pas à cibler ceux qui dirigent et soutiennent ces actions", a commenté le sous-secrétaire au Trésor, Brian Nelson, cité dans le communiqué.
Washington avait déjà annoncé le 22 septembre une salve de sanctions visant la police des mœurs iranienne et plusieurs responsables de la sécurité.
Lundi, le président américain Joe Biden avait fait savoir que de nouvelles sanctions seraient prises dans la semaine. Téhéran avait fustigé son "hypocrisie".
Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, est décédée le 16 septembre trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique qui oblige notamment les femmes à porter le voile.
Sa mort a déclenché une vague de manifestations en Iran et des rassemblements de solidarité à travers le monde.
Au moins 92 personnes ont été tuées en Iran depuis le début des manifestations, selon l'ONG Iran Human Rights, basée à Oslo, tandis que les autorités avancent un bilan d'environ 60 morts parmi lesquels 12 membres des forces de sécurité.
Plus d'un millier de personnes ont été arrêtées et plus de 620 relâchées dans la seule province de Téhéran, selon les autorités.