ROME: Une importante association de juges italienne a condamné l'Iran pour la répression des manifestations liées à la mort en détention de Mahsa Amini.
L'Association des magistrats de la Cour des comptes prend rarement position sur les questions politiques, mais dans un communiqué, elle a critiqué la réaction sévère du régime iranien aux manifestations qui ont secoué tout le pays.
Amini, 22 ans, est morte aux mains de la police des mœurs iranienne, la Gasht-e Ershad, après avoir été détenue pour avoir prétendument enfreint les codes vestimentaires stricts imposés aux femmes.
Sa mort a depuis déclenché des protestations dans presque toutes les provinces d'Iran contre la répression des libertés individuelles.
Dans sa déclaration, l'association a exprimé sa «profonde solidarité et sa proximité avec les femmes iraniennes, qui manifestent de multiples façons pour revendiquer leur liberté et contre une oppression qui dure depuis quarante ans, mettant leur propre vie en danger».
La présidente de l'association, Paola Briguori, a qualifié les actions de Téhéran d'«horribles et inacceptables», ajoutant que «lorsque les droits fondamentaux sont mis à mal, on ne peut rester silencieux en attendant que tout se calme».
Briguori a indiqué que la répression des manifestants reflétait «l'héritage d'un régime qui viole constamment les droits de l'homme et la liberté d'expression, réprimant et annulant les droits des femmes. Il est temps de donner une voix à la désapprobation et de dire assez.»
Le président de la Fédération nationale de la presse italienne, Beppe Giulietti, a participé à une manifestation devant l'ambassade d'Iran à Rome. Il a déclaré que les médias avaient un rôle important à jouer pour mettre en lumière la situation en Iran et a exhorté les organisation médiatique à «donner de l'espace à ceux qui n'ont pas de voix aujourd'hui».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com