Un Palestinien tué et 16 blessés dans une opération israélienne en Cisjordanie

Les forces de sécurité israéliennes fouillent un véhicule dans le village de Salem, à l'est de Naplouse, le 2 octobre 2022. (Photo, AFP)
Les forces de sécurité israéliennes fouillent un véhicule dans le village de Salem, à l'est de Naplouse, le 2 octobre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 05 octobre 2022

Un Palestinien tué et 16 blessés dans une opération israélienne en Cisjordanie

Les forces de sécurité israéliennes fouillent un véhicule dans le village de Salem, à l'est de Naplouse, le 2 octobre 2022. (Photo, AFP)
  • «Il y a eu un martyr âgé de 29 ans et 16 personnes blessées par balle ou par des éclats d'obus à la suite de l'agression israélienne sur Jénine», a indiqué le ministère palestinien de la Santé dans un communiqué
  • Lors d'un autre raid, dans le camp de réfugiés de Jalazoun près de Ramallah, quatre Palestiniens ont été arrêtés et six autres blessés par les forces israéliennes, d'après l'agence officielle palestinienne Wafa

JÉNINE: Un Palestinien a été tué et 16 autres ont été blessés mardi lors d'un nouveau raid israélien à Jénine, bastion des factions palestiniennes en Cisjordanie occupée, pour détruire le logement de l'auteur d'une attaque meurtrière perpétrée au printemps dernier à Tel-Aviv. 

"Il y a eu un martyr âgé de 29 ans et 16 personnes blessées par balle ou par des éclats d'obus à la suite de l'agression israélienne sur Jénine", a indiqué le ministère palestinien de la Santé dans un communiqué. Selon des sources sécuritaires et médicales, l'homme tué se nomme Mohammad Sabaaneh et a été atteint par balle à la tête. 

Sa dépouille, enveloppée dans un drapeau palestinien et un keffieh, a été transportée à travers Jénine (nord) à l'occasion de ses funérailles, ont constaté des journalistes. 

"Un soldat a tiré sur lui depuis sa Jeep. Nous dormions (...) et nous avons reçu un coup de téléphone nous informant qu'il était gravement blessé", a dit son père, Moussa Sabaaneh. 

L'opération à Jénine visait à détruire la maison de Raëd Hazem, auteur d'une attaque fatale à trois Israéliens le 7 avril en plein coeur de Tel-Aviv. Ce Palestinien, "sans affiliation connue" à un groupe armé selon le renseignement israélien, avait été abattu par la police israélienne après une chasse à l'homme dans les rues de Tel-Aviv. 

Sa famille avait saisi la Cour suprême pour éviter la démolition du logement mais leur demande avait été rejetée fin mai, d'après l'armée. 

Lors de l'opération de mardi, l'armée israélienne a indiqué avoir fait face à "une violente émeute". 

"Les émeutiers ont brûlé des pneus, lancé des pierres, des cocktails Molotov et des engins explosifs en direction des forces", a déclaré l'armée dans un communiqué, précisant que les soldats avaient "riposté avec des moyens de dispersion anti-émeute" et que des personnes avaient été "touchées" par des balles. 

Aucun soldat n'a été blessé, a-t-elle ajouté. 

1 500 arrestations  

Lors d'un autre raid, dans le camp de réfugiés de Jalazoun près de Ramallah, quatre Palestiniens ont été arrêtés et six autres blessés par les forces israéliennes, d'après l'agence officielle palestinienne Wafa. 

"J'étais à la fenêtre et j'ai vu des soldats dehors, ils nous ont demandé de quitter la maison où nous étions, mon fils Moussa et moi (...) ils sont partis avec mon fils", a déclaré Nevin Nakhleh. 

De la mi-mars au début du mois de mai dernier, 19 personnes ont été tuées dans une vague d'attaques anti-israéliennes, notamment dans la région de Tel-Aviv. 

Certaines de ces attaques ont été perpétrées par des Arabes israéliens liés à l'organisation djihadiste Etat islamique, et d'autres par des Palestiniens, dont certains originaires de Jénine, un bastion des factions armées dans le nord de la Cisjordanie. 

Dans la foulée des attaques, l'armée a multiplié les raids en Cisjordanie, en particulier dans les secteurs de Jénine mais aussi de Naplouse, autre grande ville du nord de ce territoire occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu. Ces raids ont souvent été émaillés de heurts meurtriers avec des Palestiniens. 

Ils ont permis d'arrêter environ 1 500 personnes recherchées et de déjouer des centaines d'attaques, a affirmé lundi le chef de l'armée israélienne Aviv Kohavi. 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".