Algérie/Mauritanie, vers un partenariat stratégique?

La coopération entre les deux pays concerne aussi le domaine de l’électricité (Photo, fournie).
La coopération entre les deux pays concerne aussi le domaine de l’électricité (Photo, fournie).
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Publié le Vendredi 30 septembre 2022

Algérie/Mauritanie, vers un partenariat stratégique?

  • La dix-neuvième Commission mixte de coopération algéro-mauritanienne a été conclue par la signature de vingt-six accords de coopération couvrant plusieurs domaines
  • Cette dynamique dans le renforcement des relations de partenariat a commencé lors de la visite du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh el-Ghazaouani, en décembre 2021 à Alger

PARIS: Coprésidée par le Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane, et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Bilal Messoud, la dix-neuvième Commission mixte de coopération algéro-mauritanienne qui a eu lieu les 13 et 14 septembre à Nouakchott, a été conclue par la signature de vingt-six accords de coopération et mémorandum d’entente couvrant plusieurs domaines. Parmi eux, la coopération judiciaire, la répression des fraudes et la protection du consommateur, la numérisation de l’administration, la pêche, les énergies renouvelables, le transport maritime et routier, l’agriculture, le commerce, l’industrie pharmaceutique, les travaux publics, la coopération scientifique et technique dans le domaine de la pêche et des océans et la formation professionnelle.

Un partenariat stratégique global

Cette dynamique dans le renforcement des relations de partenariat a commencé lors de la visite du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh el-Ghazaouani, en décembre 2021 à Alger, laquelle a été couronnée par la volonté de concrétiser un partenariat stratégique global entre les deux pays. Défis sécuritaires sur les frontières communes, échange de renseignements et coordination des actions, renforcement des échanges commerciaux et coopération économique, tels sont les domaines sur lesquels les deux pays souhaitent concrétiser des projets communs basés sur un développement mutuel et durable.

Dans le secteur de l’énergie et des mines, les deux pays se sont entendus sur des accords de partenariat, notamment dans l’approvisionnement de la Mauritanie en produits pétroliers (Photo, fournie).
Dans le secteur de l’énergie et des mines, les deux pays se sont entendus sur des accords de partenariat, notamment dans l’approvisionnement de la Mauritanie en produits pétroliers (Photo, fournie).

Parmi les accords conclus, la réalisation de la route Tindouf-Zouerate, un axe routier vital de sept cent trente-trois kilomètres permettant d’établir une connexion entre l’Algérie, la Mauritanie et les pays de l’Afrique de l’Ouest. Ratifiée en mars et signée en décembre 2021, la réalisation de cette route placera, selon les signataires, «la Mauritanie au cœur du corridor Le Caire-Dakar et Alger-Dakar» et s’inscrit dans le cadre des plans d’intégration de l’Union africaine (UA).

Dans le secteur de l’énergie et des mines, les deux pays se sont entendus sur des accords de partenariat, notamment dans l’approvisionnement de la Mauritanie en produits pétroliers. Lors de sa visite en Mauritanie en juin dernier, Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie et des Mines, avait souligné «des perspectives prometteuses en matière de coopération, notamment concernant l’approvisionnement en énergie ou encore dans la réalisation des stations de dessalement d’eau de mer en termes de technologies, de formation et de suivi des projets».

La Commission technique mixte a conclu un accord permettant à l’Algérie de bénéficier de quotas de pêche dans les eaux territoriales mauritaniennes (Photo, fournie).
La Commission technique mixte a conclu un accord permettant à l’Algérie de bénéficier de quotas de pêche dans les eaux territoriales mauritaniennes (Photo, fournie)

La coopération entre les deux pays concerne aussi le domaine de l’électricité. Signé en juillet 2021, un protocole d’accord entre Sonelgaz et la société mauritanienne d’électricité (Somelec) consiste, selon Aoufa Sofiane, directeur de la coopération arabo-africaine au ministère de l’Énergie et des Mines, «à intervenir en matière de raccordement électrique, dans la formation et la vente concernant certains équipements électriques fabriqués en Algérie». Enfin, dans le domaine des mines, les experts de la Commission mixte algéro-mauritanienne ont évoqué la possibilité d’établir des études communes en matière de géologie et de patrimoine minier au regard des potentialités des deux pays dans ce domaine.

La pêche, construction navale et surveillance maritime

Réunie le 22 septembre 2022 à Alger et présidée par Hichem Sofiane Salaouatchi, ministre algérien de la Pêche et des Productions halieutiques, et Mohamed Ould Abidine Ould Mayif, ministre mauritanien des Pêches et de l’Économie maritime, la Commission technique mixte a conclu un accord permettant à l’Algérie de bénéficier de quotas de pêche dans les eaux territoriales mauritaniennes. «Cet accord a permis de franchir de grands pas dans l’élaboration du projet de coopération multilatérale dans le domaine de la pêche, de l’aquaculture et du développement de la pêche hauturière, précisant que ce partenariat concernera aussi la formation dans le domaine maritime, la construction navale, le sauvetage maritime, la production et la pisciculture», souligne le ministre algérien.

Pour rappel, l’Algérie, considérée comme l’un des principaux partenaires économiques de la Mauritanie, a enregistré une augmentation de plus de 200 % de la valeur de ses exportations au cours du premier trimestre 2021, comparativement à l’année 2020.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.