TORONTO : Le cinéaste anglais Stephen Frears, dont la carrière a été consacrée en grande partie à des films sur la monarchie britannique à l'instar de «The Queen», a présenté vendredi son nouveau long-métrage «The Lost King» au festival international du film de Toronto (Tiff).
Au lendemain de la mort de la reine Elizabeth II, qui a plongé des millions de personnes dans le deuil à travers le monde, le réalisateur a admis qu'il n'arrivait toujours pas à expliquer pourquoi le grand public demeure si fasciné par la famille royale britannique.
«Je ne sais pas, les gens le sont tout simplement! Et il semble que j'en ai profité. Alors je ferais mieux de me taire», a-t-il plaisanté, interrogé par l'AFP sur le tapis rouge du plus grand festival de cinéma d'Amérique du Nord, ajoutant: «Je suis un républicain.»
Sa dernière comédie dramatique «The Lost King» narre l'histoire vraie d'une historienne amateure écossaise, Philippa Langley, partie braver tous les obstacles pour retrouver les restes de Richard III, monarque anglais controversé du 15e siècle. Une quête insolite, qui la mènera jusqu'aux entrailles d'un parking.
«La mort de la reine est quelque chose qui émeut profondément les Britanniques», a observé l'acteur Steve Coogan, qui donne la réplique à Sally Hawkins.
«Mais si l'on met cela de côté, je pense que notre film ne porte pas vraiment sur une obsession vis-à-vis de la monarchie elle-même, mais plutôt par rapport à Richard III, qui est une sorte de roi diabolisé», immortalisé par William Shakespeare.
Autre long-métrage aux accents royaux, «The Woman King» a été présenté vendredi par Viola Davis et John Boyega, comédiens d'une épopée historique sur les guerrières du royaume ouest-africain de Dahomey au 19e siècle.
L'ancienne secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a également porté un documentaire co-produit avec sa fille, «In Her Hands», où les droits des femmes en Afghanistan sont abordés par le parcours de Zarifa Ghafari, l'une des premières maires du pays, survivante d'une tentative d'assassinat par les Talibans.
Réputé pour attirer des foules de cinéphiles lors de ses grandes premières, le Tiff a été durement touché par la pandémie et compte sur cette édition, qui prendra fin le 18 septembre, pour retrouver toute son aura.
Une foule de stars hollywoodiennes est attendue à Toronto jusqu'au 18 septembre avec à leur tête Steven Spielberg qui y projette son long-métrage très personnel «The Fabelmans» fondé sur son enfance en Arizona.