Entre Elisabeth II et la France, une surprenante histoire d’amour

Le président français, le général Charles de Gaulle avec La reine britannique Elizabeth II au Palais de Buckingham, le 5 Avril 1960. (Photo AFP)
Le président français, le général Charles de Gaulle avec La reine britannique Elizabeth II au Palais de Buckingham, le 5 Avril 1960. (Photo AFP)
Le Président français Jacques Chirac et la Reine Elizabeth II marchent du Palais de l'Elysée vers l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris le 5 avril 2004. (Photo de Thomas Coex / AFP)
Le Président français Jacques Chirac et la Reine Elizabeth II marchent du Palais de l'Elysée vers l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris le 5 avril 2004. (Photo de Thomas Coex / AFP)
Le président français Nicolas Sarkozy (2e à gauche) regarde son épouse Carla Bruni-Sarkozy (2e à droite) entre la reine Elizabeth II (à gauche) et le prince Philip (à droite) à Windsor, le 26 mars 2008. (Photo par Carl De Souza / Pool / AFP)
Le président français Nicolas Sarkozy (2e à gauche) regarde son épouse Carla Bruni-Sarkozy (2e à droite) entre la reine Elizabeth II (à gauche) et le prince Philip (à droite) à Windsor, le 26 mars 2008. (Photo par Carl De Souza / Pool / AFP)
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Publié le Vendredi 09 septembre 2022

Entre Elisabeth II et la France, une surprenante histoire d’amour

  • Elisabeth II se rend en France pour la première fois le 14 mai 1948, alors qu’elle n’est encore que princesse et nouvellement mariée avec Philip Mountbatten
  • A la veille de l’adhésion de la Grande Bretagne à la CEE, une opération de charme s’impose en direction de l’Europe, et c’est Elisabeth II qui entreprend la tournée, accueillie en France par Georges Pompidou

PARIS : Les relations entre la France et la Grande-Bretagne, pays voisins séparés par quelques miles marins et marqués par des flux et reflux de conquêtes et reconquêtes, ont toujours été en dents de scie. Les Anglais n’ont jamais arrêté de traiter les Français de « Froggies », en raison de leurs traditions culinaires autour de la grenouille, et les Français ne manquent pas une occasion de ressortir l’expression « Perfide Albion » pour justifier leur méfiance vis-à-vis de l’Angleterre.

Elisabeth II se rend en France pour la première fois le 14 mai 1948, alors qu’elle n’est encore que princesse et nouvellement mariée avec Philip Mountbatten. La seconde Guerre mondiale à laquelle elle a activement participé vient de se terminer. Elle représente son père, le roi Georges VI, et le but de son voyage est de resserrer les liens diplomatiques entre le Royaume-Uni et la France. Elle est alors déjà enceinte du prince Charles, mais le secret est encore bien gardé.

« Comment ce peuple a-t-il pu guillotiner son roi ? »

Le président Vincent Auriol fait organiser pour elle un programme festif : soirée de gala à l’Opéra Garnier, réception à l’Élysée, diner à la Tour d’Argent. La princesse n’a que 22 ans, et la France officielle ne veut pas lui imposer un séjour barbant. Pour l’occasion est organisée au musée Galliera une exposition ciblée : « Huit siècles de vie britannique à Paris ». La future reine visitera le château de Versailles et ira même « en boîte » pour écouter Edith Piaf et Henri Salvador, rue Pierre Charron. Ovationnée par le public français à chacun de ses déplacements, notamment à l’Opéra où elle est accueillie aux cris de « Vive la reine ! », Elisabeth II, dont l’humour deviendra légendaire, lâche en souriant : « mais comment ce peuple a-t-il pu guillotiner son roi ? ». Il faut dire que ces acclamations sont destinées à la reine mère dont l’attitude a été exemplaire durant la guerre, soutenant la résistance britannique au point que Hitler dira d’elle qu’elle est « la femme la plus dangereuse d’Europe ».  

Comment, par ailleurs, Elisabeth II ne serait-elle pas francophile, avec un aussi beau départ dans ses relations avec la France dont elle connaîtra dix présidents en 70 ans de règne ?

Le « soft power » de Christian Dior

Un an plus tôt, en 1947, le couturier Christian Dior lançait son « New look », une ligne révolutionnaire, ultra-féminine et scandaleuse en ce qu’elle utilise d’énormes métrages de tissu à une époque où, sortant de la guerre, l’Europe comme l’Angleterre sont soumises à des restrictions drastiques. Cette collection donne en ce sens le coup d’envoi d’une nouvelle ère de prospérité. La reine mère et ses filles sont sous le charme. Le créateur va même être invité à présenter sa collection de l’hiver 1954 au palais de Blenheim, dans l’Oxfordshire. Les mannequins, priés par le protocole de sortir à reculons en l’honneur de la reine, vont recevoir de celle-ci l’ordre contradictoire de montrer le dos de leurs tenues pour qu’elle puisse en observer les détails.

La princesse Margaret (à gauche), accompagnée de la duchesse de Marlborough, remet à Christian Dior un parchemin lui conférant le titre de membre honoraire à vie de la Croix-Rouge britannique.
La princesse Margaret (à gauche), accompagnée de la duchesse de Marlborough, remet à Christian Dior un parchemin lui conférant le titre de membre honoraire à vie de la Croix-Rouge britannique

Les Français sont-ils des monarchistes refoulés, ou bien vouent-il à la reine d’Angleterre un amour exclusif ? Déjà la reine mère, en réalité reine consort, Elizabeth Bowes-Lyon, ne cache pas son attachement à la France. Elisabeth II et sa cadette Margaret ont une gouvernante belge. Elles apprennent le français dès leur plus jeune âge et avec leur mère, font de la langue de Molière une langue secrète dont elles se servent quand elles veulent éviter que leurs conversations soient interceptées par l’entourage et le personnel du palais.

Une reine à Versailles

Le premier voyage officiel d’Elisabeth II en France en tant que reine aura lieu en 1957, cinq ans après son accession au trône. Le président est alors René Coty. Ce dernier veut placer la barre encore plus haut que son prédécesseur. C’est après tout une reine qu’il reçoit à ce moment-là. Les deux pays viennent d’essuyer une défaite cuisante dans le cadre de la crise du canal de Suez, dont leurs troupes sont évacuées par la première force de maintien de la paix des Nations Unies. Une somptueuse réception est donc donnée en l’honneur de la jeune reine à la galerie des Glaces de Versailles où, un siècle plus tôt, Napoléon III avait reçu la reine Victoria. Elle sera également le point de mire d’un diner de gala au Louvre, dans la salle des Caryatides, originellement conçue au XVIe siècle comme une salle des fêtes. Enfin, une croisière longeant la Seine l’emmènera, de station en station, à la découverte de l’histoire de France à travers ses monuments, chaque arrêt étant marqué par un petit spectacle.

Opération de charme auprès de la CEE

Le 14 janvier 1963, le général de Gaulle, dont la reine admire malgré tout le charisme, donne une conférence de presse dans laquelle il se déclare opposé à la demande d'adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne. Il évoque l'incompatibilité entre les intérêts économiques continentaux et insulaires. Il exige que la Grande-Bretagne, en laquelle il voit un cheval de Troie des Etats-Unis, accepte toutes les conditions des Six et qu'elle abandonne ses engagements vis-à-vis des pays inclus dans sa zone de libre-échange. Il opposera un second véto à cette adhésion en 1967.

Néanmoins, cette même année, la reine s’accorde des vacances en Normandie où elle visite de grands haras et rappelle aux Normands qui l’acclament que les rois d’Angleterre sont rois chez eux, mais ducs en Normandie, titre qui leur permet de régner sur les îles anglo-normandes que sont, notamment, Jersey et Guernesey.

1-	Le président français, le Général Charles de Gaulle avec La reine britannique Elizabeth II au Palais de Buckingham, le 5 Avril 1960. (Photo AFP)
Le président français, le général Charles de Gaulle avec La reine britannique Elizabeth II au Palais de Buckingham, le 5 Avril 1960. (Photo AFP)

Pompidou, Longchamp et le déblocage

Il faudra attendre, en mai 1971 que le sommet Georges Pompidou-Edward Heath débloque enfin les négociations entre les Six et le Royaume-Uni. En octobre de la même année, le Premier ministre Edward Heath s’adresse à la Chambre des communes demandant aux députés britanniques de se prononcer en faveur de l’Europe. Une opération de charme s’impose de la part du Royaume Uni en direction de l’Europe, et c’est Elisabeth II qui entreprend la tournée. Elle arrive en France en mai 1972, accueillie par le président Georges Pompidou qui, lui, mise sur l’amour de la reine pour les chevaux. Il organise en son honneur des courses hippiques à Longchamp et l’accompagne une fois de plus au château de Versailles où la visite frôle l’incident diplomatique, le président ayant touché la reine sans sa permission.

La reine Elizabeth II (à gauche), le prince Philip, duc d'Édimbourg (à l'arrière-plan), le président français Georges Pompidou (à gauche) et son épouse Claude (à l'arrière-plan) arrivent pour un dîner d'État au Grand Trianon de Versailles, le 15 mai 1972. (Photo de l'AFP)
La reine Elizabeth II (à gauche), le prince Philip, duc d'Édimbourg (à l'arrière-plan), le président français Georges Pompidou (à gauche) et son épouse Claude (à l'arrière-plan) arrivent pour un dîner d'État au Grand Trianon de Versailles, le 15 mai 1972. (Photo de l'AFP)
 

Avec Mitterrand, « Entente cordiale » et admiration réciproque

L’année 1992 et la fameuse « annus horribilis » pour la couronne d’Angleterre en raison d’une succession de malheurs, notamment l’incendie de Windsor et les scandales à répétition provoqués par les frasques de la famille royale, dont l’image de la reine sort poussiéreuse et ternie. La chute du mur de Berlin impose le renforcement des alliances et la reine se rend en France pour consolider, avec François Mitterrand, l’Entente cordiale entre les deux pays. Entre le président socialiste et la reine naît une amitié inattendue basée sur une admiration réciproque. Deux ans plus tard, en 1994, on les verra inaugurer ensemble le tunnel sous la Manche en vertu duquel « l’Angleterre ne sera plus une île ». La reine sera également présente un mois plus tard pour la commémoration des 50 ans du Débarquement. Vingt ans plus tard, elle y reviendra, accueillie par François Hollande et Anne Hidalgo.

La reine Elizabeth II de Grande-Bretagne (à gauche) sourit alors que le président français François Mitterrand l'accueille à l'Elysée, à Paris, le 9 juin 1992. (Photo par Joel Robine / AFP)
La reine Elizabeth II de Grande-Bretagne (à gauche) sourit alors que le président français François Mitterrand l'accueille à l'Elysée, à Paris, le 9 juin 1992. (Photo par Joel Robine / AFP)

« Reine de cœur », pour Emmanuel Macron

A l’annonce du décès d’Elisabeth II, le président Emmanuel Macron a tweeté : « Sa Majesté la Reine Elizabeth II a incarné la continuité et l’unité de la nation britannique plus de 70 ans durant. Je garde le souvenir d’une amie de la France, une reine de cœur qui a marqué à jamais son pays et son siècle ». L’histoire confirme que cette amitié de cœur était largement réciproque.

Le président français Emmanuel Macron place une rose blanche à côté d'un portrait de la reine Elizabeth II, après avoir signé le livre de condoléances à l'ambassade britannique à Paris, le 9 septembre 2022. (Photo : Christian Hartmann / Pool / AFP)
Le président français Emmanuel Macron place une rose blanche à côté d'un portrait de la reine Elizabeth II, après avoir signé le livre de condoléances à l'ambassade britannique à Paris, le 9 septembre 2022. (Photo : Christian Hartmann / Pool / AFP)

 

Paris 2004, pois de senteur et œuf de Pâques pour Elizabeth II rue Montorgueil

«On pensait lys, on pensait roses, mais c'était trop prétentieux». Alors pour la reine Elizabeth II, «on a choisi des pois de senteur», plus simples et champêtres, se souvient Jean-François Dayan, fleuriste à Paris honoré par la visite de la reine en 2004.

Au lendemain du décès de la souveraine britannique et en mémoire du «souvenir exceptionnel» de cette brève rencontre il y a près de 20 ans, il a accroché vendredi l'Union Jack à la devanture de sa petite boutique Anaïs rue Montorgueil, dans le vieux Paris non loin des Halles.

«Elle voulait un quartier populaire» et rencontrer des commerçants lors de sa visite d'Etat en avril 2004, la quatrième depuis son avènement en 1952, assure M. Dayan.

Arrivée de l'Hôtel de Ville dans sa Bentley avec le maire de l'époque, le socialiste Bertrand Delanoë, Elizabeth II avait visité un centre social puis remonté sur quelques mètres cette rue piétonne, accueillie par les «Vive la reine !» de la foule «impressionnante». «Elle n'était pas bien grande, on voyait juste son petit chapeau» bleu ciel assorti à sa capeline qui dépassait, raconte M. Dayan.

«On s'inquiétait de savoir comment la saluer, quoi lui dire, le protocole anglais nous a rassurés: 'Ne la touchez pas, et si elle vous tend la main, serrez-la+', m'a dit Scotland Yard». Ce qu'il fit.

«C'était une femme formidable, avec beaucoup d'humour», assure le fleuriste qui parla quelques minutes avec elle, en français, des roses anglaises avant de lui remettre une généreuse brassée de pois de senteur aux couleurs pastel, reniflée au préalable par un chien de Scotand Yard. Dans les semaines qui suivront, de nombreux Britanniques viendront acheter ce «bouquet de la reine».

Elizabeth II recevra aussi ce 6 avril 2004 un oeuf bariolé enrubanné de jaune, de l'une des institutions de la rue, la pâtisserie Stohrer fondée en 1730 sous Louis XV.

Cette visite avait donné le coup d'envoi des célébrations du centenaire de l'Entente cordiale, document signé le 8 avril 1904 et acte fondateur de l'alliance franco-britannique après des siècles d'hostilités.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.