Levée de la vigilance rouge dans le Gard, 11 départements toujours en orange

Un piéton marche dans la boue après des orages dans le centre ville de Montpellier sud de la France le 6 septembre 2022. (AFP).
Un piéton marche dans la boue après des orages dans le centre ville de Montpellier sud de la France le 6 septembre 2022. (AFP).
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Publié le Mercredi 07 septembre 2022

Levée de la vigilance rouge dans le Gard, 11 départements toujours en orange

  • «L'agglomération nîmoise a été touchée par un violent orage dans la nuit, il est tombé jusqu'à 135 millimètres de pluie»
  • Face à ces trombes d'eau, les services de secours ont procédé à «quinze mises en sécurité» d'automobilistes qui ont été accueillis dans un gymnase et regagnaient progressivement leur domicile

MONTPELLIER : Après de violents orages, de fortes pluies se sont abattues dans la nuit de mardi à mercredi sur le Gard, de nouveau placé pendant quelques heures en vigilance rouge, avant que les averses se décalent vers l'est et la mer en perdant de leur intensité.

L'alerte rouge décrétée peu après 02H00 du matin a pu être levée à 6H00 par Météo-France.

"L'agglomération nîmoise a été touchée par un violent orage dans la nuit, il est tombé jusqu'à 135 millimètres de pluie", a indiqué à l'AFP un porte-parole des sapeurs-pompiers du Gard.

Face à ces trombes d'eau, les services de secours ont procédé à "quinze mises en sécurité" d'automobilistes qui ont été accueillis dans un gymnase et regagnaient progressivement leur domicile, a-t-il ajouté. Les pompiers ont aussi procédé à une cinquantaine d'interventions mineures (plaques d’égouts soulevées par les eaux etc.) toujours dans la région de Nîmes.

Quelque 400 sapeurs-pompiers avaient été mobilisés sur le département, dont 84 spécialistes en inondations, selon le porte-parole des pompiers.

Selon Météo-France, une rafale à 100 km/h a été enregistrée à Montpellier-aéroport.

Mercredi matin, le Gard, comme les deux départements voisins de l'Hérault et du Vaucluse, restent en vigilance orange, tant pour les pluies et inondations que pour les orages.

Huit autres départements (Ain, Ardèche, Bouches-du-Rhône, Drôme, Isère, Loire, Haute-Loire et Rhône) sont placés en vigilance orange aux orages, dans le bulletin matinal de Météo France.

Le Gard et l'Hérault  avaient été placés en vigilance absolue mardi après-midi durant trois heures, en raison d'"orages stationnaires" --les premiers de la saison-- et de volumes de précipitations importants.

La vigilance rouge est activée en cas de "très violents orages, susceptibles de provoquer localement des dégâts très importants", en particulier "sur les habitations, les parcs, les cultures et plantations".

Les populations sont alors invitées à rester chez elles, dans un bâtiment en dur, et à ne pas utiliser leur véhicule.

Aucune victime

Quelque 150 à 180 mm d'eau avaient été relevés "en moins de trois heures" sur le sud-est de l'Hérault et le sud-ouest du Gard, avant que le gros des orages ne se décale en mer, avait indiqué l'institut météorologique, mais aucune victime ni intervention notable n'avait été signalée, selon les services de secours.

Mardi après-midi, les premières pluies de forte intensité avaient d'abord touché des communes situées à une dizaine de kilomètres au nord de Montpellier. Sur le centre de Montpellier, l'activité électrique avait été intense et de fortes pluies avaient duré une bonne heure dans l'après-midi, selon des journalistes de l'AFP, mais activités et transports en communs avaient pu être maintenus.

Sur le sud-est, les conditions d'instabilité se maintiendront encore mercredi, avec des périodes d'accalmie. Des reprises orageuses sont attendues, particulièrement à partir de la mi-journée et jusqu'à la nuit prochaine, balayant d'ouest en est l'Hérault et le Gard, puis le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône, avec par endroits de la grêle et des rafales pouvant atteindre 80 à 100 km/h.

Sur le centre-est, les orages démarreront mercredi après-midi sur le Massif central, et prendront un caractère sévère entre Haute-Loire, Loire et Rhône avant de poursuivre leur leur route vers le Nord, Isère et l'Ain en fin de journée.

Sur la région Grand Est, après des orages parfois virulents mardi soir, qui ont occasionné des chutes de grêle sur le sud de la Champagne, Météo-France a levé son alerte orange sur l'ensemble des départements de la région.


La manifestation de soutien à Le Pen "n'est pas un coup de force", dit Bardella

La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
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  • « Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française.
  • « Cela nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français.

STRASBOURG : La manifestation de soutien à Marine Le Pen prévue dimanche à Paris « n'est pas un coup de force », mais une mobilisation « pour la démocratie », a assuré mercredi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française », a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.

« Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants », a-t-il ajouté.

Cette condamnation, que le RN qualifie de « scandale démocratique », compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027.

Pour Jordan Bardella, cela ne change « absolument rien » à sa relation avec Marine Le Pen, « si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé ».

« Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) Nous allons évidemment mener le combat », a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session.

Il a qualifié de « bonne nouvelle » l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue « à l'été 2026 », donc bien avant la présidentielle.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».