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Rencontre avec la créatrice de chaussures Emma Boutros
Emma Boutros est la fondatrice de Poise Design (Photo, Instagram).
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Publié le Mercredi 04 novembre 2020
Hadia Sinno
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Rencontre avec la créatrice de chaussures Emma Boutros
«Nous sommes l'une des rares marques à proposer aussi des tailles en différentes largeurs»
«Une tenue doit tourner autour d'une paire de belles chaussures»
Publié le Mercredi 04 novembre 2020
Hadia Sinno
BEYROUTH: La marque Poise Design, basée à Beyrouth, fondée par la créatrice de chaussures Emma Boutros, vient de dévoiler sa dernière collection à la Semaine de la mode arabe, et dix ans après sa création, la marque se montre toujours aussi forte.
Emma Boutros a lancé le concept de magasin de chaussures à Beyrouth, avant de le développer pour y inclure sa propre marque qui, selon elle, est «inclusive, culturelle et fabriquée au Liban». La créatrice explique: «C'est une marque fondée sur des valeurs. Tout d'abord, nous sommes inclusifs. Nous sommes l'une des rares marques à proposer des tailles en différentes largeurs pour accueillir de grands pieds et des pieds fins.»
L’inclusion est particulièrement importante pour la créatrice, qui souligne qu'elle a personnellement lutté avec son image corporelle en grandissant.
«Dès mon enfance, tout au long de mon adolescence ainsi qu’au début de ma vie d’adulte, j’avais une silhouette de grande taille. J'avais des problèmes avec mon image et les chaussures étaient le seul moyen pour moi de m'exprimer en tant que personne», déclare-t-elle. «J'ai développé cette obsession pour les chaussures. Elles sont, pour moi, au centre de la tenue. Une tenue doit tourner autour d'une paire de belles chaussures.»
Mme Boutros met également l'accent sur les références culturelles dans ses créations et elle met un point d'honneur à exploiter la polyvalence du modèle keffieh, dont les motifs géométriques répétitifs sont courants à travers le Moyen-Orient.
«Nous sommes une marque culturelle en raison de l’imprimé keffieh pour lequel nous sommes très connus, qui nous aide à transmettre notre culture à d'autres personnes», indique-t-elle. «J'ai décidé d'utiliser cet imprimé comme une marque, et de l'interpréter en différentes couleurs sur différents matériaux.»
Une paire de talons présente une version monochrome de l’imprimé sur tout l’escarpin à bout pointu, avec une boucle scintillante surdimensionnée sur le rebord de la chaussure pour obtenir un «effet spectaculaire». Une autre paire porte le même imprimé, utilisé pour un effet audacieux sur un talon carré épais, tandis qu'un boîtier transparent souligne le pied.
La mission de la créatrice ne se limite cependant pas à créer des chaussures qui font tourner les têtes.
«Nous sommes une “marque fabriquée au Liban”. J'ai décidé de soutenir nos communautés locales d'artisans et je voulais que le produit soit fabriqué à la main, localement. Je tiens également à ajouter que le produit est durable parce que nous utilisons des matériaux en stock de marques de luxe pour créer nos propres chaussures en édition limitée.»
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com
JD Malat Gallery - Conrad Jon Godly. (Photo: fournie)
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Zeina Zbibo
Publié le 23 janvier 2025
La Mayfair Gallery de Londres étend son activité avec sa première antenne au Moyen-Orient pour partir à la découverte de la scène artistique régionale
Au programme, une inauguration avec la participation d’artistes contemporains de notoriété internationale
Publié le Jeudi 23 janvier 2025
Zeina Zbibo
23 janvier 2025
DUBAÏ: L’année 2025 est de bon augure pour les amateurs d’art avec l’ouverture de la JD Malat Gallery à Dubaï.
La Mayfair Gallery de Londres étend son activité avec sa première antenne au Moyen-Orient pour partir à la découverte de la scène artistique régionale à partir des Émirats.
Située au centre-ville de Dubaï, à proximité de Bourj Khalifa et de Dubai Opera, la JD Malat Gallery est au cœur de l’activité culturelle de la ville.
Au programme, une inauguration avec la participation d’artistes contemporains de notoriété internationale: une exposition intitulée Carte Blanche.
La galerie de 1 700 m2 sera ouverte au public à partir du 29 janvier 2025.
Dans un entretien accordé à Arab News en français, Jean-David Malat, galeriste français et vétérande l’industrie, déclare: «Dubaï est une ville dynamique, riche en culture et qui offre un potentiel énorme pour mettre en avant des artistes locaux et régionaux.»
«La JD Malat Gallery sera une occasion de venir à la rencontre du public, notamment les jeunes qui ont un intérêt considérable pour l’art et les nouveautés», ajoute-t-il.
L’activité de la galerie s’inscrit dans une dynamique d’engagement au-delà de l'espace physique, pour promouvoir la progression artistique et l'interaction culturelle.
En visite à Dubaï en mars 2024 après 17 ans d’absence, Jean-David Malat a mis en avant l’évolution de la ville, notant «un nouveau visage, une nouvelle énergie», qui l’ont incité à revenir et à étendre son activité aux Émirats.
Moins d’un an après cette visite, la JD Malat Gallery ouvre ses portes au public, en présentant le travail de quatorze artistes, notamment Kojo Marfo, Conrad Jon Godly, Santiago Parra, Henrik Uldalen, Ed Moses, Andy Moses, Luis Olaso, Ur Kasin, Tim Kent, Sophie-Yen Bretez, Georg Óskar, Masayoshi Nojo, Katrin Fridriks et Yann Leto.
Pour l’artiste japonais Masayoshi Nojo, les thèmes de la mémoire et du passage du temps se dévoilent dans un travail de texture, d’ombre et de couleurs sobres. Avec ses techniques uniques, il mêle les langages visuels contemporains avec l'esthétique japonaise.
Depuis leur rencontre à New York en 2017, le duo Masayoshi-Malat enchaîne les succès à travers diverses expositions, dont deux expositions à Londres en 2020 et 2024.
«C’est un artiste extraordinaire. J'adore son travail. Très paisible», déclare JD Malat.
Pour l’artiste ghanéen basé à Londres, Kojo Marfo, les couleurs flamboyantes avec un rouge vif qu’on retrouve dans plusieurs de ses tableaux dégagent une énergie importante.
Kojo Marfo a développé son intérêt pour l'art et la culture visuelle à travers les objets, sculptures et gravures traditionnels auxquels il a été exposé dans son enfance au Ghana.
Il se réfère à l'art traditionnel akan pour mettre en lumière des questions sociales telles que les inégalités, la religion, la politique et le spiritualisme.
À travers son travail, Kojo Marfo cherche à rétablir la richesse qui fait défaut dans les représentations courantes des Africains.
JD Malat est connu pour l’attention qu’il porte à la découverte et au lancement d’artistes émergents et c’est l’un de ses objectifs à Dubaï avec la diversité qu’elle offre.
Tel a été le cas lors de sa rencontre avec l’artiste africain. Ayant lancé une compétition à Londres en 2020, après la pandémie de Covid-19, «Isolation Master», JD Malat cherchait à sélectionner vingt artistes à promouvoir et redémarrer son activité de galeriste après la pandémie.
«J’ai travaillé avec des experts d’art et des stars d’Hollywood entre autres, pour donner l’opportunité à vingt artistes basés au Royaume Uni (sur 2 500 applications reçues) pour organiser une exposition collective dont les recettes seront reversées aux artistes», explique Jean-David Malat.
Le jour de l’ouverture de l’exposition, Kojo Marfo arrive en bus, avec deux peintures en main. C’est un artiste avec lequel JD Malat dit avoir un lien très particulier.
«J’ai adoré ses pièces. Maintenant il est devenu une grande star. Kojo Marfo, c’est un artiste international», a-t-il ajouté.
ConradJon Godly, dont l’exposition Renaissance se tient à Londres depuis décembre 2024, est un artiste suisse-allemand qui peint des montagnes avec beaucoup de matières.
«Conrad, c’est une émotion. C’est un artiste extraordinaire», précise JD Malat.
Pour JD Malat, il est important de rencontrer les artistes en personnes et de prendre le temps de connaître leur histoire pour les aider à la raconter.
«L'art est personnel. Lorsque vous vendez de l'art, vous vendez un moment de l'artiste», souligne JD Malat.
Aujourd’hui, le galeriste envisage de partager son temps entre Londres et Dubaï, pour découvrir les talents de la région.
«J'ai vu beaucoup de jeunes artistes très intéressants à Abu Dhabi. Il y a beaucoup de talent et je prendrai mon temps dans le processus de sélection, mais je sais que cela viendra très bientôt», confirme-t-il.
La JD Malat Gallery s'engage auprès de la communauté. L’un de ses objectifs est d’organiser des discussions thématiques autour d’artistes régionaux et internationaux, avec la participation de collectionneurs, de directeurs de musées et de directeurs de foires d'art, ouvertes au public.
«À Londres, nous recevons des étudiants, des écoles d'art, l'institut Sotheby's, et nous essayons de recréer la même ambiance à Dubaï», ajoute-il.
En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie. (AFP)
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AFP
Publié le 23 janvier 2025
Natif d'une petite ville au sud-ouest de Copenhague, le benjamin du Bocuse d'Or 2025 s'ennuyait à l'école
"Je n'étais pas bon du tout à l'école, j'étais dyslexique, j'avais besoin de beaucoup d'aide, il fallait que je trouve ma passion, ce à quoi j'étais bon", raconte-t-il souriant
Publié le Jeudi 23 janvier 2025
AFP
23 janvier 2025
COPENHAGUE: En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie.
"Maintenant, c'est à moi de briller", dit à l'AFP le chef de 25 ans aux bras couverts de tatouages qui a fait partie des délégations danoises au concours depuis 2019 et a remporté l'édition européenne 2024, se qualifiant ainsi pour l'épreuve lyonnaise.
Natif d'une petite ville au sud-ouest de Copenhague, le benjamin du Bocuse d'Or 2025 s'ennuyait à l'école.
"Je n'étais pas bon du tout à l'école, j'étais dyslexique, j'avais besoin de beaucoup d'aide, il fallait que je trouve ma passion, ce à quoi j'étais bon", raconte-t-il souriant.
C'est en suivant son père, boucher et chasseur amateur, qu'il a le déclic.
"Quand mon père abattait un cerf, à la maison on essayait de le cuisiner d'une façon amusante. Je crois que j'avais 12 ans quand je me suis dit: +allez, faut que je devienne chef+".
S'ensuit une formation à l'école hôtelière à la sortie du collège. C'est lors d'un voyage d'études qu'il découvre la compétition, une révélation.
"Je me souviens de l'intensité (...) je me suis dit qu'un jour, il faudrait que je sois là", dit celui qui concourrait alors dans des compétitions étudiantes.
Pour cette édition du concours, remporté trois fois par un Danois, l'un des palmarès les plus importants de la compétition, l'accent est mis sur les "patrimoines gastronomiques".
"C'est difficile cette année car c'est assez fermé mais bien sûr on peut encore être créatif", rassure M. Holberg.
Sept mois de préparation
Pour lui, la force de la cuisine scandinave - la Norvège a remporté cinq fois le concours, juste derrière la France, victorieuse à huit reprises - réside dans son respect des saveurs.
"Par exemple, prenez une pomme, on va déterminer quel est le meilleur goût d'une pomme dans le respect de la pomme. Mais qu'est-ce qui rend la pomme meilleure ? Peut-être un peu de raifort, peut-être un peu de chou-rave. Nous essayons donc de conserver la même saveur, mais en lui redonnant de l'énergie", explique-t-il.
Pour le concours, qui dure 5h30, il assure avoir "repoussé les limites du possible".
"Nous allons préparer tous les plats le jour même, mais tout a été testé pendant sept mois. La nourriture est donc parfaite. Nous savons que lorsque nous faisons bouillir une tranche de pomme de terre, elle est coupée parfaitement à chaque fois sur trois millimètres", détaille le jeune homme.
"C'est intéressant de voir à quel point les Danois mettent les moyens. Ils ont compris la puissance et l'influence que la gastronomie pouvait conférer à un pays", note Christophe Parisot, ambassadeur de France au Danemark, qui souligne que la cuisine "véhicule une image très positive de la France".
Pour Francis Cardenau, président de la délégation danoise au Bocuse, la richesse de l'art culinaire danois vient de son adaptabilité.
"Les scandinaves sont très flexibles, malléables. Ce sont des vikings. Ils sont habitués à voyager", dit-il. "Ils vont voir dans les autres pays quelle est la boîte à outils qu'ils utilisent, ensuite voient s'il y a quelque chose qu'ils peuvent ramener dans leur boîte".
Et cette curiosité leur permet de bâtir une culture gastronomique dans un pays sans grande tradition culinaire.
"On est en train de construire la culture du pays", se félicite M. Cardenau.
Après le Bocuse, Sebastian Holberg s'est promis de consacrer plus de temps à la vie en dehors de la cuisine.
"Là, je fais la plus grande chose que je puisse faire pour moi et ma carrière professionnelle en tant que chef. Je dois être bon à Lyon!"
Ensuite s'ouvrira un nouveau chapitre, jamais très éloigné des cuisines.
"Le prochain rêve est de tout faire pour mon fils", confie-t-il.
Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités" et dont beaucoup "arrivent à un niveau d'obsolescence inquiétant". (AFP).
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AFP
Publié le 23 janvier 2025
Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités"
Le document, en partie reproduit sur le site internet du quotidien, évoque une "multiplication d'avaries dans les espaces du musée parfois très dégradés"
Publié le Jeudi 23 janvier 2025
AFP
23 janvier 2025
PARIS: La présidente du musée du Louvre à Paris, Laurence Des Cars, a alerté le gouvernement français sur l'état du musée, pointant une "multiplication d'avaries" et la nécessité de grands travaux, selon une "note confidentielle" révélée mercredi par la presse.
Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités" et dont beaucoup "arrivent à un niveau d'obsolescence inquiétant", rapporte le journal Le Parisien.
Le document, en partie reproduit sur le site internet du quotidien, évoque une "multiplication d'avaries dans les espaces du musée parfois très dégradés".
"Certains ne sont plus étanches quand d'autres connaissent d'importantes variations de température mettant en danger la conservation des œuvres", est-il ajouté.
Autre grief: "l'épreuve physique" à laquelle sont soumis les visiteurs du Louvre, privés d'espace "permettant de faire une pause".
"L'offre alimentaire ou les sanitaires sont en volume insuffisant, largement en deçà des standards internationaux. La signalétique doit être entièrement repensée", est-il détaillé.
Le journal Le Parisien cite également les "importantes lacunes" attribuées à "la conception" de la grande pyramide de verre du Louvre, espace inauguré en 1988, "très inhospitalier" les "journées de forte chaleur" et au "traitement phonique (...) très médiocre".
La note insiste en outre sur la nécessité d'"interroger" la "présentation de la Joconde dans la salle des Etats", la plus vaste du musée.
En avril 2024, Laurence Des Cars avait déjà annoncé réfléchir à une amélioration des conditions d'exposition du célèbre tableau de Léonard de Vinci, qui mériterait selon elle une salle à part.
L'ouverture d'une seconde entrée au musée afin de désengorger la principale, située sous la Pyramide, figure également parmi ses projets.
Cette dernière a été conçue à l'origine pour accueillir "quatre à cinq millions de visiteurs par an", selon le Louvre, dont la fréquentation a approché les 9 millions en 2024.
De manière générale, "cette situation ne peut plus souffrir le statu quo", fait valoir Laurence Des Cars en conclusion de sa note.
Contactés par l'AFP, le Louvre et le ministère de la Culture n'avaient pas réagi mercredi soir.