Les juges de Sanaa sont en grève après l’assassinat d'un collègue

Des miliciens houthis participent à un rassemblement dans la capitale Sanaa. (AFP)
Des miliciens houthis participent à un rassemblement dans la capitale Sanaa. (AFP)
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Publié le Samedi 03 septembre 2022

Les juges de Sanaa sont en grève après l’assassinat d'un collègue

  • Le gouvernement yéménite a accusé les Houthis du meurtre, affirmant que Hamran avait précédemment statué contre la milice qui a pillé des terres publiques et privée
  • Les juges et les employés de l’administration ont refusé de travailler dans un rare geste de protestation contre le meurtre

AL-MUKALLA: Les tribunaux de la ville de Sanaa, tenue par les Houthis, ont été paralysés samedi, les juges yéménites s'étant mis en grève pour tenter d'obliger la milice soutenue par l'Iran à inculper les personnes impliquées dans le meurtre d'un juge de haut rang la semaine dernière, selon des habitants.

Khaled al-Kamal, un avocat basé à Sanaa qui a visité trois tribunaux samedi, a déclaré à Arab News que ces derniers étaient vides car les juges et les employés de l’administration ont refusé de travailler dans un rare geste de protestation contre le meurtre, ainsi qu’en raison des salaires bas et impayés, et l'ingérence de puissantes figures houthies.

«De gros efforts sont déployés pour reprendre le travail dans les tribunaux», a déclaré Al-Kamal.

Le juge Mohammed Hamran, 63 ans, de la Cour suprême de Sanaa, a été enlevé devant son domicile de la rue Al-Asbahi et retrouvé mort quelques jours plus tard.

Le gouvernement yéménite a accusé les Houthis de ce meurtre, affirmant qu'Hamran s'était précédemment prononcé contre la milice qui a pillé des terres publiques et privées, et d'autres propriétés.

Ce meurtre a incité le Yemen Courts Club, un groupe de coordination des juges du pays, à déclarer une suspension temporaire des activités judiciaires jusqu'à ce que les Houthis traduisent les meurtriers en justice.

Le club a également accusé un journaliste affilié aux Houthis, Mohammed al-Emad, qui dirige la chaîne Al-Hawiah TV, d'avoir incité le public à tuer le juge en alléguant qu'il était corrompu. Ils ont demandé la fermeture de la chaîne et l'inculpation d'Al-Emad.

Les juges ont également exigé la fin de l'ingérence dans le système judiciaire, ainsi que le paiement des salaires des juges, qui n'ont pas été versés depuis plus d'un an.

« 'autorité judiciaire et ses hommes n'ont pas obtenu leur droit légitime à l’autonomie financière. Leur dignité, leur sang et leur prestige n'ont pas non plus été respectés», a déclaré le club dans un communiqué.

Les services de sécurité des Houthis ont affirmé vendredi avoir arrêté les hommes qui ont exécuté le juge, invoquant des différends fonciers «privés» entre le juge et les meurtriers.

Mais les responsables yéménites pensent que les Houthis éliminent les juges qui désobéissent à leurs ordres et ceux qui refusent de cautionner leur contrôle sur des terres publiques et privées.

Jeudi, Abdallah Mohammed al-Kibsi, un ancien législateur et un responsable de la sécurité fidèle aux Houthis, a été abattu devant son domicile à Sanaa. Les Houthis ont affirmé avoir appréhendé les tueurs et attribué le meurtre à un différend familial.

Les Yéménites ont mis en doute les affirmations des Houthis et ont souligné l'escalade de la rivalité interne et de la violence entre les différentes factions houthies, en particulier les familles houthies hachémites de Saada et celles qui sont nées et ont grandi à Sanaa. Al-Kibsi est issu d'une famille hachémite basée à Sanaa.

Par ailleurs, les Houthis ont bombardé samedi, pour la sixième journée consécutive, l'entrée ouest de la ville densément peuplée de Taïz, malgré les appels locaux et internationaux à la désescalade.

Selon des habitants, plusieurs obus tirés par les Houthis depuis des positions situées à l'extérieur de Taïz ont atterri dans la zone d'Al-Dhabab, où se trouve la seule route reliant Taïz à Aden. Depuis dimanche dernier, les Houthis bombardent Al-Dhabab dans l'espoir de prendre le contrôle de la route principale.

Le bombardement de samedi s'est produit quelques heures seulement après que les troupes gouvernementales ont repoussé une attaque des Houthis contre leurs positions dans la même zone.

L'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen et un certain nombre d'autres envoyés occidentaux ont condamné l'escalade militaire des Houthis à Taïz et ont exhorté la milice à respecter la trêve négociée par les Nations unies.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

694 mots

 

 

 

 


L'armée israélienne appelle à évacuer 20 zones de la banlieue sud de Beyrouth

L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah, avant qu'une série de frappes secouent ce secteur selon des images de l'AFPTV. (AFP)
L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah, avant qu'une série de frappes secouent ce secteur selon des images de l'AFPTV. (AFP)
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  • L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah
  • Une vingtaine de bâtiments dans les quartiers de Haret Hreik, Ghobeiry, Bourj el-Barajneh et Al-Hadath, bastions du Hezbollah dans la banlieue sud sont visés

JERUSALEM: L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah, avant qu'une série de frappes secouent ce secteur selon des images de l'AFPTV.

"Pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez évacuer immédiatement ces bâtiments et ceux adjacents et vous en éloigner à une distance d'au moins 500 mètres", indique le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, dans des messages sur X et Telegram accompagnés de plans localisant une vingtaine de bâtiments dans les quartiers de Haret Hreik, Ghobeiry, Bourj el-Barajneh et Al-Hadath, bastions du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise.

 


Trêve au Liban: le cabinet de sécurité israélien se réunit «cet après-midi»

Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir "cet après-midi" pour discuter de l'accord de cessez-le-feu au Liban où Israël est en guerre contre le Hezbollah, a déclaré mardi Sharren Haskel, vice-ministre des Affaires étrangères israéliennes. (AFP)
Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir "cet après-midi" pour discuter de l'accord de cessez-le-feu au Liban où Israël est en guerre contre le Hezbollah, a déclaré mardi Sharren Haskel, vice-ministre des Affaires étrangères israéliennes. (AFP)
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  • Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir "cet après-midi" pour discuter de l'accord de cessez-le-feu au Liban
  • "Le cabinet (de sécurité) se réunira cet après-midi pour discuter de cet accord", a déclaré Mme Haskel lors d'une conférence de presse à Jérusalem, refusant d'entrer dans les détails du texte "vu le caractère sensible de la question"

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir "cet après-midi" pour discuter de l'accord de cessez-le-feu au Liban où Israël est en guerre contre le Hezbollah, a déclaré mardi Sharren Haskel, vice-ministre des Affaires étrangères israéliennes.

"Le cabinet (de sécurité) se réunira cet après-midi pour discuter de cet accord", a déclaré Mme Haskel lors d'une conférence de presse à Jérusalem, refusant d'entrer dans les détails du texte "vu le caractère sensible de la question".

Mme Haskel n'a pas non plus précisé l'heure de la réunion.

"Il doit y avoir (...) une discussion, une décision. Il pourrait aussi y avoir un vote", a-t-elle ajouté, laissant entendre que les membres du cabinet n'étaient pas encore tous au courant du contenu de l'accord.

"Les membres du cabinet connaissent certains détails et doivent entrer davantage dans les détails cet après-midi", a-t-elle dit.

Selon le site d'information américain Axios, l'accord de cessez-le-feu est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Il inclut la mise en place d'un comité international pour en surveiller l'application, a ajouté Axios, précisant que les Etats-Unis auraient donné des assurances sur leur soutien à une action militaire israélienne en cas d'actes hostiles du Hezbollah.

 


Israël agira «avec force» en cas de violation d'un accord au Liban 

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis. (AFP)
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  • Le ministre israélien a aussi assuré que son pays observerait "une politique de tolérance zéro" envers toute violation de l'accord
  • Ces déclarations surviennent alors que le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer dans la journée sur un accord de cessez-le-feu au Liban, où l'armée israélienne combat le mouvement libanais Hezbollah, allié de l'Iran

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis.

"Si vous n'agissez pas, nous le ferons, et avec force", a dit Israël Katz, cité dans un communiqué de son ministère, lors d'une rencontre à Tel-Aviv avec la coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert.

"Toute maison reconstruite dans le sud du Liban servant de base terroriste sera détruite, tout réarmement ou préparation à une activité terroriste sera cible d'attaque, toute tentative de transfert d'armes sera contrecarrée, et toute menace contre nos forces ou nos citoyens sera immédiatement éliminée", a-t-il affirmé.

Le ministre israélien a aussi assuré que son pays observerait "une politique de tolérance zéro" envers toute violation de l'accord.

Ces déclarations surviennent alors que le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer dans la journée sur un accord de cessez-le-feu au Liban, où l'armée israélienne combat le mouvement libanais Hezbollah, allié de l'Iran.

"Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches" d'un accord, a déclaré John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche, tout en soulignant que rien n'était encore acquis.

Aucun tir de roquette en provenance du sud du Liban, où le Hezbollah opère, n'a été signalé mardi matin par l'armée israélienne qui dit avoir, de son côté, tué un commandant du mouvement dans une frappe aérienne dans la zone de Tyr dans le sud du Liban.

Selon le site d'information américain Axios, l'accord de cessez-le-feu est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Il inclut la mise en place d'un comité international pour en surveiller l'application, a ajouté Axios, précisant que les Etats-Unis auraient donné des assurances sur leur soutien à une action militaire israélienne en cas d'actes hostiles du Hezbollah.

Il prend pour base la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et qui stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.