Tollé sur Internet: une employée contrainte de démissionner de Google après avoir accusé la société de museler les Palestiniens

Une employée de Google aurait été contrainte de démissionner après avoir accusé l'entreprise de vouloir faire taire les employés palestiniens. (Reuters/Archives)
Une employée de Google aurait été contrainte de démissionner après avoir accusé l'entreprise de vouloir faire taire les employés palestiniens. (Reuters/Archives)
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Publié le Vendredi 02 septembre 2022

Tollé sur Internet: une employée contrainte de démissionner de Google après avoir accusé la société de museler les Palestiniens

  • Ariel Koren affirme que Google a exercé des représailles contre elle parce qu’elle s’était élevée contre l'accord avec Israël
  • Les partisans de Koren ont exprimé leur indignation et ils ont critiqué le géant de la technologie sur les réseaux sociaux

LONDRES: Une employée de Google aurait été contrainte de démissionner après avoir accusé l'entreprise de vouloir faire taire les employés palestiniens.
Ariel Koren, responsable marketing pour la branche des produits éducatifs de Google, a annoncé sur Twitter la démission de la salariée, qui travaillait depuis sept ans pour le géant technologique.
Elle a publié un mémo sur la plate-forme de blogs Medium dans lequel elle affirme que l'entreprise a tenté de prendre des mesures de rétorsion à son encontre en raison de son activisme et de son soutien à ses collègues palestiniens.
«En raison de représailles, d'un environnement hostile et d'actions illégales de la part de l'entreprise, je ne peux pas continuer à travailler chez Google et je n'ai pas d'autre choix que de quitter l'entreprise à la fin de cette semaine», a-t-elle écrit dans sa lettre.
«Au lieu d'écouter les employés qui veulent que Google respecte ses principes éthiques, Google avalise des contrats militaires, fait taire ses employés et mène des représailles envers moi et beaucoup d'autres.»
Les partisans de Koren ont exprimé leur indignation et ils ont critiqué le géant de la technologie sur les réseaux sociaux.


Le conflit a fait surface lorsque Koren et plusieurs de ses collègues se sont opposés à l'accord d’1,2 milliard de dollars (1 dollar = 1 euro) conclu par Google avec Amazon et l'armée israélienne dans le cadre d'un programme baptisé «Projet Nimbus».


Dans le cadre de cette initiative, les deux géants de la technologie fourniront à Israël et à son armée des outils d'intelligence artificielle et d'autres services et technologies informatiques, qui, selon Koren, seront utilisés pour surveiller les Palestiniens et pour leur nuire.
Après des mois de protestation pour convaincre Google de se retirer de l'accord – avec des pétitions internes, des actions de lobbying auprès des dirigeants et des entretiens publics avec des journaux et des programmes télévisés –, Koren a reçu un ultimatum de la société qui l’a invitée à déménager à Sao Paulo, au Brésil, si elle ne voulait pas perdre son emploi.
Koren, qui a décidé de déposer une plainte auprès de l'entreprise et du National Labor Relations Board, a accusé Google de vouloir la muter en raison de ses actions, mais l'enquête n'a trouvé aucune preuve de mauvaise conduite.
«Nous interdisons les représailles sur le lieu de travail et partageons publiquement notre politique très claire», a déclaré Google dans un communiqué. «Nous avons enquêté de manière approfondie sur la plainte de cette employée comme nous le faisons lorsque des préoccupations sont signalées.»
Mardi, quinze autres employés de Google ont partagé de manière anonyme leurs expériences, critiquant le traitement réservé par l'entreprise aux Palestiniens et aux employés qui défendent leur cause, accusant la firme d'appliquer injustement ses règles de modération de contenu et de pratiquer une politique de deux poids, deux mesures.
Six Palestiniens, qui ont demandé à ne pas être identifiés, ont déclaré par l'intermédiaire de leurs collègues qu'ils ne se sentaient pas libres d’exprimer leurs opinions au sein de l'entreprise.
«J'ai constamment été témoin du fait que, au lieu de soutenir plusieurs employés qui cherchent à faire de Google une entreprise plus éthique, Google réduit systématiquement au silence les voix palestiniennes, juives, arabes et musulmanes qui s'inquiètent de sa complicité dans les violations des droits de l'homme des Palestiniens – au point de prendre des mesures de rétorsion formelles contre les travailleurs et d’instaurer un climat de peur», a dénoncé Koren dans son message.
«Par expérience, je sais que réduire le dialogue et la dissidence au silence de cette manière a aidé Google à protéger ses intérêts commerciaux avec l'armée et le gouvernement israéliens», a-t-elle ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".