Le système politique algérien dont la date limite de péremption a été atteinte depuis longtemps semble continuer à résister à la fatalité d’une fin que ses tenants savent, pourtant, inéluctable. Après avoir vérifié à ses dépens la détermination inébranlable du peuple à s’émanciper et à reconquérir sa souveraineté confisquée, à l’occasion de l’historique soulèvement pacifique du 22 Février 2019, le pouvoir politique vient d’enregistrer un autre revers avec le référendum sur la révision de la Constitution. Plus de 19 millions d’électeurs sur les 24 millions qui constituent le fichier électoral, soit trois quarts des concernés, ont boudé les urnes. Une réaction à mettre sur le compte du désenchantement populaire, né des résistances du système, à, au moins, montrer des signes de volonté de changement.
L’intermède de presque une année, entre la présidentielle du 12 décembre de l’année dernière et le référendum sur la révision de la Constitution, aurait pu servir à apaiser la situation politique dans le pays et à remobiliser les énergies pour la construction d’un avenir meilleur. Mais ce fut, finalement, un temps précieux de perdu. Les mesures tant souhaitées par les acteurs politiques et la société civile ne sont pas venues. Le dialogue recommandé par des personnalités nationales, dont certaines ont été reçues par le président de la République, est resté lettre morte. La répression qui a ciblé les activistes du Hirak s’est intensifiée et les condamnations, parfois à de lourdes peines, se sont abattues sur de jeunes militants pour des faits souvent anodins.
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