PARIS : Au cours des dernières années, Bella Hadid a de plus en plus exprimé son soutien à la Palestine, le pays où son père, Mohamed Hadid, est né.
Se positionnant ouvertement contre l’état israélien, la jeune fille est devenue la cible d’attaques médiatiques acharnées.
"J'ai cette angoisse écrasante de ne pas dire la bonne chose et de ne pas être ce que tout le monde a besoin que je sois à tout moment", a déclaré Hadid en haut de sa nouvelle interview avec le podcast The Rep de Noor Tagouri.
« Mais j'ai aussi réalisé que j'avais fait assez de recherches, je connais assez ma famille, je connais assez ma propre histoire. Et cela devrait suffire. »
Le mannequin est depuis longtemps une fervente militante de la cause Palestinienne. Dans un post Instagram de juin, elle a réaffirmé son engagement à se battre pour la Palestine, en écrivant : « Je ne permettrai jamais à personne d'oublier notre belle Palestine, ou notre beau peuple.»
L'activisme de Hadid s'est intensifié au cours de ces deux dernières années. Sur Instagram, elle a partagé une lettre contre l'apartheid israélien. Elle a également relayé des photos et des vidéos de violences perpétrées par les Forces israéliennes à l’encontre de civils.
En mars, elle et sa sœur, Gigi Hadid, ont annoncé qu'elles feraient don de leurs chèques de la Fashion Week à des organisations fournissant de l'aide à l’Ukraine et à la Palestine.
La modèle, qui aspire aujourd’hui à une carrière d’actrice, affirme que son activisme lui a coûté. «Tant d'entreprises ont cessé de travailler avec moi », a déclaré le mannequin « et j'ai des amis qui m'ont complètement abandonné. »
Cette dernière a par ailleurs été accusée d'antisémitisme par le compte Twitter officiel d'Israël après avoir assisté à une marche pro-palestinienne à la suite d'une frappe aérienne à Gaza.
À l'époque, Hadid avait appelé à la fin de la colonisation israélienne et de l'occupation militaire de son pays d’origine.
Peu de temps après, Bella Hadid, sa sœur Gigi, et la chanteuse d’origine albanaise Dua Lipa, se sont vues accordées une page entière dans le New York Times les accusant d'antisémitisme pour avoir ouvertement soutenu la Palestine.
Hadid a qualifié cet article de « décevant », ajoutant « quand je parle de la Palestine, je suis étiquetée comme quelqu’un que je ne suis pas. »
Bella et son père Mohamed Hadid ont également ouvertement dénoncé la responsabilité du gouvernement israélien en ce qui concerne le meurtre de la journaliste d'Al Jazeera, Shireen Abu Akleh, lors d'un échange de tirs à Jénine entre les troupes de Tsahal et des hommes armés palestiniens.
Arrachée à ses racines
Hadid a confié lors d’un entretien qu'elle avait réalisé que le public n'acceptait pas nécessairement son identité de femme palestinienne.
Le mannequin a expliqué avoir grandi à Santa Barbara aux États-Unis, où elle était généralement la « seule fille d’origine arabe de sa classe » et a été sujette à des « injures racistes » à l'adolescence.
La jeune femme dit également regretter d’avoir été privée de ses racines palestiniennes « pendant si longtemps, cette partie de moi m'a manqué, et cela m'a rendu vraiment, vraiment triste et solitaire. »
Bella Hadid a expliqué qu’après le divorce de ses parents, elle a vécu avec sa mère en Californie où elle n'était pas autorisée à « vivre dans une culture musulmane ».
Dans une interview avec l'acteur égypto-américain Ramy Youssef pour le magazine GQ, la mannequin de 25 ans a parlé de son héritage arabo-musulman.
Sur le plateau de la troisième saison de la série à succès Hulu, Ramy, Bella raconte avoir pleuré après avoir été surprise par un t-shirt "Free Palestine" de l'équipe. « J'étais très émue », se souvient-elle. « En grandissant et en étant arabe, c'était la première fois que je me trouvais avec des personnes partageant les mêmes idées. J'ai pu me voir. » raconte la jeune femme.
En effet, son amitié avec la star de Ramy, Ramy Youssef, a conduit à une exploration plus approfondie de sa foi : « Il y a eu une fois où Ramy est venu pendant le Ramadan et m'a permis de prier avec lui - et ce fut l'un des plus beaux moments de ma vie d'adulte. »