PARIS : A peine sortie d'une vague de chaleur, la France métropolitaine va connaître un nouvel épisode à compter de lundi avec des températures pouvant grimper jusqu'à 39°C dans le Sud-Est, a indiqué vendredi Météo-France, signe manifeste du changement climatique.
"Après une brève respiration cette semaine sur une large partie du pays, les températures repartent à la hausse ce week-end", a indiqué Météo-France à l'AFP. "Une nouvelle vague de chaleur se met en place sur la France avec des températures pouvant dépasser les 35°C de manière généralisée dès lundi au sud d'une ligne Bordeaux-Lyon".
"Elle peut s'installer plusieurs jours sur le quart sud-est du pays", ajoute Météo-France, qui précise qu'il subsiste de l'"incertitude" après mercredi.
Une carte de Météo-France montrant la tendance des températures maximales entre lundi et mercredi indique que le thermomètre pourrait grimper jusqu'à 36 et 39°C dans le Sud-Est jusque vers la vallée du Rhône, entre 36 et 39°C mardi dans le Sud-Ouest, puis entre 36 et 38°C mercredi dans l'Est dans une zone allant de l'Alsace à la région lyonnaise.
A Paris, les températures atteindront 30 à 34°C. Elles resteront inférieures à 30°C vers la Bretagne et la Manche.
La France a déjà connu une vague de chaleur précoce en juin et sort d'une deuxième qui a duré du 12 au 25 juillet. Cette dernière "constitue désormais la 45ème vague de chaleur recensée depuis 1947", "la troisième la plus intense, avec un pic de l'indicateur thermique national à 28,0°C le 18 juillet" et "la cinquième la plus longue", selon le site internet de Météo-France.
Ces températures élevées se doublent d'une sécheresse historique en juillet. Vendredi, 93 départements étaient concernés par une restriction au-delà de la vigilance. Depuis jeudi, "le Vaucluse, le Nord et la Haute-Savoie sont passés en crise" et "les Côtes d'Armor sont passées en alerte renforcée", selon le ministère de la Transition écologique.
Dans le Nord, la préfecture a pour la première fois au niveau du département, déclenché le niveau de crise sécheresse. La mesure concerne les 37 communes du bassin de l'Yser, dont la "dégradation a atteint un niveau inédit qui met en péril la vie aquatique" selon la préfecture.
Seuls trois départements sont épargnés: Paris, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis.