Yémen: Les Houthis attaquent les troupes du gouvernement yéménite à Taïz

Des Yéménites tentent de déplacer un véhicule bloqué sur une route endommagée qui sert de ligne de vie entre la troisième ville du Yémen, Taïz, assiégée par les Houthis, et le port d'Aden, dans le sud du pays, le 8 juillet 2022 (Photo, AFP).
Des Yéménites tentent de déplacer un véhicule bloqué sur une route endommagée qui sert de ligne de vie entre la troisième ville du Yémen, Taïz, assiégée par les Houthis, et le port d'Aden, dans le sud du pays, le 8 juillet 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 juillet 2022

Yémen: Les Houthis attaquent les troupes du gouvernement yéménite à Taïz

  • L'offensive révèle les «intentions malveillantes» du groupe à l'égard du cessez-le-feu, déclare un officier à Arab News
  • L'assaut a eu lieu alors que l'envoyé des Nations unies pour le Yémen a appelé les factions belligérantes du pays à prolonger la trêve au-delà du 2 août

AL-MUKALLÂ: Les Houthis ont attaqué jeudi pour la deuxième journée consécutive les troupes gouvernementales yéménites dans la ville assiégée de Taïz, violant une nouvelle fois la trêve négociée par l'ONU.

L'assaut a eu lieu alors que l'envoyé des Nations unies pour le Yémen a appelé les factions belligérantes du pays à prolonger la trêve au-delà du 2 août.

Abdel Basit al-Baher, un officier militaire à Taïz, a déclaré à Arab News par téléphone que les Houthis ont lancé des tirs d'artillerie et utilisé des mitrailleuses lourdes ainsi que des canons sur les zones contrôlées par le gouvernement à l'ouest de Taïz, avant de se diriger à pied vers les zones clés contestées qui surplombent l'entrée ouest de la ville.

Un soldat du gouvernement a été tué et quatre autres ont été blessés dans les combats alors que les forces gouvernementales ont repoussé l'assaut.

«Les Houthis cherchaient à contrôler la route d'Al-Dhabab ou les zones environnantes qui la surplombent afin de bloquer l'artère restante qui relie la ville à d'autres villes», a signalé Al-Baher.

«Cela indique les intentions malveillantes de la milice envers la trêve.»

Les Houthis ont lancé mercredi une nouvelle offensive contre les troupes gouvernementales à l'ouest de Taïz, en empruntant une route qu'ils ont récemment proposé d'ouvrir dans le cadre de la trêve visant à mettre fin à leur siège de la ville.

Les attaques des Houthis sur Taïz ont eu lieu alors que l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a exhorté les factions yéménites à renforcer, à mettre pleinement en œuvre et à renouveler la trêve négociée par les Nations unies au-delà du 2 août, en affirmant que les combats et les décès de civils avaient largement diminué pendant la trêve, malgré des rapports confirmés de violations.

«Une trêve prolongée et élargie augmentera les avantages pour le peuple yéménite. Elle fournira également une plate-forme pour renforcer la confiance entre les parties et entamer des discussions sérieuses sur les priorités économiques, notamment sur les revenus et les salaires, ainsi que sur les priorités en matière de sécurité, en particulier un cessez-le-feu», a déclaré Grundberg dans un communiqué, ajoutant que les Houthis ont rejeté sa proposition d'ouvrir des routes à Taïz.

Les pourparlers sur l'ouverture des routes dans la ville de Taïz, un élément clé de la trêve, ont été bloqués à la suite du rejet par les Houthis des propositions visant à mettre fin à leur siège, ce qui a incité le gouvernement yéménite à menacer d'abandonner les négociations.

De même, des responsables gouvernementaux et des envoyés internationaux au Yémen ont appelé jeudi les Houthis à se conformer aux efforts visant à mettre fin au siège de Taïz et à adhérer à la trêve.

Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awadh ben Moubarak, a indiqué jeudi avoir discuté avec Jean-Marie Safa, ambassadeur de France au Yémen, et Gabriel Munuera Vinals, chef de la délégation de l'UE au Yémen, de l'obstruction des Houthis aux efforts de paix, du rejet des efforts visant à mettre fin au siège de Taïz, ainsi que de l'assaut de la milice contre le village de Khubzah à Al-Bayda.

L'ambassadeur de France a appelé les Houthis à dénoncer la violence, à mettre fin à leur siège de Taïz et à entamer des pourparlers avec le gouvernement yéménite dans le but de discuter d'un accord de paix.

«La France exige des Houthis qu'ils renoncent définitivement à l'option militaire, qu'ils mettent fin aux souffrances qu'ils infligent au peuple yéménite dans tout le pays, notamment à Taïz en ouvrant les routes, et qu'ils négocient de bonne foi avec le gouvernement légitime de manière à rétablir la paix au Yémen sous l'égide de l'ONU», a soutenu l'ambassadeur français dans un communiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.