Yémen: Les Houthis assiègent et attaquent un village de la province d’Al-Bayda

Un village dans la province centrale yéménite d'Al-Bayda (Photo, Wikimedia Commons).
Un village dans la province centrale yéménite d'Al-Bayda (Photo, Wikimedia Commons).
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Publié le Jeudi 21 juillet 2022

Yémen: Les Houthis assiègent et attaquent un village de la province d’Al-Bayda

  • Des résidents et des médias locaux ont révélé que les Houthis ont assiégé le village de Khubzah dans la région de Ghaifa d'Al-Bayda
  • Le gouverneur pro-gouvernemental d'Al-Bayda, basé dans la ville voisine de Marib, a affirmé que de nombreux civils avaient été tués ou blessés dans l'attaque des Houthis

AL-MUKALLÂ: Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont assiégé un petit village de la province centrale yéménite d'Al-Bayda, bombardant les maisons sans discrimination, ont annoncé mercredi le gouvernement yéménite et des militants des droits de l'homme.

Des résidents et des médias locaux ont révélé que les Houthis ont assiégé le village de Khubzah dans la région de Ghaifa, située dans la province d’Al-Bayda, après avoir accusé les villageois d'avoir assassiné des agents alliés.

Les villageois ont nié les accusations des Houthis, et ont tenté d’effectuer des médiations tribales qui n'ont pas réussi à convaincre la milice de mettre fin à son siège et au bombardement du village.

Le gouvernement yéménite a indiqué que les Houthis assiègent le village, empêchant les habitants, notamment les blessés, les enfants et les femmes, de le quitter, mettant en garde contre une crise humanitaire à Khubzah si les Houthis ne mettent pas fin au siège et aux attaques.

«Le gouvernement condamne dans les termes les plus forts l'attaque de la milice Houthi contre le village de Khubzah dans le gouvernorat d'Al-Bayda, imposant un siège à ses habitants et empêchant la livraison de nourriture et de fournitures médicales», a posté le gouvernement yéménite sur Twitter.

Il a reproché aux Houthis de saper la trêve négociée par l'ONU qui a largement réduit la violence au Yémen. «Ces attaques continues sapent la trêve et les efforts déployés pour la prolonger.»

Des activistes locaux ont fait circuler une lettre de membres de tribus s'engageant à livrer leurs compagnons aux Houthis si leurs allégations sont fondées.

Les Houthis ont rejeté la médiation et ont insisté sur le fait que les tribus de Khubzah abritent des hommes armés ayant assassiné des habitants du village à un poste de contrôle voisin la semaine dernière.

En parallèle, le gouverneur pro-gouvernemental d'Al-Bayda, basé dans la ville voisine de Marib, a déclaré que de nombreux civils ont été tués ou blessés dans l'attaque des Houthis et que la milice a empêché les villageois d'hospitaliser Zaïd Saleh, un enfant blessé de 13 ans.

Le gouverneur de la province a demandé aux Houthis de cesser leur attaque contre le village, de retirer leurs forces et de mettre fin au siège, exhortant les groupes internationaux de défense des droits à faire pression sur la milice pour qu'ils arrêtent de tuer les villageois d'Al-Bayda.

«Ces crimes qui visent les civils constituent une menace réelle pour la paix au Yémen et la fragile trêve négociée par l'ONU», ont déclaré les responsables d'Al-Bayda dans un communiqué.

Le ministère yéménite des Droits de l'homme a également accusé les Houthis d'utiliser le meurtre de leurs soldats comme excuse pour prendre d'assaut le village, mettant en garde contre «une catastrophe humanitaire et un meurtre de masse» au cas où les Houthis continuent leur siège et leurs attaques.

En octobre dernier, les Houthis ont assiégé le district d'Abedia, dans la province centrale de Marib, peu de temps après avoir fait une rare incursion dans les zones contrôlées par le gouvernement au sud de la province.

Malgré les appels internationaux et les efforts diplomatiques intenses déployés par le gouvernement, les Houthis ont refusé de mettre fin au siège, et les habitants ont finalement été contraints de déposer leurs armes ou de s'enfuir vers d'autres zones après avoir été la cible de tirs d'artillerie de la part des Houthis.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".