AL-MUKALLÂ : Le gouvernement internationalement reconnu du Yémen a réitéré sa détermination à instaurer une paix durable au Yémen et à renforcer la trêve négociée par les Nations unies, appelant la communauté internationale à exiger que les Houthis appliquent la trêve et mettent fin à leur siège de la ville de Taiz.
Le gouvernement a publié une déclaration à cet effet à l'issue d'une réunion entre le président du Conseil présidentiel du Yémen, Rachad Al-Alimi, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, et l'envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, samedi à Djeddah.
Al-Alimi a informé les responsables américains que le monde, et en particulier les États-Unis, devraient faire plus de pression sur les Houthis, soutenus par l'Iran, pour qu'ils respectent pleinement la trêve et ouvrent les routes à Taiz.
Il a souligné que son gouvernement était attaché à une paix véritable, «juste et globale», fondée sur les résolutions des Nations unies.
Le président du Conseil présidentiel du Yémen a affirmé que l'aide militaire, économique et humanitaire de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis a jusqu'à présent empêché le pays de s'effondrer, a rapporté l'agence de presse officielle SABA.
«Je salue le leadership audacieux du gouvernement concernant la trêve. Nous devons voir une action significative des Houthis afin de permettre l'accès à Taiz, au Yémen», a écrit Blinken sur Twitter après la réunion. Il a également remercié le dirigeant yéménite pour le respect de la trêve.
Dans le cadre de la trêve de deux mois négociée par les Nations unies, qui est entrée en vigueur le 2 avril et a été renouvelée pour deux mois supplémentaires en juin. Le gouvernement yéménite a mis fin aux hostilités, facilité le départ des vols commerciaux de l'aéroport de Sanaa, autorisé les passagers munis de passeports émis par les Houthis à quitter le pays, assoupli les restrictions imposées au port de D’Al-Hodeïda et accepté une proposition des Nations unies concernant l'ouverture des routes à Taiz.
Malgré la bonne foi affichée par le gouvernement, les Houthis ont rejeté la proposition de l'envoyé spécial des Nations unies au Yémen, Hans Grundberg, d'ouvrir la route principale et plusieurs petites routes autour de Taiz, préférant ouvrir unilatéralement une route délabrée.
Samedi également, le gouvernement yéménite s'est félicité d'une déclaration conjointe de l'Arabie saoudite et des États-Unis, publiée à l'issue de la rencontre du président américain Joe Biden avec des responsables saoudiens à Djeddah, en faveur du renforcement et de la prolongation de la trêve et de sa transformation en un accord de paix durable de manière à mettre fin à la guerre au Yémen.
«Le gouvernement apprécie hautement l'affirmation par les deux pays de leur soutien total au Conseil présidentiel yéménite, pour son rôle et son engagement en faveur de la trêve, ainsi que les mesures qui ont contribué à améliorer la vie des Yéménites dans tout le pays, notamment en facilitant l'importation de carburant et la reprise des vols depuis Sanaa», a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Les États-Unis et l'Arabie saoudite ont également appelé les Houthis à se joindre aux pourparlers de paix afin de mettre fin à la guerre, et à lever toute obstruction à la distribution de l'aide.
Les responsables locaux de Taiz ont affirmé que sans pression internationale sur les Houthis pour qu'ils mettent fin à leur siège de la ville, la trêve resterait compromise.
«L'ouverture des routes à Taiz est la pierre angulaire et prouve la crédibilité des Houthis, ainsi que de la communauté internationale», a déclaré à Arab News Abdel Karim Chaiban, chef de la délégation gouvernementale aux pourparlers sur Taiz , à Amman.
Par ailleurs, l'agence de presse officielle du Yémen a révélé samedi que le Premier ministre Maeen Abdel Malik Saeed était en bonne santé après avoir subi une intervention chirurgicale en Allemagne, ajoutant qu'il rentrerait bientôt chez lui pour reprendre ses fonctions.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com