Le Yémen demande à la communauté internationale de faire pression sur les Houthis pour qu'ils respectent la trêve

Le gouvernement internationalement reconnu du Yémen a réaffirmé sa détermination à instaurer une paix durable (Photo, Reuters/Archives).
Le gouvernement internationalement reconnu du Yémen a réaffirmé sa détermination à instaurer une paix durable (Photo, Reuters/Archives).
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Publié le Dimanche 17 juillet 2022

Le Yémen demande à la communauté internationale de faire pression sur les Houthis pour qu'ils respectent la trêve

  • Le président du Conseil présidentiel du Yémen a affirmé que l'aide militaire, économique et humanitaire de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis a jusqu'à présent empêché le pays de s'effondrer
  • Les États-Unis et l'Arabie saoudite ont également appelé les Houthis à se joindre aux pourparlers de paix afin de mettre fin à la guerre, et à lever toute obstruction à la distribution de l'aide

AL-MUKALLÂ : Le gouvernement internationalement reconnu du Yémen a réitéré sa détermination à instaurer une paix durable au Yémen et à renforcer la trêve négociée par les Nations unies, appelant la communauté internationale à exiger que les Houthis appliquent la trêve et mettent fin à leur siège de la ville de Taiz.

Le gouvernement a publié une déclaration à cet effet à l'issue d'une réunion entre le président du Conseil présidentiel du Yémen, Rachad Al-Alimi, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, et l'envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, samedi à Djeddah.

Al-Alimi a informé les responsables américains que le monde, et en particulier les États-Unis, devraient faire plus de pression sur les Houthis, soutenus par l'Iran, pour qu'ils respectent pleinement la trêve et ouvrent les routes à Taiz.

Il a souligné que son gouvernement était attaché à une paix véritable, «juste et globale», fondée sur les résolutions des Nations unies.

Le président du Conseil présidentiel du Yémen a affirmé que l'aide militaire, économique et humanitaire de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis a jusqu'à présent empêché le pays de s'effondrer, a rapporté l'agence de presse officielle SABA.

«Je salue le leadership audacieux du gouvernement concernant la trêve. Nous devons voir une action significative des Houthis afin de permettre l'accès à Taiz, au Yémen», a écrit  Blinken sur Twitter après la réunion. Il a également remercié le dirigeant yéménite pour le respect de la trêve.

Dans le cadre de la trêve de deux mois négociée par les Nations unies, qui est entrée en vigueur le 2 avril et a été renouvelée pour deux mois supplémentaires en juin.  Le gouvernement yéménite a mis fin aux hostilités, facilité le départ des vols commerciaux de l'aéroport de Sanaa, autorisé les passagers munis de passeports émis par les Houthis à quitter le pays, assoupli les restrictions imposées au port de D’Al-Hodeïda et accepté une proposition des Nations unies concernant l'ouverture des routes à Taiz.

Malgré la bonne foi affichée par le gouvernement, les Houthis ont rejeté la proposition de l'envoyé spécial des Nations unies au Yémen, Hans Grundberg, d'ouvrir la route principale et plusieurs petites routes autour de Taiz, préférant ouvrir unilatéralement une route délabrée.

Samedi également, le gouvernement yéménite s'est félicité d'une déclaration conjointe de l'Arabie saoudite et des États-Unis, publiée à l'issue de la rencontre du président américain Joe Biden avec des responsables saoudiens à Djeddah, en faveur du renforcement et de la prolongation de la trêve et de sa transformation en un accord de paix durable de manière à mettre fin à la guerre au Yémen.

«Le gouvernement apprécie hautement l'affirmation par les deux pays de leur soutien total au Conseil présidentiel yéménite, pour son rôle et son engagement en faveur de la trêve, ainsi que les mesures qui ont contribué à améliorer la vie des Yéménites dans tout le pays, notamment en facilitant l'importation de carburant et la reprise des vols depuis Sanaa», a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

Les États-Unis et l'Arabie saoudite ont également appelé les Houthis à se joindre aux pourparlers de paix afin de mettre fin à la guerre, et à lever toute obstruction à la distribution de l'aide.

Les responsables locaux de Taiz ont affirmé que sans pression internationale sur les Houthis pour qu'ils mettent fin à leur siège de la ville, la trêve resterait compromise.

«L'ouverture des routes à Taiz est la pierre angulaire et prouve la crédibilité des Houthis, ainsi que de la communauté internationale», a déclaré à Arab News Abdel Karim Chaiban, chef de la délégation gouvernementale aux pourparlers sur Taiz , à Amman.

Par ailleurs, l'agence de presse officielle du Yémen a révélé samedi que le Premier ministre Maeen Abdel Malik Saeed était en bonne santé après avoir subi une intervention chirurgicale en Allemagne, ajoutant qu'il rentrerait bientôt chez lui pour reprendre ses fonctions.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".