Les troupes yéménites ouvrent trois routes à Taïz et Dhale

Des troupes gouvernementales yéménites ont ouvert jeudi trois routes principales dans les provinces de Dhale et de Taïz (Photo, AFP).
Des troupes gouvernementales yéménites ont ouvert jeudi trois routes principales dans les provinces de Dhale et de Taïz (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 08 juillet 2022

Les troupes yéménites ouvrent trois routes à Taïz et Dhale

  • La première route relie Dhale à Sanaa, tenue par les Houthis, en passant par Damet
  • Les Houthis ont annoncé qu’ils n’ouvriront aucune route principale à Taïz avant le départ des troupes gouvernementales qui défendent la ville assiégée

AL-MUKALLA: Les troupes gouvernementales yéménites ont ouvert jeudi trois routes principales dans les provinces de Dhale et de Taïz, geste de bonne volonté à l’occasion de l’Eid al-Adha et de la mise en œuvre d’une trêve négociée par l’ONU.

Les forces conjointes, terme générique désignant trois grandes unités militaires sur la côte ouest du pays, ont annoncé l’ouverture unilatérale de la route principale reliant Mocha à la ville de Taïz en passant par la zone d’Al-Bareh.

Ils ont exhorté les Houthis d’ouvrir la route qui traverse les zones qu’ils contrôlent à Al-Bareh.

En avril, les mêmes forces militaires qui ont ouvert les routes d’Al-Jarahi-Heys dans la province occidentale de Hodeidah. Ces deux routes ont été fermées au cours des trois dernières années lorsque les troupes gouvernementales ont avancé dans les zones contrôlées par les Houthis à Hodeidah et à Taïz.

Dans la province méridionale de Dhale, le gouverneur Ali Mohqbel Saleh, a officiellement ouvert jeudi deux routes principales la reliant à Sanaa et Ibb.

La première route relie Dhale à Sanaa, tenue par les Houthis, en passant par Damet. La seconde relie Dhale à la ville centrale d’Ibb en passant par les zones de Qa’tabah et d’Al-Fakher.

Saleh a exhorté les Houthis à rendre la pareille en ouvrant les routes sous leur contrôle pendant la fête de l’Eid afin d’alléger les souffrances des Yéménites.

«La balle est maintenant dans le camp de la milice putschiste houthie, qui doit prendre l’initiative et ouvrir les routes. Les autorités locales apprécient tous les efforts déployés par l’envoyé des Nations unies, le gouvernement légitime et toutes les organisations internationales pour ouvrir les routes aux mouvements commerciaux, à la circulation et aux déplacements des citoyens», a-t-il déclaré selon les médias officiels.

Dans le cadre de la trêve négociée par l’ONU et entrée en vigueur le 2 avril, les factions belligérantes sont convenues de mettre fin aux hostilités, d’autoriser la reprise des vols commerciaux au départ de Sanaa, de lever les restrictions sur le port de Hodeidah et d’ouvrir les routes à Taïz et dans d’autres provinces.

Les discussions au sujet de l’ouverture des routes de Taïz ont échoué à Amman le mois dernier, les Houthis ayant refusé deux propositions visant à ouvrir les routes principales vers et depuis Taïz. Ils ont en revanche insisté sur l’ouverture d’une petite route ancienne.

La résistance des Houthis aux propositions concernant Taïz a suscité l’indignation locale et internationale, les gens appelant la communauté internationale à critiquer la milice pour avoir gâché les efforts de paix visant à mettre fin aux souffrances des Yéménites.

Jean-Marie Safa, l’ambassadeur de France au Yémen, a exhorté jeudi les Houthis à montrer au monde qu’ils étaient sérieux dans leur volonté de faire la paix au Yémen en ouvrant les routes de Taïz et d’autres provinces. Il a remercié le gouvernement yéménite d’avoir fait des concessions lors des négociations sur l’ouverture des routes.

«L’ouverture d’au moins une route principale à Taïz est le seul moyen de mettre fin aux souffrances de la population de cette ville et d’améliorer la situation humanitaire, et une occasion de confirmer le choix de la paix des Houthis», a posté l’ambassadeur sur Twitter.

Malgré la pression croissante, le Conseil politique suprême des Houthis a déclaré mercredi que le mouvement n’ouvrirait aucune route principale à Taïz avant le départ des troupes gouvernementales qui défendent la ville assiégée.

Il a renouvelé sa promesse d’ouvrir une petite route à Taïz.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".