ALGER : Le ministère algérien des Moudjahidines (Martyrs) a annoncé le lancement officiel du tournage du film «Zighoud Youssef » en hommage au combattant et homme politique algérien mort au combat lors de la guerre de libération.
Le ministère l’avait précédemment annoncé dans le cadre de son programme pour célébrer « le soixantième du rétablissement de la souveraineté nationale.»
Membre du groupe historique des 22, il a été désigné lors de la réunion du 24 juin 1954 au domicile d'Elias Derriche à El Madania à Alger, adjoint de Didouche Mourad.
Zighoud Youcef n'était intéressé, "ni par les postes ni par le pouvoir. Seule, la victoire de la cause algérienne l'intéressait" explique Allal Bitour, un enseignant d'histoire à l'université d'Alger, lors d'une conférence tenue au Forum du quotidien étatique algérien El-Moudjahid dans le cadre d'une rencontre commémorant le 65e anniversaire de la mort de ce dernier.
«Zighoud Youcef était membre de l'assemblée de la commune mixte pour défendre les droits des Algériens et la cause algérienne", a affirmé le conférencier, ajoutant qu'il était également "le meneur des manifestations du 8 mai 1945 dans son village ».
Un travail de mémoire
L'annonce de la sortie de ce long métrage s'inscrit dans le cadre de la commémoration par le ministère des attentats historiques du 20 août 1955 au nord de Constantine, dont Zighoud était l'un des héros.
La tâche de mener à bien cette entreprise a été confiée au Centre algérien du cinéma, récemment créé par le président Abdelmadjid Tebboune, et dont la direction est rattachée au ministère des Moudjahidines.
Ce film est l'un des trois projets annoncés par le ministère dernièrement, à savoir un biopic sur le colonel Si El Haouès et un film sur la vie du Chahid Si M’Hamed Bouguerra.
Ce projet cinématographique laborieux a, d’après le ministère concerné, se concrétise après « des années de recherche et de travail et permettrait de faire la lumière sur certaines stations encore obscures de la révolution. »
Ce film retracera les événements qui ont mené à l’insurrection du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois, à l'initiative de Youcef Zighoud, dans le but d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur la cause indépendantiste et d’empêcher par la même occasion d’empêcher les avances faites Jacques Soustelle, délégué général du gouvernement français en Algérie, Fervent partisan de l’OAS.
Il a également été annoncé que les parcours de vie de plusieurs compagnons d’armes historiques du martyr, tels que Didouche Mourad, le colonel Ali Kafi, le militant Lakhdar Bentobal, et bien d'autres seront également contés dans cette œuvre cinématographique.