En Albanie, une mission franco-albanaise démine le fond de la mer

Les opérations ne sont pas sans risques car, malgré la vétusté, les possibilités d'explosion persistent. Les plongeurs se passent de main en main les engins à mesure qu'ils sont repêchés et les rangent sur la plage de cailloux blancs. (AFP)
Les opérations ne sont pas sans risques car, malgré la vétusté, les possibilités d'explosion persistent. Les plongeurs se passent de main en main les engins à mesure qu'ils sont repêchés et les rangent sur la plage de cailloux blancs. (AFP)
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Publié le Jeudi 14 juillet 2022

En Albanie, une mission franco-albanaise démine le fond de la mer

  • Pour sécuriser la zone, des plongeurs démineurs français et albanais pêchent vieux obus et roquettes dans le cadre d'une mission commune
  • Les plongeurs «sont en train de rechercher des munitions et, au fur et à mesure, les munitions découvertes sont amenées sur la plage pour être prises en charge par l'armée albanaise», explique le capitaine

VLORA: Au pied d'une falaise de la baie de Vlora, l'un des plus beaux sites de la riviera albanaise, des munitions de la Seconde Guerre mondiale rouillent au fond de la mer, polluant les eaux cristallines de l'Adriatique.

Pour sécuriser la zone, des plongeurs démineurs français et albanais pêchent vieux obus et roquettes dans le cadre d'une mission commune.

"C’est un travail conjoint avec la marine albanaise qui connaît mieux que nous le site", dit le capitaine Aymeric Barazer de Lannurien, commandant du groupe français des plongeurs démineurs de la Méditerranée. "Nous intervenons pour coopérer avec eux dans cette mission de dépollution et de sécurisation".

A bord du bâtiment-base français Pluton, la dizaine de plongeurs démineurs français et albanais sont pressés. Malgré un soleil de plomb, les conditions sont défavorables du fait de la houle et de la puissance des vagues.

Les plongeurs "sont en train de rechercher des munitions et, au fur et à mesure, les munitions découvertes sont amenées sur la plage pour être prises en charge par l'armée albanaise", explique le capitaine Barazer de Lannurien.

Le résultat des courses est impressionnant. En moins de deux heures, ils ont ramassé 85 munitions rouillées, vraisemblablement des armes italiennes jetées à la mer il y a plus de 70 ans, raconte le capitaine albanais Ilirian Kristo, qui explique que la plongée est son "métier" mais aussi sa "passion".

Epaves 

L'Albanie a été successivement occupée par l'Italie puis par l'Allemagne entre avril 1939 et novembre 1944.

"Nous avons trouvé des mortiers, des obus de différents calibres de 20 millimètres jusqu’à 155 mm", déclare à l'AFP un plongeur français, qui ne peut être nommé en raison des règles de la marine.

En 2021, une précédente mission franco-albanaise conjointe avait permis aux spécialistes de récupérer 310 engins datant de la Seconde Guerre mondiale.

Il s'agissait essentiellement d'obus d'artillerie, dit le capitaine Barazer de Lannurien. Mais "nous avions trouvé une ou deux grenades qui étaient sur le fond entre les rochers, facilement accessibles à la population et qui pourraient être dangereuses pour les usagers de la mer", se rappelle-t-il.

S'il n'existe pas d'estimations officielles sur les quantités de munitions immergées, les experts estiment qu'au moins une vingtaine d'épaves de bateaux de la Seconde Guerre se trouvent en mer Adriatique et Ionienne, théâtre de combats durant la Seconde Guerre.

Les opérations ne sont pas sans risques car, malgré la vétusté, les possibilités d'explosion persistent. Les plongeurs se passent de main en main les engins à mesure qu'ils sont repêchés et les rangent sur la plage de cailloux blancs.

C'est l'armée albanaise qui est chargée de leur identification précise et de leur destruction à Tirana, la capitale. Mais pour parer à toute éventualité, une ambulance est stationnée près de la falaise.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.