L'ambassadeur de France en Arabie saoudite salue les liens qui unissent Paris et Riyad

Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie Saoudite. (Photo, fournie)
Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie Saoudite. (Photo, fournie)
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Publié le Jeudi 14 juillet 2022

L'ambassadeur de France en Arabie saoudite salue les liens qui unissent Paris et Riyad

Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie Saoudite. (Photo, fournie)
  • A la veille du 14 juillet, Ludovic Pouille se confie à Arab News sur l'évolution des relations franco-saoudiennes
  • Il fait l'éloge des progrès réalisés au niveau des coopérations sportives et commerciales et des autres relations qui existent entre les deux peuples

RIYAD: Les relations diplomatiques entre l'Arabie saoudite et la France remontent à 1839. Cette année-là, la France inaugurait son premier poste diplomatique dans la péninsule Arabique.

Au fil du temps, les liens entre les deux pays ont évolué et ils se sont étendus à tous les aspects de la coopération bilatérale, qu'il s'agisse d'accords commerciaux, culturels, éducatifs ou politiques.

Pour célébrer le 14-Juillet, Arab News en français s'est entretenu avec l'ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille. Ils ont passé en revue le partenariat stratégique global entre le Royaume et la France et les aspirations du diplomate.

Au sujet de la coopération entre les deux pays en matière de culture, M. Pouille a confié à Arab News en français: «Depuis la signature de l'accord de coopération entre le gouvernement de la France et celui d'Arabie saoudite, lors de la visite du prince héritier, Mohammed ben Salmane, à Paris, en 2018, le projet d'AlUla constitue un moyen de coopération remarquable entre les deux pays sur tous les plans, notamment ceux du tourisme, de la culture et du patrimoine.»

Cette visite a permis aux relations franco-saoudiennes d’évoluer. Elle a donné lieu à un accord bilatéral exemplaire qui portait sur le développement de centres urbains interreliés et d'institutions culturelles et touristiques à AlUla, mais aussi aux alentours du site archéologique de Mada'in Saleh, qui remonte à l’époque des Nabatéens.

«Cette coopération repose historiquement sur l'archéologie. En effet, c'est en 2002 que la première fouille archéologique franco-saoudienne a été menée, par l'archéologue française Laïla Nehmé, à Mada'in Saleh. Nous célébrons cette année le 20e anniversaire de cette coopération, qui a évolué grâce à seize missions archéologiques dans le Royaume initiées conjointement par la France et l'Arabie saoudite», explique M. Pouille. Ce dernier affirme que ce partenariat sera consolidé par la Villa Hégra, un centre culturel consacré à l'art contemporain, qui sera construit prochainement à AlUla.

L'ambassadeur de France en Arabie saoudite se félicite d'avoir participé à l'inauguration, au mois de novembre 2021, d'une filiale de l'Alliance française à AlUla. Selon lui, cette initiative rapprochera les communautés saoudienne et francophone.

La coopération entre les deux pays au niveau culturel et artistique est solide et elle ne cesse de progresser. Ainsi, l'ambassade de France en Arabie saoudite a organisé la 1re édition du Festival de la musique à Diriyah en juin dernier.

«Le concert que donnera le chanteur Mohammed Abdu à Paris le 22 juillet prochain fera découvrir au public français les chansons saoudiennes traditionnelles», souligne-t-il. Ces événements rapprochent les deux peuples, selon l'ambassadeur, et favorisent le dialogue interculturel grâce aux ponts qu'ils établissent entre les deux cultures.

«La France s'est imposée comme un acteur clé dans de nombreux secteurs: le cinéma, la musique, l'art culinaire, les jeux vidéo et l'art du spectacle», précise M. Pouille. «Notre pays souhaite que les Saoudiens découvrent l'excellence et le savoir-faire qu'offrent nos institutions, notamment dans la production d'événements, la présentation d'artistes et de leurs œuvres, les formations et les écoles d'art. Ensemble, nous pourrons réaliser de grands exploits.»

Si la culture se taille la part du lion dans les échanges entre les deux pays, les relations franco-saoudiennes évoluent également dans d'autres secteurs. La coopération entre la France et l'Arabie saoudite dans le domaine du sport avance ainsi à grands pas.

L'ambassadeur de France est fier de soutenir Al-Hilal, l'équipe saoudienne de football. Il confie à Arab News en français que le ministère saoudien des Sports a signé plusieurs accords avec des institutions françaises ces dernières années. Parmi elles, on trouve la Fédération française de football (FFF), l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) et la Fédération française de handball.

En collaboration avec la FFF, de nombreux centres de formation de football pour les jeunes Saoudiens sont en cours de développement dans le Royaume. Et ce n'est pas tout. «Les joueurs français spécialisés dans l'organisation de compétitions sportives font fureur depuis des années en Arabie saoudite», souligne M. Pouille.

«La première chose qui me vient à l'esprit est le Rallye Dakar. En effet, Amaury Sports Organization [ASO] organise cette compétition en Arabie saoudite depuis 2020. Il s'agit là de la plus belle réalisation en matière de coopération sportive. ASO a par ailleurs initié d'autres grands événements, en partenariat avec les autorités saoudiennes. Citons notamment le premier Tour d'Arabie saoudite (2020) en cyclisme, le Rallye Baja dans la province orientale, l'écotrail AlUla et le Marathon de Riyad.  La France possède une solide expérience, qui mérite d'être transmise; c'est un pays qui accorde une grande importance au sport et à l'organisation d'événements internationaux, à l'instar des Jeux olympiques de Paris, en 2024.»

Sur le plan économique, l'Arabie saoudite et la France entretiennent des rapports privilégiés sur le plan historique. Ils ont pris un nouvel essor avec la visite du président Emmanuel Macron dans le Royaume, en 2017.

«En 2020, les investissements français en Arabie saoudite se sont élevés à quelque 3 milliards de dollars [1 dollar = 1 euro], consacrés principalement aux projets liés à l'énergie. Pour leur part, les Saoudiens ont investi à hauteur de 600 millions de dollars en France; ce montant a été consacré principalement à l'hôtellerie et à l'immobilier», précise M. Pouille.

Concernant le commerce, les échanges de marchandises entre la France et l'Arabie saoudite se sont élevés à 6 milliards de dollars en 2021 (+25 % en glissement annuel), selon l'ambassadeur de France. Cette évolution atteste de la vigueur des relations commerciales entre les deux pays. En effet, la France arrive en 8e position dans le classement des pays fournisseurs de marchandise en Arabie saoudite et elle détient une part du marché qui correspond à environ 3,4% du total des importations saoudiennes.

Interrogé sur les perspectives de cette coopération d’ici à cinq ans, M. Pouille se montre très optimiste.

«L'Arabie saoudite s'est engagée dans une série de gigaprojets : Neom, AlUla, le Red Sea Project, Qiddiya, Amala, Diriyah, et bien d'autres projets, dans la capitale et ailleurs dans le pays. Ces projets portent sur le tourisme et le divertissement, les arts et la culture, les énergies renouvelables, les nouvelles technologies et l'innovation», explique-t-il.

«Les entreprises françaises ont signé des partenariats avec des entreprises saoudiennes, notamment dans le cadre du Forum d'affaires franco-saoudien organisé en marge de la visite du président Emmanuel Macron en Arabie saoudite. Ces entreprises sont donc présentes dans ces secteurs qui vont assurément connaître un grand essor dans les années à venir. Le ciel est notre seule limite.»

La communauté française qui vit en Arabie saoudite est active et dynamique. Un grand nombre de ces Français occupent des postes de direction au sein de grandes entreprises françaises ou étrangères qui œuvrent dans les secteurs de l'énergie, de la défense, des transports et du tourisme. Toujours selon l'ambassadeur, le nombre des Français enregistrés dans le Royaume s’élevait à 5 600 en juillet 2022. Cette communauté se répartit entre 2 500 Français qui vivent dans la ville de Riyad et 600 qui habitent la province orientale (Dammam, Khobar et Jubail). 2 500 autres vivent à Djeddah, Médine et La Mecque.

«Je suis heureux de voir que de plus en plus de mes concitoyens choisissent de vivre en Arabie saoudite grâce au grand nombre de projets économiques et culturels mis en place dans le cadre de la Vision 2030 », déclare M. Pouille.

Il précise que la communauté française en Arabie saoudite apprécie la qualité de vie qui lui est offerte; elle peut accéder à des services de qualité (notamment les services numériques) ainsi qu’à des loisirs de plus en plus variés dans un milieu sécurisé.

M. Pouille est convaincu que les familles françaises et francophones seront de plus en plus motivées à vivre en Arabie saoudite: en effet, le Royaume compte trois écoles francophones de renommée internationale à Riyad, Djeddah et Khobar, ainsi que cinq alliances françaises dans le pays.

«L'accès aux établissements médicaux de haut niveau constitue un avantage et la communauté française a notamment apprécié la manière rigoureuse dont les autorités saoudiennes ont géré la pandémie», poursuit-il.

À la fin de l'entretien, l'ambassadeur de France en Arabie saoudite a présenté aux lecteurs ses meilleurs vœux pour la Fête nationale: «En ce 14 juillet, qui marque la fête nationale française, j'invite les Français à être plus nombreux à visiter l'Arabie dans les années à venir. J'encourage les touristes et les investisseurs saoudiens à se rendre à leur tour en France.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).