LONDRES: Le gouvernement britannique fait pression pour la libération d'un archéologue britannique emprisonné en Irak, a-t-on appris jeudi.
Jim Fitton a été condamné à quinze ans de prison en juin pour avoir tenté de faire sortir clandestinement des objets historiques du pays, un crime qui peut également entraîner la peine de mort.
La famille de Fitton a critiqué le gouvernement britannique pour ce qu'elle qualifie de mauvaise réaction à cette affaire. La secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Liz Truss, a toutefois déclaré à ITV News que des tractations étaient en cours pour convaincre le gouvernement irakien de libérer l'archéologue.
«Je sais que notre ambassadeur travaille sur ce dossier, tout comme notre équipe ministérielle, a-t-elle déclaré. En fin de compte, c'est une décision des autorités irakiennes, mais nous faisons tout notre possible pour obtenir cette libération.»
Fitton a été retrouvé par des responsables irakiens avec une dizaine de petites pierres et de morceaux de poterie provenant du désert le 20 mars, et a été arrêté alors qu'il tentait de quitter le pays.
Il a affirmé pour sa défense qu'il pensait que ces objets n'avaient aucune valeur et qu'il les prenait simplement en souvenir de son voyage en Irak.
Jim Fitton a été inculpé et condamné par le tribunal, alors qu’un autre homme qui a été également jugé avec lui, en l’occurrence le ressortissant allemand Volker Waldmann, a été déclaré non coupable.
Fitton a fait appel dans le but de réduire sa peine ou de faire annuler complètement sa condamnation.
La députée de la circonscription de Fitton, Wera Hobhouse, a affirmé que le ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth aurait dû adopter une position plus ferme envers l'Irak pour assurer sa libération.
«Il semble que les responsables allemands aient adopté une position beaucoup plus ferme, qu’ils soient intervenus beaucoup plus tôt, et qu’ils aient été beaucoup plus présents au niveau de leur opposition à cette affaire, comparativement au ministère des Affaires étrangères qui a adopté une approche en douceur», a-t-elle précisé à ITV.
«Nous avons deux résultats: un prisonnier est maintenant libre et Jim Fitton, notre citoyen britannique, ne l'est pas.
«Il y a donc un contraste assez clair, ce qui fait qu'on se demande si l'approche du ministère des Affaires étrangères a été la bonne», a-t-elle ajouté.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré: «Nous fournissons une assistance consulaire à un ressortissant britannique en Irak et continuons à soutenir sa famille. Nous sommes en contact avec les autorités locales.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com