Législatives: Philippe et Bayrou «ensemble!» face au RN dans l'Yonne

Edouard Philippe marche avec le candidat de Renaissance aux élections législatives Clément Beaune à Paris, le 15 juin 2022 (Photo, AFP).
Edouard Philippe marche avec le candidat de Renaissance aux élections législatives Clément Beaune à Paris, le 15 juin 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 16 juin 2022

Législatives: Philippe et Bayrou «ensemble!» face au RN dans l'Yonne

  • Le patron d'Horizons et celui du Modem ont alerté tour à tour sur les risques d'une perte de la majorité absolue pour Emmanuel Macron
  • Devant l'ex-entraîneur de l'AJ Auxerre Guy Roux ils ont surtout apporté un soutien appuyé aux deux candidats de la majorité

TONNERRE: Les deux frères ennemis de la majorité sortante, Edouard Philippe et François Bayrou, se sont retrouvés mercredi pour la première fois de la campagne des législatives dans l'Yonne, afin d'unir leurs forces en soutien de leurs candidats menacés par le RN.

"Aujourd'hui, nous nous retrouvons parce que je crois que nous partageons cette volonté de donner au pays une majorité stable et solide", a affirmé l'ex-Premier ministre Edouard Philippe devant près de 300 personnes réunies à l'Hôtel-Dieu de Tonnerre, localité de plus de 5.000 habitants qui a souffert de la désindustrialisation.

"Si nous sommes là tous les deux, c'est pour montrer que nous avons le même sens des responsabilités (et) qu'ensemble nous pouvons rendre service à notre pays", a affirmé, pour sa part, le patron du MoDem, en bras de chemise dans la chaleur de la fin de l'après-midi.

Au lendemain de la visite de Marine Le Pen dans l'Yonne, le patron d'Horizons, en costume sombre et cravate, et celui du Modem, ont alerté tour à tour sur les risques d'une perte de la majorité absolue pour Emmanuel Macron dimanche.

Avec M. Philippe, "nous ne sommes pas copains-copains, mais partenaires", a précisé M. Bayrou en quittant la salle, rappelant qu'il "n'a pas toujours été d'accord avec et lui pas toujours avec moi". "Mais l'important, c'est la gravité du moment que nous sommes en train de vivre", a-t-il ajouté.

"On n'était pas fâchés: on est des partenaires déterminés de la majorité parlementaire et présidentielle", a expliqué à la presse Edouard Philippe en quittant la réunion.

Devant l'ex-entraîneur de l'AJ Auxerre Guy Roux, auquel ils ont tous deux rendu hommage, ils ont surtout apporté un soutien appuyé aux deux candidats de la majorité en lice dimanche dans l'Yonne.

Dans la 2e circonscription rurale, le sortant André Villiers, ex-UDI qui a rallié Horizons, a été devancé au premier tour d'une courte tête (un peu plus de 500 voix) par la candidate RN Audrey Lopez (30,72%-29,22%).

Dans la 3e, la sortante MoDem Michèle Crouzet, qui a appelé à Tonnerre "à faire barrage dans l'Yonne face à l'extrême droite", est en ballotage très défavorable avec près de 15 points de retard sur le RN Julien Odoul qui a viré en tête avec plus de 35% des voix.

Avant l'arrivée de M. Bayrou, Edouard Philippe a d'ailleurs été sermonné par la sénatrice UDI Dominique Vérien qui a notamment déploré que la majorité sortante ait "mis un candidat dans les pattes" du sortant LR Guillaume Larrivé, éliminé dès le premier tour dans la 1ère circonscription de l'Yonne, au profit de candidats du RN et de la Nupes.

"Je regrette qu'il ne soit pas sur cette estrade", a reconnu l'ancien Premier ministre qui lui a souhaité de "se relever".


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.