Normalisation Soudan/Israël: les réactions de dirigeants se multiplient

Le président américain Donald Trump s'adresse aux dirigeants du Soudan et d'Israël alors qu'il annonce que le Soudan va normaliser ses relations avec Israël. (ALEXEDELMAN/AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux dirigeants du Soudan et d'Israël alors qu'il annonce que le Soudan va normaliser ses relations avec Israël. (ALEXEDELMAN/AFP)
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Publié le Samedi 24 octobre 2020

Normalisation Soudan/Israël: les réactions de dirigeants se multiplient

  • Le Soudan et Israël ont convenu vendredi de normaliser leurs relations, sous l'égide du président américain Donald Trump
  • "Personne n'a le droit de parler au nom du peuple palestinien et de la cause palestinienne" a déclaré la présidence palestinienne

Le Soudan et Israël ont convenu vendredi de normaliser leurs relations, sous l'égide du président américain Donald Trump, un rapprochement historique visant à mettre fin à des décennies d'hostilités entre Khartoum et l'Etat hébreu créé en 1948.

Le Soudan est le troisième pays arabe depuis août à annoncer une normalisation de ses relations avec Israël, après les Emirats arabes unis et Bahreïn.

Voici quelques réactions de dirigeants:

Etats-Unis

"Immense victoire pour les Etats-Unis et pour la paix dans le monde. Le Soudan a accepté un accord de paix et de normalisation avec Israël!", a tweeté Donald Trump.

Il a affirmé "qu'au moins cinq" pays arabes supplémentaires comptaient emboîter le pas de Khartoum, lors d'un entretien téléphonique avec les Premiers ministres du Soudan et d'Israël, peu après l'annonce.

"Et nous en aurons beaucoup plus que ça bientôt", a-t-il ajouté.

Soudan

Le Soudan a confirmé vendredi soir la normalisation prochaine de ses relations avec Israël, ce qui doit "mettre fin à l'état d'agression" régnant entre les deux pays depuis des décennies, a rapporté la télévision d'Etat soudanaise.

Israël

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié de "formidable revirement" l'évolution des relations diplomatiques avec le Soudan.

"Aujourd'hui Khartoum dit oui à la paix avec Israël, oui à la reconnaissance d'Israël et à la normalisation avec Israël", s'est félicité M. Netanyahu, remerciant les dirigeants soudanais et le président américain pour ce nouvel accord.

Palestiniens

La présidence palestinienne a condamné et rejeté l'accord "avec le pays d'occupation israélien qui usurpe la terre palestinienne". 

"Personne n'a le droit de parler au nom du peuple palestinien et de la cause palestinienne", a-t-elle poursuivi.

Hazem Qassem, porte-parole officiel du Hamas -mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza-, a vivement critiqué ce rapprochement, le qualifiant de "péché politique qui nuit au peuple palestinien et à sa juste cause et nuit aussi à l'intérêt national du Soudan".

"Il ne bénéficie qu'à Netanyahu", a-t-il conclu.

Egypte

Le président Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays a été le premier de la région à nouer des relations diplomatiques avec l'Etat hébreu en 1979, a "salué les efforts conjoints des Etats-Unis, du Soudan et d'Israël concernant la normalisation des relations entre le Soudan et Israël". "J'apprécie tous les efforts visant à parvenir à la stabilité et à la paix dans la région", a-t-il tweeté.

Bahreïn

Manama, qui a signé en septembre un accord de normalisation avec Israël, a félicité les deux pays pour cette "étape historique", dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères.

Bahreïn a réitéré son soutien au Soudan "dans ses efforts incessants pour la transition vers un nouveau stade de développement, de progrès et de prospérité, et afin d'exercer un rôle actif et constructif dans la communauté internationale".

Emirats arabes unis

Les Emirats arabes unis, qui ont également normalisé leurs relations avec Israël cet été, ont applaudi la décision du Soudan de nouer des liens avec l'Etat hébreu.

"La décision du Soudan d'établir des relations avec l'Etat d'Israël est une étape importante pour la consolidation de la sécurité et de la prospérité dans la région", selon le ministère des Affaires étrangères cité par l'agence de presse officielle émiratie.

"Ce succès est destiné à approfondir la coopération économique, commerciale, scientifique et diplomatique", poursuit le communiqué.

Iran

Ennemi juré d'Israël et des Etats-Unis, Téhéran a fustigé la décision annoncée vendredi par Washington.

"L'annonce de la Maison Blanche sur le Soudan est on ne peut plus symbolique. Versez suffisamment de rançon, fermez les yeux sur les crimes contre les Palestiniens et vous serez retirés de la soi-disant liste noire du "terrorisme". La liste est aussi bidon que la lutte des Etats-Unis contre le terrorisme. Honteux !", a tweeté la diplomatie iranienne.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.