DAMAS : Les autorités syriennes ont entamé des travaux de réparation à l'aéroport international de Damas, endommagé après un raid israélien et où les vols ont été suspendus, a indiqué dans la nuit de vendredi à samedi le ministère syrien des Transports.
L'agence de presse officielle syrienne Sana avait fait état vendredi d'un civil blessé et de dégâts matériels après un bombardement israélien, sans mentionner l'aéroport.
Samedi, le ministère syrien des Transports a confirmé dans un communiqué que les pistes d'atterrissage de l'aéroport étaient hors-service après avoir été "gravement" endommagées lors du raid israélien.
"L'aviation civile et les entreprises nationales compétentes travaillent (...) à réparer les dommages importants", a indiqué le ministère, précisant que le trafic aérien suspendu vendredi reprendra dès que les travaux seront achevés et la sécurité de l'aéroport assurée.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a fait état d'un nombre indéterminé de blessés, les missiles israéliens ont ciblé des dépôts appartenant au Hezbollah libanais et à des forces iraniennes près de l'aéroport.
D'après l'ONG, l'attaque a touché la seule piste encore en service de l'aéroport.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Al-Mokdad a reçu un appel de son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian, a rapporté vendredi soir Sana, indiquant que les deux hommes ont condamné l'agression israélienne.
La Syrie "se défendra par tous les moyens légitimes" face aux attaques israéliennes et poursuivra sa lutte contre le terrorisme, a déclaré M. Mokdad.
"Les bombardements israéliens continus sur le territoire syrien sont une violation des normes internationales absolument inacceptables", a déclaré vendredi soir la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. Moscou condamne "fermement l'attaque provocatrice d'Israël contre une infrastructure civile essentielle" qui a mis en "danger la vie d'innocents".
Des images satellitaires publiées sur Twitter montrent trois zones distinctes de dommages sur chacune des deux pistes de l'aéroport, une militaire et une civile.
Israël commente très rarement chacun de ses raids en Syrie, mais reconnaît y avoir mené des centaines de frappes aériennes depuis le début de la guerre chez son voisin en 2011.
Les autorités israéliennes affirment qu'elles ne permettront pas à l'Iran, ennemi juré, d'étendre son influence aux frontières d'Israël.
Avec le Hezbollah pro-iranien, autre bête noire d'Israël, l'Iran aide militairement le régime syrien de Bachar al-Assad dans la guerre.
Déclenchée par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait environ 500 000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.