DAMAS: Les vols vers et en provenance de l'aéroport international de Damas ont été suspendus vendredi, quelques heures après un raid israélien qui a endommagé l'une des pistes, selon des sources syriennes.
La suspension des vols est due à des problèmes techniques, a indiqué le ministère syrien des Transports sans autres précisions.
Mais un employé à l'aéroport a déclaré à l'AFP que "les opérations avaient été affectées par le bombardement israélien" et que par conséquent "tous les vols ont été suspendus pour au moins 48 heures".
"Certains vols ont été redirigés vers l'aéroport d'Alep" au nord de la capitale, a-t-il précisé sous couvert de l'anonymat.
Un responsable d'une compagnie nationale aérienne d'un pays arabe a lui indiqué sous couvert de l'anonymat qu'une piste avait été touchée par le raid, ce qu'a aussi affirmé le journal progouvernemental syrien al-Watan.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG syrienne, a affirmé de son côté que la seule piste encore en service à l'aéroport de Damas avait été endommagée par les tirs israéliens.
Avant l'aube, l'aviation israélienne a bombardé des cibles au sud de la capitale syrienne, a indiqué l'agence de presse officielle syrienne SANA en faisant état d'un civil blessé et de dégâts matériels, mais sans mentionner l'aéroport.
Selon l'OSDH, les missiles israéliens ont ciblé des dépôts appartenant au Hezbollah libanais et à des forces iraniennes près de l'aéroport international de Damas. L'ONG a fait état d'un nombre indéterminé de blessés.
Le 20 mai, des missiles israéliens sol-sol ont tué au moins trois officiers syriens près de Damas, selon l'OSDH.
Israël commente très rarement chacun de ses raids en Syrie, mais reconnaît y avoir mené des centaines de frappes aériennes depuis le début de la guerre chez son voisin en 2011.
Les autorités israéliennes affirment qu'elles ne permettraient pas à l'Iran, ennemi de l'État hébreu, d'étendre son influence aux frontières d'Israël.
Avec le Hezbollah pro-iranien, autre bête noire d'Israël, l'Iran aide militairement le régime syrien de Bachar al-Assad dans la guerre.
Déclenchée par la répression de manifestations pro-démocratie, la guerre en Syrie a fait environ 500.000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.