Pompeo appelle Arménie et Azerbaïdjan à mettre fin aux violences au Karabakh

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo s'adresse à la presse alors lors de sa rencontre avec le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov (Photo, AFP).
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo s'adresse à la presse alors lors de sa rencontre avec le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 24 octobre 2020

Pompeo appelle Arménie et Azerbaïdjan à mettre fin aux violences au Karabakh

  • M. Pompeo a rencontré séparément ses homologues azerbaïdjanais Djeyhoun Baïramov puis arménien Zohrab Mnatsakanian au département d'Etat à Washington
  • L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'accusent mutuellement d'avoir visé la population civile depuis le début des hostilités

WASHINGTON: Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a appelé vendredi l'Arménie et l'Azerbaïdjan à "mettre fin aux violences et protéger les civils" dans la province séparatiste du Nagorny Karabakh, théâtre depuis trois semaines d'un conflit sanglant.

M. Pompeo a rencontré séparément ses homologues azerbaïdjanais Djeyhoun Baïramov puis arménien Zohrab Mnatsakanian au département d'Etat à Washington. Il n'y a pas eu de rencontre à trois.

Le chef de la diplomatie américaine a "mis l'accent sur la nécessité de mettre fin aux violences et de protéger les civils", a indiqué le ministère.

Il a répété le souhait de Washington que le conflit soit résolu "sans usage ou menace de la force, (en respectant) l'intégrité territoriale et les droits à l'égalité et à l'auto-détermination de la population".

L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'accusent mutuellement d'avoir visé la population civile depuis le début des hostilités, le 27 septembre, dans cette région montagneuse de l'Azerbaïdjan contrôlée par des séparatistes arméniens soutenus par Erevan.

Djeyhoun Baïramov a assuré avoir demandé à M. Pompeo que l'Arménie mette fin à "l'occupation" du Nagorny Karabakh.

"Nous nous sommes engagés à trouver une solution diplomatique au conflit et sommes prêts à reprendre immédiatement des pourparlers sérieux", a-t-il dit dans un communiqué.

"L'Arménie doit cessez d'éviter d'importantes négociations et choisir la paix durable", a-t-il ajouté.

Zohrab Mnatsakanian a pour sa part accusé Bakou d'être à l'origine des violences et la Turquie d'être impliquée directement dans le conflit "avec du soutien technique militaire (et) l'envoi de terroristes militaires de la région".

Des petits groupes de manifestants portant des affiches de soutien à l'Arménie et à l'Azerbaïdjan se sont invectivés à l'extérieur du bâtiment du Département d'Etat, séparés par un agent de sécurité du ministère.

Avant ces rencontres, Mike Pompeo s'était montré prudent sur les résultats de ces discussions, soulignant que deux cessez-le-feu précédents n'avaient pas été respectés.

Les Etats-Unis, comme la Russie, ont multiplié les appels au cessez-le-feu dans le Nagorny Karabakh, région à majorité arménienne ayant fait sécession de l'Azerbaïdjan à la chute de l'URSS, lors d'une guerre ayant fait 30.000 morts.

Washington fait partie, avec la France et la Russie, du Groupe de Minsk formé de longue date par l'Organisation sur la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) pour être le principal médiateur dans ce conflit.

La Russie est actuellement en première ligne pour tenter d'apporter une réponse diplomatique aux hostilités, qui ont fait près de 5.000 morts selon le président russe Vladimir Poutine.

Washington est officiellement resté neutre, mais Mike Pompeo a récemment dit espérer que l'Arménie puisse "se défendre" face à l'Azerbaïdjan et critiqué l'implication de la Turquie, un allié de Bakou.

Les Etats-Unis comptent une importante communauté arménienne et ont des liens stratégiques avec l'Azerbaïdjan, une des rares nations musulmanes à avoir des relations diplomatiques fortes avec Israël.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.