RIYAD: Les résidents et les visiteurs non saoudiens du Royaume ont désormais l’interdiction de poster des publicités sur les réseaux sociaux sans permis, et ceux qui ignorent cette décision risquent une peine de cinq ans de prison et des amendes pouvant atteindre 5 millions de riyals saoudiens (1 RS= 0,24 euros).
C’est l'Autorité générale saoudienne des médias audiovisuels qui a annoncé cette interdiction mercredi, affirmant qu'elle surveillait «les transgressions commises par de nombreux annonceurs non saoudiens, résidents et visiteurs, sur les plates-formes des réseaux sociaux».
La Commission a déclaré qu'«après avoir vérifié leurs données, il a été constaté qu'ils avaient commis de fréquentes infractions, dont l'absence d'enregistrement commercial et de licence légale, et qu'ils ne travaillaient dans le cadre d’aucune société commerciale ou licence d'investissement étranger».
Dans le cadre de cette décision, les établissements commerciaux seront tenus de ne pas traiter avec des annonceurs non saoudiens ou de passer de la publicité à travers eux. Ils ne pourront pas non plus les inviter à des événements pour commercialiser des produits, des services et des biens.
L'approbation de la publicité ne sera accordée qu'à ceux qui travaillent dans le cadre d’une entité commerciale et qui disposent d'une licence et de documents juridiques les autorisant à pratiquer la publicité commerciale sur les plates-formes des réseaux sociaux.
«Cette mesure s'inscrit dans le cadre de l'organisation du travail publicitaire en Arabie saoudite, conformément aux lois sur les médias audiovisuels, à la loi sur le commerce électronique et aux lois et règlements correspondants, dont la loi sur le travail promulguée par le décret royal n° M/51 du 23 Shaban 1426, dont l'article 33 stipule qu'un non-Saoudien ne peut exercer un travail et ne peut être autorisé à l'exercer qu'après avoir obtenu une licence», a déclaré la Commission.
Une loi similaire a été promulguée aux Émirats arabes unis en 2021, exigeant des influenceurs des réseaux sociaux d'obtenir des licences du Conseil national des médias s'ils acceptaient des publicités payantes sur leurs comptes.
Une licence coûte 15 000 dirhams (4 000 dollars) pour un an, et peut être renouvelée.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com