AMMAN: Les négociateurs du gouvernement yéménite appellent la communauté internationale à exercer davantage de pression sur les Houthis pour la réouverture des routes à Taïz et dans d’autres provinces.
Dans un communiqué publié mardi par l’Agence de presse yéménite (Saba), l’équipe exhorte toutes les parties à honorer la proposition soumise par l’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, à ouvrir cinq routes dans le gouvernorat de Taïz et dans d’autres provinces.
«[Cette proposition] représente les demandes minimales de la population de Taïz», ajoute l’équipe de négociateurs. Le gouvernement internationalement reconnu et les Houthis, soutenus par l’Iran, ont accepté jeudi de renouveler la trêve de deux mois supplémentaires, après une pression concertée de l’ONU et des organisations humanitaires internationales.
La levée du siège autour de Taïz, la troisième plus grande ville du Yémen, et d’autres régions du pays faisait partie d’une trêve négociée par l’ONU au début du mois d’avril. Les négociateurs du gouvernement yéménite indiquent qu’après plus de deux semaines de négociations dans la capitale jordanienne, Amman, les Houthis résistent toujours à l’idée d’ouvrir les routes principales de Taïz et proposent plutôt d’ouvrir une nouvelle «route de terre» étroite qui «ne permettrait pas d’atteindre l’objectif de lever le siège et d’alléger les souffrances de la population».
«La milice houthie agit de manière unilatérale pour imposer des routes qui n’ont pas encore été convenues et qui sont éloignées des négociations, ce qui a conduit à l’arrêt des négociations à ce stade», ajoute l’équipe. Les négociateurs exhortent M. Grundberg à exercer la pression nécessaire sur la milice et à l’empêcher de gaspiller la seconde trêve sans respecter l’accord «qui doit être pleinement, et non partiellement, mis en œuvre».
Les Houthis assiègent la ville de Taïz, capitale de la province du même nom, contrôlée par le gouvernement, depuis mars 2016.
Dimanche, les deux parties ont entamé le deuxième cycle de négociations directes à Amman, après avoir échoué à trouver un accord sur la levée du blocus de Taïz par la milice lors du premier cycle de discussions à la fin du mois dernier.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com