NEW YORK: Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué vendredi la prolongation de la trêve qui a été convenue la veille entre le gouvernement yéménite et les Houthis.
Cependant, les membres du Conseil se sont dit préoccupés par les graves conséquences humanitaires des fermetures actuelles de routes autour de Taïz. Ils ont appelé la milice soutenue par l'Iran «à agir avec souplesse lors des négociations et à ouvrir immédiatement les routes principales.»
Le gouvernorat de Taïz est sous blocus depuis le début de la guerre. En effet, les Houthis ont fermé les routes principales et encerclé le centre-ville, le coupant en grande partie du reste du pays.
Les membres du Conseil ont bien accueilli les mesures prises par toutes les parties pour faire respecter la trêve qui a débuté le 2 avril et a maintenant été prolongée de deux mois supplémentaires. Ils trouvent que le peuple yéménite en a réellement profité puisque le nombre de victimes civiles a considérablement baissé et que l’entrée de l’aide humanitaire s’est améliorée.
Dans une déclaration commune, ils ont salué la flexibilité du gouvernement yéménite à autoriser les navires transportant du carburant à entrer dans le port de Hodeïda et à permettre la reprise des vols internationaux entre Sanaa, Amman et Le Caire. Ils ont également remercié les partenaires régionaux pour leur soutien.
Le Conseil souhaite que la trêve aboutisse à «un cessez-le-feu durable et à un règlement politique intégratif et global sous les auspices de l'ONU.» Ses membres ont de nouveau souligné l'importance d'une participation d'au moins 30% de femmes au processus de prise de décision au Yémen, conformément aux conclusions de la Conférence de dialogue national énoncées dans la résolution 2624 du Conseil de sécurité, qui a été adoptée cette année.
Ils ont encouragé toutes les parties au Yémen à poursuivre le dialogue avec l'émissaire spécial de l'ONU pour le pays et à «négocier et communiquer les uns avec les autres dans un esprit de respect mutuel et de réconciliation.»
Toutefois, le risque de famine constitue toujours une grande préoccupation, ont déclaré les membres du Conseil, encourageant les donateurs internationaux à financer intégralement l’action humanitaire de l'ONU face à la crise.
Ils ont enfin souligné la nécessité d'avoir «un règlement politique intégratif et global pour faire face aux crises humanitaires et économiques, ainsi que pour protéger les civils.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com