NANTERRE: Isabelle Balkany, hospitalisée depuis sa tentative de suicide en février dernier, est sortie de l'hôpital samedi et est en "convalescence" à son domicile à Giverny (Eure), a appris dimanche l'AFP d'une source proche du dossier.
Interrogé par l'AFP, son avocat Pierre-Olivier Sur n'a pas souhaité confirmer cette information, "pour trois raisons: le secret professionnel d'avocat, le secret médical et une exigence de dignité".
En fonction de son état de santé, l'ancienne première adjointe de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), âgée de 74 ans, devrait être convoquée prochainement par la justice.
Son placement sous bracelet électronique, en exécution d'une peine de trois ans de prison pour fraude fiscale, avait été révoqué par la justice en février, ce qui signifiait une incarcération.
Mais elle a été hospitalisée quatre mois pour des raison "physique et psychologique" et pour un covid long, selon la source proche du dossier, précisant qu'elle était "encore très fatiguée" dimanche.
"Je veux juste dormir, DORMIR", avait écrit début février sur Twitter Mme Balkany, après avoir avalé "des quantités importantes de son traitement habituel".
Le jour-même, la cour d'appel de Rouen avait confirmé la décision du tribunal d'application des peines (TAP) d'Evreux (Eure) de révoquer le placement sous bracelet électronique d'Isabelle et de son époux Patrick Balkany, à la suite de nombreux manquements.
"Ils passaient leur temps à jouer avec le feu. A un moment donné, c'est très simple, quand on joue avec le feu, on se brûle", avait déclaré la procureure de la République d'Evreux, dénonçant également une "absence totale d'efforts pour apurer leur dette fiscale".
Selon la justice, une centaine d'"incidents" ont fait sonner leurs bracelets électronique depuis mars 2021. Les époux Balkany étaient assignés à résidence au moulin de Cossy, leur résidence de Giverny.
Ancienne vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine, Isabelle Balkany avait elle été condamnée à trois ans de prison sans mandat de dépôt, le tribunal tenant compte de son état de santé après une première tentative de suicide début mai 2019.
La condamnation du couple pour fraude fiscale avait été confirmée le 4 mars 2020 par la cour d'appel de Paris, assortie d'une peine de trois ans de prison. C'est ce premier volet d'une vaste procédure de fraude fiscale qui avait abouti à leur placement sous bracelet électronique en mars 2021.
Lundi dernier, le parquet d'Evry a fait appel de la libération conditionnelle de Patrick Balkany, incarcéré à Fleury-Merogis (Essonne) depuis février. Il reste incarcéré jusqu'à la décision de la cour d'appel de Paris.