Stade de France: Macron redit sa «confiance» en Darmanin et Lallement

Le président français Emmanuel Macron assiste à la cérémonie de remise des trophées à l'issue du match de football de la finale de la Coupe de France entre l'OGC Nice et le FC Nantes au Stade de France, à Saint-Denis, en périphérie de Paris, le 7 mai 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à la cérémonie de remise des trophées à l'issue du match de football de la finale de la Coupe de France entre l'OGC Nice et le FC Nantes au Stade de France, à Saint-Denis, en périphérie de Paris, le 7 mai 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 02 juin 2022

Stade de France: Macron redit sa «confiance» en Darmanin et Lallement

Le président français Emmanuel Macron assiste à la cérémonie de remise des trophées à l'issue du match de football de la finale de la Coupe de France entre l'OGC Nice et le FC Nantes au Stade de France, à Saint-Denis, en périphérie de Paris, le 7 mai 2022. (Photo, AFP)
  • «Les ministres, je les nomme, j'ai confiance en eux, c'est le cas aussi du ministre de l'Intérieur » et « du préfet qui représente la République et l'ordre public et qui a été confronté justement à un afflux massif», a déclaré le chef de l'Etat
  • Les incidents observés cette saison dans les stades de football en France et le fiasco de la finale de Ligue des champions au Stade de France, ne sont «pas une bonne publicité pour notre pays», a reconnu le capitaine de l'équipe de France Hugo Lloris

MARSEILLE: Emmanuel Macron a redit jeudi à Marseille faire « confiance » au ministre Gérald Darmanin et au préfet de police de Paris, Didier Lallement, tous deux dans la tourmente après le fiasco samedi au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions. 

« Les ministres, je les nomme, j'ai confiance en eux, c'est le cas aussi du ministre de l'Intérieur » et « du préfet qui représente la République et l'ordre public et qui a été confronté justement à un afflux massif », a déclaré le chef de l'Etat à la presse en marge d'un déplacement dans la cité phocéenne consacré à l'éducation. 

« Et donc je veux que le gouvernement puisse faire son travail, que, en toute transparence, on puisse tirer tous les enseignements et aussi redire ma confiance dans les intéressés », a ajouté M. Macron qui s'exprimait pour la première fois publiquement sur ces incidents. 

« La France a toujours montré qu'elle savait attirer des grandes compétitions, elle l'a montré encore avec l'Euro (2016 de football). On tirera toutes les conséquences de ce match mais dois-je rappeler que beaucoup de ces finales malheureusement ont parfois eu des événements bien plus dramatiques et nous nous apprêtons aujourd'hui à accueillir le rugby en 2023 et les JO-2024 », a-t-il conclu. 

«Pas une bonne publicité pour notre pays», regrette Lloris

Les incidents observés cette saison dans les stades de football en France et le fiasco de la finale de Ligue des champions au Stade de France, ne sont « pas une bonne publicité pour notre pays », a reconnu le capitaine de l'équipe de France Hugo Lloris jeudi. 

« D'une manière assez générale, ce qu'on a pu voir en France dans différents stades, ce n'est pas une bonne publicité pour notre pays et encore moins pour le foot français », a affirmé le gardien de but en conférence de presse, depuis le Stade de France de Saint-Denis où les Bleus reçoivent le Danemark vendredi (20h45) en Ligue des nations. 

« J'espère que les questions seront solutionnées par tous les responsables. Même si cette finale ne dépendait pas uniquement des Français, ce n'est pas ce qu'on veut voir. On aime quand on se sent nous-mêmes, nos proches et nos familles en sécurité », a ajouté le joueur âgé de 35 ans, cinq jours après les dysfonctionnements ayant mené au report du coup d'envoi de Liverpool-Real Madrid. 

Le sélectionneur adjoint des Bleus, Guy Stéphan, qui remplace le N.1 Didier Deschamps excusé après un deuil familial, a lui aussi évoqué cette finale. 

« Cela donne une image désastreuse de la France », a-t-il affirmé en conférence de presse. « Je n'ai pas de crainte particulière (pour France-Danemark). Je pense et j'espère fortement que ça se passera bien. On est là pour jouer un match de football et pour le gagner, comme le Danemark. On est là pour rendre les gens le plus heureux possible ». 

Mercredi, le président Emmanuel Macron avait demandé au gouvernement de faire toute « la transparence » sur les incidents survenus aux abords du Stade de France, avait rapporté la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire qui s'est excusée pour ces incidents. 

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a ensuite esquissé un mea culpa à l'occasion d'une audition de trois heures devant la commission des lois du Sénat, ouvrant la voie à des réparations pour les supporters et des sanctions contre les policiers, tout en maintenant sa version controversée sur le nombre de faux billets. 

Samedi soir, le chaos régnait aux abords du stade de France en marge de la finale de la Ligue des Champions entre Liverpool et le Real Madrid: spectateurs sans billets qui escaladent les grilles, familles et supporters aspergés de gaz lacrymogènes, ou bien encore victimes de vols ou d'agressions. 

Des incidents dûs, selon Gérald Darmanin, à l'afflux de « 30 000 à 40 000 supporters anglais sans billet » ou « avec des billets falsifiés ». 

Cette situation a, selon les autorités, entraîné près du Stade un engorgement massif, des débordements et une intervention des forces de l'ordre, qui n'ont fait aucun blessé grave. 

Depuis, la polémique n'est pas retombée, alors que les oppositions, de l'extrême droite à l'extrême gauche, jugent mensongères les affirmations de Gérald Darmanin. 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Short Url
  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

Short Url
  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Short Url
  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.