La trêve renouvelée au Yémen, Biden salue le «courage» des dirigeants saoudiens

L'émissaire de l'ONU Hans Grundberg. (Photo, AN)
L'émissaire de l'ONU Hans Grundberg. (Photo, AN)
Un Houthi dirige la circulation sur une route à l’extérieur de la vieille ville de Sanaa, capitale contrôlée par la milice soutenue par l’Iran. (Photo, AFP)
Un Houthi dirige la circulation sur une route à l’extérieur de la vieille ville de Sanaa, capitale contrôlée par la milice soutenue par l’Iran. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 03 juin 2022

La trêve renouvelée au Yémen, Biden salue le «courage» des dirigeants saoudiens

L'émissaire de l'ONU Hans Grundberg. (Photo, AN)
  • «Au cours des deux derniers mois, les Yéménites ont ressenti les effets positifs concrets de la trêve», indique Hans Grundberg, l’émissaire de l’ONU pour le Yémen
  • Des efforts intenses ont été déployés pour sauver l’accord, qui était menacé par l’interruption des pourparlers sur la réouverture des routes à Taïz

DJEDDAH: Jeudi, la milice houthie, soutenue par l’Iran, a cédé à la pression diplomatique exercée par l’Arabie saoudite et a accepté de renouveler in extremis la trêve négociée par l’ONU au Yémen.

L’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a déclaré que la trêve renouvelée était soumise aux mêmes conditions que l’accord initial qui devait expirer jeudi. «Au cours des deux derniers mois, les Yéménites ont ressenti les effets positifs concrets de la trêve», indique-t-il dans un communiqué.

La trêve a mis un terme aux opérations militaires majeures et aux attaques transfrontalières des Houthis contre des cibles en Arabie saoudite, et a facilité l’approvisionnement alimentaire au Yémen.

Ce cessez-le-feu de deux mois est la mesure la plus importante prise à ce jour pour mettre fin à un conflit qui dure depuis sept ans et qui a tué des dizaines de milliers de personnes et provoqué la pire crise humanitaire au monde.

Le président américain, Joe Biden, a salué cette prolongation et a affirmé qu’elle n’aurait pas été possible sans la diplomatie régionale menée par l’Arabie saoudite.
«Les dirigeants saoudiens ont fait preuve de courage en prenant très tôt des initiatives pour approuver et mettre en œuvre les conditions de la trêve négociée par l’ONU», a déclaré M. Biden. Oman, l’Égypte et la Jordanie ont également joué un rôle clé, a-t-il ajouté.

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) a souligné que le renouvellement de la trêve démontrait «un engagement sérieux de la part de toutes les parties pour mettre fin à la souffrance insensée de millions de Yéménites». 

Sa directrice pour le Yémen, Erin Hutchinson, espère que «le renouvellement de la trêve permettra de réaliser de nouveaux progrès dans la réouverture des routes reliant les villes et les régions, de permettre à davantage de personnes déplacées de rentrer chez elles et de faire en sorte que l’aide humanitaire puisse parvenir aux personnes qui étaient hors de portée en raison des combats». 

L’accord renouvelé permettra aux pétroliers de continuer à accoster au port de Hodeidah, situé sur la côte yéménite de la mer Rouge et contrôlé par les Houthis, et autorisera certains vols commerciaux depuis l’aéroport de Sanaa, la capitale, également contrôlé par les Houthis.

Des efforts intenses ont été déployés pour sauver l’accord, qui était menacé par l’interruption des pourparlers sur la réouverture des routes à Taïz, assiégée par les Houthis depuis sept ans.

Les délégations du gouvernement légitime et des Houthis devraient retourner à Amman, la capitale jordanienne, pour poursuivre les discussions, a déclaré un responsable yéménite. L’ONU cherche également à entamer des discussions politiques plus larges, notamment sur le redressement de l’économie yéménite dévastée, sur les recettes publiques et les salaires dans le secteur public.

Nabil al-Qanis, un habitant de Sanaa, a confié que la population voulait simplement que la guerre se termine. «Les Yéménites sont las de cette guerre et ils en ont vraiment assez de la situation actuelle», a-t-il lancé. «Toutes les parties doivent travailler dur pour mettre fin à la guerre (...) et l’ONU doit exercer une pression sur tous ceux qui s’y opposent.»

(Avec Reuters)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.