Yémen: La communauté internationale exige le renouvellement de la trêve

Le chef du Conseil présidentiel yéménite, Rachad al-Alimi, au centre, lors d'une session parlementaire. (Reuters)
Le chef du Conseil présidentiel yéménite, Rachad al-Alimi, au centre, lors d'une session parlementaire. (Reuters)
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

Yémen: La communauté internationale exige le renouvellement de la trêve

Le chef du Conseil présidentiel yéménite, Rachad al-Alimi, au centre, lors d'une session parlementaire. (Reuters)
  • Al-Alimi: l'ONU devrait faire pression sur les Houthis pour qu’ils ouvrent les routes de Taïz, payent les fonctionnaires dans les zones qu’ils contrôlent et libèrent des milliers de détenus
  • La visite des ambassadeurs de l'UE à Aden survient au moment où les forces internationales s’efforcent de convaincre les Houthis et le gouvernement yéménite de prolonger la trêve

AL-MOUKALLA: Le Conseil présidentiel du Yémen renouvellerait la trêve négociée par les Nations Unies si l'ONU et son envoyé spécial au Yémen garantissaient que les Houthis soutenus par l'Iran appliqueraient pleinement les termes de la trêve, notamment la fin du siège de Taïz.

Lors d'une réunion à Aden mercredi avec un certain nombre d'ambassadeurs de l'UE au Yémen, Rachad al-Alimi, le chef du Conseil, a déclaré que le monde – et plus précisément l'ONU – devrait exercer une plus grande pression sur les Houthis pour qu’ils ouvrent les routes de Taïz, qu’ils payent les fonctionnaires dans les zones qu’ils contrôlent, qu’ils libèrent de leurs prisons des milliers de détenus et de civils victimes de disparition forcée, et qu’ils ne transforment pas les installations civiles en sites militaires.

Par ailleurs, le responsable yéménite a déclaré que la réticence des Houthis à lever le siège de Taïz ainsi que leurs violations continues montraient qu'ils ne tenaient pas vraiment à la prolongation de la trêve ni à l'atténuation des souffrances des Yéménites. Il a également évoqué la possibilité de mener des opérations militaires si les Houthis refusaient de se conformer aux efforts de paix visant à mettre fin à la guerre.

Le Conseil, qui a pour objectif de trouver des solutions pacifiques, «est un conseil de détermination et de force pour dissuader toute escalade provoquée par la milice houthie soutenue par l'Iran», a indiqué Al-Alimi aux émissaires de l'UE, selon l'agence de presse officielle SABA.

La visite des ambassadeurs de l'UE à Aden survient au moment où les forces internationales s’efforcent, dans une ultime tentative, de convaincre les Houthis et le gouvernement yéménite de prolonger la trêve, qui expire jeudi.

De plus, Al-Alimi a rencontré à Aden le nouvel ambassadeur américain au Yémen, Steven Fagin, ainsi que l’émissaire spécial américain pour le Yémen, Tim Lenderking, qui ont, eux aussi, abordé la possibilité d’un renouvellement de la trêve.

Al-Alimi a précisé aux diplomates américains que la balle était dans le camp des Houthis puisque son gouvernement avait respecté tous ses engagements vis-à-vis de la trêve. Il a aussi ajouté que 70 personnes avaient été tuées par les Houthis depuis le début de la trêve. 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé le président yéménite à discuter du renouvellement de la trêve, de la mise en œuvre de toutes ses composantes et de la situation sécuritaire au Yémen.

 Selon SABA, Al-Alimi a affirmé qu’il soutenait les efforts de l'ONU pour parvenir à la paix au Yémen et pour atténuer les souffrances des Yéménites. Il a ensuite rappelé que son gouvernement avait facilité la reprise des vols commerciaux de Sanaa ainsi que l’entrée de navires pétroliers dans le port de Hodeïda, alors même que les Houthis refusaient de lever le siège de Taïz.

D’après l’agence de presse, le chef de l'ONU a «promis» d’inciter les Houthis à ouvrir les routes de Taïz et à établir les conditions nécessaires pour parvenir à un accord qui mette fin à la guerre.

À New York, l'ONU a annoncé que Guterres avait discuté avec le chef du Conseil des développements politiques et sécuritaires au Yémen, de l'impact positif de la trêve sur l'atténuation de la crise humanitaire dans le pays et de la nécessité de renouveler la trêve et de l’appliquer pleinement.

L'émissaire spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, s'est entretenu mardi avec les responsables houthis et omanais au sujet de la prolongation de la trêve et de l'ouverture de routes à Taïz.

Afin d’encourager davantage la trêve, un vol Yemenia à destination du Caire, transportant 78 passagers, a quitté mercredi l'aéroport de Sanaa contrôlé par les Houthis pour la première fois en six ans, rapportent les médias houthis.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.