Egypte: 15 ans de prison pour un ex-candidat à la présidentielle

Un tribunal d'exception égyptien a condamné dimanche Abdel Moneim Aboul Foutouh, candidat malheureux à la présidentielle de 2012, à 15 ans de prison pour «fausses informations» et «atteinte à la sécurité de l'Etat», a-t-on appris de source judiciaire. (AFP)
Un tribunal d'exception égyptien a condamné dimanche Abdel Moneim Aboul Foutouh, candidat malheureux à la présidentielle de 2012, à 15 ans de prison pour «fausses informations» et «atteinte à la sécurité de l'Etat», a-t-on appris de source judiciaire. (AFP)
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Publié le Dimanche 29 mai 2022

Egypte: 15 ans de prison pour un ex-candidat à la présidentielle

  • M. Aboul Foutouh avait été arrêté à son retour de Londres, où il avait donné des interviews critiquant le pouvoir et appelant à boycotter la présidentielle
  • En 2012 pourtant, il s'était porté candidat à celle remportée par le Frère musulman Mohamed Morsi --renversé par M. Sissi, alors chef de l'armée, un an plus tard

LE CAIRE: Un tribunal d'exception égyptien a condamné dimanche Abdel Moneim Aboul Foutouh, candidat malheureux à la présidentielle de 2012, à 15 ans de prison pour "fausses informations" et "atteinte à la sécurité de l'Etat", a-t-on appris de source judiciaire.


En détention préventive depuis février 2018 -un régime d'incarcération pourtant limité par la loi à deux ans-, M. Aboul Foutouh a été condamné aux côtés de 24 autres opposants islamistes. 


Parmi eux, Mahmoud Ezzat, ancien guide suprême de la confrérie désormais interdite des Frères musulmans, déjà condamné à la perpétuité pour "espionnage", et le N.2 du parti "Masr Qawiya" de M. Aboul Foutouh, Mohammed al-Qassas. 


M. Aboul Foutouh avait été arrêté à son retour de Londres, où il avait donné des interviews critiquant le pouvoir et appelant à boycotter la présidentielle qui a reconduit sans surprise Abdel Fattah al-Sissi.


En 2012 pourtant, il s'était porté candidat à celle remportée par le Frère musulman Mohamed Morsi --renversé par M. Sissi, alors chef de l'armée, un an plus tard.


M. Aboul Foutouh, placé sur la liste "terroriste" et dont les avoirs sont sous séquestre depuis quatre ans, répondait d'appartenance à une "organisation illégale" devant un tribunal antiterroriste.


Mais s'il a un temps été proche des Frères musulmans avant d'être exclu de leur direction en 2009, l'homme se défend de toute accointance avec eux.


Son avocat Khaled Ali, grande figure de la gauche et lui aussi ancien candidat à la présidentielle, avait décidé d'utiliser les armes du pouvoir de M. Sissi pour le défendre.


Il avait soumis en avril aux juges comme preuves à décharge quatre épisodes d'un feuilleton à succès tourné par l'armée reprenant des vidéos de M. Aboul Foutouh filmé à son insu par le renseignement et critiquant les Frères musulmans.


L'Egypte détient, selon Amnesty international, le record mondial des condamnations à mort, avec plus de 350 en 2021.


Le pays compte plus de 60.000 détenus d'opinion selon les ONG qui se disent circonspectes face à l'offre de "dialogue national" lancée fin avril par M. Sissi mais qui n'a jusqu'ici débouché que sur la libération d'une quarantaine de détenus politiques.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.


CIJ: le représentant palestinien affirme qu'Israël utilise le blocage de l'aide comme «arme de guerre»

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
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  • "Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable"
  • "Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides"

LA HAYE: Le représentant de l'Etat de Palestine a affirmé lundi à la Cour internationale de justice (CIJ) qu'Israël utilisait le blocage de l'aide humanitaire comme "arme de guerre" à Gaza.

"La faim est ici. L'aide humanitaire est en train d'être utilisée comme une arme de guerre", a déclaré devant les juges de la CIJ Ammar Hijazi, représentant de l'État de Palestine auprès des organisations internationales.

La Cour internationale de justice, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert une semaine d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

38 autres pays présenteront leurs dépositions devant un pannel de 15 juges.

Israël ne participe pas aux audiences mais son allié américain fera une déposition mercredi.

"Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable", a déclaré M. Hijazi.

"Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides", a-t-il ajouté.

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu'Israël est tenu de faire concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'Etats tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait dénoncé vendredi "une famine provoquée par l'homme et motivée par des raisons politiques".