Jacob demande à Abad de quitter la tête du groupe LR à l'Assemblée nationale

Le président du groupe parlementaire du parti Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale, Damien Abad arrive pour le comité national de nomination du parti de droite Les Républicains (LR) à Paris le 3 mai 2022, avant les élections législatives. (Photo, AFP)
Le président du groupe parlementaire du parti Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale, Damien Abad arrive pour le comité national de nomination du parti de droite Les Républicains (LR) à Paris le 3 mai 2022, avant les élections législatives. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 19 mai 2022

Jacob demande à Abad de quitter la tête du groupe LR à l'Assemblée nationale

  • « Je lui ai demandé ce matin de sortir de l'ambiguïté» et « il m'a réclamé un délai supplémentaire pour attendre la composition du gouvernement», indique M. Jacob dans un communiqué
  • Agé de 42 ans, M. Abad fait l'objet de spéculations sur un possible ralliement à la macronie et une éventuelle entrée au gouvernement

PARIS : Le président des Républicains, Christian Jacob, a demandé jeudi à Damien Abad, au centre de spéculations sur un ralliement à la macronie, de "quitter ses fonctions" à la tête du groupe LR à l'Assemblée nationale.

"Je lui ai demandé ce (jeudi) matin de sortir de l'ambiguïté" et "il m'a réclamé un délai supplémentaire pour attendre la composition du gouvernement", indique M. Jacob dans un communiqué

"Dans ces conditions, je lui ai signifié qu’on ne pouvait pas attendre le bon vouloir de M. Macron de le prendre ou de ne pas le prendre au gouvernement et qu’il devait dès maintenant quitter ses fonctions de président du groupe", a-t-il ajouté.

"J'ai toujours pris mes responsabilités et, une fois encore, je les prendrai" avec "clarté et franchise", a réagi sur Twitter M. Abad, en assurant qu'il s'exprimerait dans une interview au quotidien Le Figaro.

Mardi, le patron du groupe parlementaire avait, selon son entourage, indiqué aux députés qu'il "clarifierait sa situation d'ici à vendredi", en vue des législatives.

Mais selon une source proche de M. Jacob, M. Abad lui a affirmé jeudi matin qu'"il s'exprimerait vendredi midi lors du dépôt de son dossier" de candidature.

"Cette demande de délai est un aveu" qui a poussé le président du parti à demandé le départ de M. Abad, a ajouté cette source, selon qui l'échange a eu lieu par SMS.

Plusieurs responsables LR ont immédiatement réagi sur Twitter.

"Il n’y a pas besoin de 24, 36 ou 48 heures pour savoir si le président du groupe LR veut être dans l’opposition LR ou la majorité LREM en cas de réélection", a affirmé le député du Vaucluse Julien Aubert, tandis que son collègue du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont affirmait que M. Abad "a dépassé les limites du respect qu’il nous doit".

"L'hésitation est déjà une compromission", a de son côté affirmé l'eurodéputée Nadine Morano en concluant son tweet d'un "allez, au revoir".

Agé de 42 ans, M. Abad fait l'objet de spéculations sur un possible ralliement à la macronie et une éventuelle entrée au gouvernement, notamment depuis sa rencontre dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle avec Thierry Solère, ex-LR devenu conseiller du président Macron.

La majorité présidentielle a déjà annoncé qu'elle ne présenterait pas de candidat face à lui dans la cinquième circonscription de l'Ain pour les législatives des 12 et 19 juin.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Short Url
  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

Short Url
  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Short Url
  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.