Ce que l'on sait de «l'affaire Hunter Biden» , nouveau cri de ralliement des trumpistes

L'ancien vice-président  Joe Biden et ses fils Hunter Biden (à gauche) et Beau Biden lors du défilé inaugural à Washington, DC, le 20 janvier 2009 (Photo, AFP)
L'ancien vice-président Joe Biden et ses fils Hunter Biden (à gauche) et Beau Biden lors du défilé inaugural à Washington, DC, le 20 janvier 2009 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 20 octobre 2020

Ce que l'on sait de «l'affaire Hunter Biden» , nouveau cri de ralliement des trumpistes

  • Selon leur rapport, Joe Biden n'a rien fait pour empêcher son fils de jouer de son nom
  • Le candidat démocrate n'a pas voulu aller plus loin. « C'est juste une autre campagne de dénigrement », a-t-il justifié

WASHINGTON : Donald Trump n'y va pas par quatre chemins: pour le président en difficulté dans les sondages à deux semaines de l'élection, « la famille Biden est une entreprise criminelle ». 

Ces accusations, que son rival démocrate Joe Biden a balayées sans vouloir leur donner de l'écho, sont devenus le nouveau cri de ralliement des partisans du président.

« Enfermez-le! » ont-ils scandé dimanche lors d'un meeting, rappelant les « Enfermez-la » qui ont visé Hillary Clinton pendant toute la campagne de 2016.

« L'affaire Hunter Biden » devrait à nouveau s'imposer lors du débat entre les deux prétendants à la Maison Blanche jeudi. 

Le coeur de l'intrigue

Le président républicain essaie d'attirer l'attention sur les affaires de Hunter Biden en Ukraine et en Chine, au moment où son père, Joe, était vice-président de Barack Obama (2009-2017).

Il accuse notamment Joe Biden d'avoir obtenu le limogeage d'un procureur ukrainien pour protéger une entreprise gazière, Burisma, de poursuites pour corruption, car son fils siégeait au conseil d'administration du groupe.

Le démocrate a assuré à plusieurs reprises ne pas avoir discuté avec son fils de ses activités en Ukraine. Quant au procureur limogé, Joe Biden a bien demandé son départ, mais le FMI et l'Union européenne aussi en raison de ses piètres résultats contre la corruption.

Les épisodes précédents

Il y a un an, les efforts de Donald Trump se sont retournés contre lui quand un lanceur d'alerte a dénoncé un échange téléphonique, dans lequel le président américain semblait demander à son homologue ukrainien d'ouvrir une enquête sur les Biden en échange du déblocage d'une importante aide militaire.

Les démocrates ont accusé le président d'abus de pouvoir et l'ont renvoyé en procès lors d'un vote historique au Congrès. Les sénateurs républicains l'ont rapidement acquitté mais cet « impeachment » a enterré le sujet « Hunter Biden » pendant plusieurs mois.

En septembre, une enquête des sénateurs républicains n'a pas réussi à le relancer. Selon leur rapport, Joe Biden n'a rien fait pour empêcher son fils de jouer de son nom, mais rien n'indique qu'il ait influencé la politique étrangère américaine pour aider son cadet. 

Le rebondissement

Mercredi, le journal conservateur New York Post a publié un article censé contenir la preuve d'une intervention de Joe Biden en faveur de son fils.

Le quotidien affirme s'être procuré une copie du disque dur d'un ordinateur qu'Hunter Biden aurait laissé dans un magasin de réparation du Delaware et n'aurait jamais récupéré. Le propriétaire des lieux aurait transmis l'ordinateur au FBI en décembre 2019 après avoir copié son contenu. 

Ses messages et photos sont parvenus au journal par l'entremise de l'avocat personnel du président Rudy Giuliani. 

L'un des courriels récupérés, daté d'avril 2015, est attribué à Vadim Pojarskïi, un membre de la direction du groupe Burisma. « Cher Hunter, merci de votre invitation à Washington et de cette occasion de rencontrer votre père », peut-on lire dans ce message.

La réponse démocrate

Un porte-parole de Joe Biden a immédiatement assuré que les archives de son programme officiel ne contenait aucune trace d'une rencontre avec M. Pojarskïi. 

Le candidat démocrate n'a pas voulu aller plus loin. « C'est juste une autre campagne de dénigrement », a-t-il justifié .

La polémique autour des réseaux sociaux

Facebook et Twitter ont bloqué mercredi le partage des articles du New York Post, notamment parce que leur contenu avait été obtenu par un piratage. Accusé de « censure », le patron de Twitter, Jack Dorsey a reconnu que la communication de sa plate-forme n'avait « pas été super ».

Malgré ce mea-culpa, il devrait être prochainement convoqué au Sénat pour une audition qui offrira une tribune aux alliés du président.

Quid de la Russie ?

L'équipe de Joe Biden a laissé entendre qu'il pourrait s'agir d'une campagne de désinformation russe. 

Lundi matin, le directeur national du renseignement, John Ratcliffe, un proche du président a rejetté ces accusations. "La communauté du renseignement n'y croit pas car rien n'étaye" une quelconque ingérance russe, a-t-il affirmé sur la chaîne Fox News.

Et du FBI ? -

Des élus républicains réclament de savoir si le FBI disposait de l'ordinateur mentionné dans l'article au moment du procès en destitution du président. 

« A-t-on deux systèmes de justice, un pour les démocrates et un pour les républicains », a demandé le sénateur Ron Johnson, reprenant le crédo du président qui, depuis son élection, se dit victime de persécution politique.


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

 Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.