D'Asghar Farhadi à Jasmine Trinca: les huit jurés du Festival de Cannes

L'actrice italienne et membre du jury de la sélection officielle Jasmine Trinca arrive au Grand Hyatt Cannes Hotel Martinez à la veille de la cérémonie d'ouverture de la 75e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 16 mai 2022 (Photo, AFP).
L'actrice italienne et membre du jury de la sélection officielle Jasmine Trinca arrive au Grand Hyatt Cannes Hotel Martinez à la veille de la cérémonie d'ouverture de la 75e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 16 mai 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 18 mai 2022

D'Asghar Farhadi à Jasmine Trinca: les huit jurés du Festival de Cannes

  • L'Italienne connaît bien Cannes, où elle a été récompensée du prix de la meilleure performance féminine en 2017 pour son rôle dans «Fortunata» de Sergio Castellitto
  • Elle a débuté sous la direction de Nanni Moretti dans «La chambre du fils», Palme d'or 2001

PARIS: Actrices et réalisateurs internationaux, de l'Inde aux Etats-Unis en passant par l'Iran: huit jurés entoureront le président du jury Vincent Lindon ("La loi du marché", "Titane") pour la 75e édition de la plus prestigieuse des compétitions de cinéma.

Actrices

Rebecca Hall

Alternant les tournages entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, ses deux patries, Rebecca Hall a récemment fait ses premiers pas de réalisatrice avec "Clair Obscur", présenté au Festival de Sundance en 2021. L'actrice anglo-américaine, 40 ans, a tourné avec des cinéastes comme Christopher Nolan, Steven Spielberg ou Woody Allen pour "Vicky Cristina Barcelona", un rôle qui lui avait valu une nomination aux Golden Globes.

Deepika Padukone 

En 2018, le magazine Time a classé cette Indienne parmi les 100 personnes les plus influentes au monde. Immense star dans son pays, elle s'est exportée avec "xXx: Reactivated", blockbuster où elle tient le rôle principal féminin aux côtés du musculeux Vin Diesel. Cette comédienne de 36 ans, également productrice, a aussi créé la Live Love Laugh Foundation, organe visant à mieux faire connaître les maladies mentales.

Noomi Rapace 

C'est dans la tenue cuir et clous de la punkette de "Millenium", adaptation des best-sellers de Stieg Larsson, que cette Suédoise a crevé l'écran en 2009. Viendront ensuite les films à gros budgets devant l'objectif de Guy Ritchie ("Sherlock Holmes: Jeu d'ombres", 2011) ou de Ridley Scott ("Prometheus", 2012). Elle sera aussi choisie par des cinéastes exigeants comme Brian De Palma ("Passion", 2013). A 42 ans, elle donnera prochainement la réplique à Matthias Schoenaerts dans la série "Django" de Studiocanal.

Jasmine Trinca

L'Italienne connaît bien Cannes, où elle a été récompensée du prix de la meilleure performance féminine en 2017 pour son rôle dans "Fortunata" de Sergio Castellitto. Elle a débuté sous la direction de Nanni Moretti dans "La chambre du fils", Palme d'or 2001. L'actrice est depuis revenue depuis plusieurs fois sur la Croisette. A 41 ans, elle vient de terminer son premier long métrage, "Marcel!" qui sera projeté en séance spéciale.

Réalisateurs

Asghar Farhadi

Réalisateur, producteur et scénariste iranien, Asghar Farhadi, 50 ans, a été consacré en 2011 avec "Une Séparation", chronique d'un divorce récompensée par l'Oscar et le Golden Globe du Meilleur film en langue étrangère - une première pour un cinéaste iranien -, le César du meilleur film étranger et l'Ours d'Or du Festival de Berlin. Son dernier film, "Un héros", a remporté le Grand prix du Festival de Cannes 2021.

Ladj Ly 

Réalisateur, scénariste, acteur et producteur français, Ladj Ly, 44 ans, a été récompensé en 2019 par le prix du jury du Festival de Cannes pour son long métrage "Les Misérables". Nommé pour l'Oscar du meilleur film, ce succès du box-office a été distingué aussi en France par les César. Travaillant actuellement sur l'écriture de son deuxième long métrage, le cinéaste est aussi le fondateur de l'école de cinéma Kourtrajmé, implantée à Montfermeil, Marseille, Dakar et Madrid.

Jeff Nichols

Réalisateur et scénariste américain, Jeff Nichols, 43 ans, a été révélé en 2007 au Festival de Berlin avec "Shotgun Stories". En 2011, Jeff Nichols décroche le Grand prix de la Semaine de la critique avec "Take Shelter", thriller psychologique. En 2016, de retour en compétition à Cannes, Jeff Nichols présente "Loving", l'histoire d'un couple biracial. Le film est récompensé par le Golden Globe du meilleur acteur décerné à Joel Edgerton. 

Joachim Trier 

Réalisateur et scénariste norvégien, Joachim Trier, 48 ans, a été récompensé par de nombreux prix depuis son premier long métrage, "Nouvelle donne" en 2006. Cinq ans plus tard, "Oslo, 31 août" est présenté à Cannes, dans la sélection Un Certain Regard. "Julie (en 12 chapitres)", lui a offert l'an dernier une nouvelle sélection en compétition à Cannes. La performance de sa compatriote, l'actrice Renate Reinsve, a été récompensée par le prix d'interprétation féminine. 

De Forest Whitaker à Hazanavicius: coup d'envoi entre stars et zombies à Cannes

Une star hollywoodienne, Forest Whitaker, puis une comédie de zombies déjantée signée du réalisateur de "The Artist": coup d'envoi mardi soir du 75e Festival de Cannes, une édition anniversaire entre 7e art, stars et ombre de la guerre en Ukraine.

Le tapis rouge de cette édition anniversaire doit être déroulé vers 10H30. Juste à temps pour accueillir stars et festivaliers, ainsi que les membres du jury, présidé par l'acteur Vincent Lindon qui a pris ses quartiers cannois dès lundi, tout comme le cinéaste iranien Asghar Farhadi et l'actrice italienne Jasmine Trinca.

A 19H00, la cérémonie d'ouverture sera présidée par Virginie Efira - attendue également à l'écran pour son rôle de survivante d'un attentat dans "Revoir Paris". 

Ancienne animatrice de télévision, l'actrice a prévenu lundi qu'elle ne s'interdirait "pas de faire rire", lors de l'évènement retransmis sur France 2, et par Brut. "Je vais essayer de faire court", a-t-elle promis.

Mais la star internationale de la soirée sera Forest Whitaker, qui recevra à 60 ans une Palme d'Or d'honneur pour une carrière marquée par un Oscar pour son interprétation d'Amin Dada, le dictateur ougandais, dans "Le dernier roi d'Ecosse" (2007), ou son rôle de tueur chez Jim Jarmusch dans "Ghost Dog" (1999).

Le comédien afro-américain, également à la tête d'une association caritative qui lutte contre la pauvreté, du Soudan du Sud au Mexique en passant par la Seine-Saint-Denis, est un habitué de la Croisette, où il a obtenu un prix d'interprétation en 1988 pour "Bird" de Clint Eastwood.


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
Short Url
  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

--
Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

--
3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

--
3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

--
Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

--
3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Short Url
  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

--
«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

--
L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
Short Url
  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.