César du cinéma français: «Illusions perdues» triomphent, l'actrice d' «Aline» récompensée

Vincent Lacoste pose avec Anais Demoustier après avoir remporté le prix du meilleur acteur dans un second rôle pour le film Illusions Perdues lors de la 47e édition de la cérémonie des Césars à Paris le 25 février 2022 (Photo, AFP).
Vincent Lacoste pose avec Anais Demoustier après avoir remporté le prix du meilleur acteur dans un second rôle pour le film Illusions Perdues lors de la 47e édition de la cérémonie des Césars à Paris le 25 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 février 2022

César du cinéma français: «Illusions perdues» triomphent, l'actrice d' «Aline» récompensée

  • «Illusions perdues», adaptation du roman de Balzac sur la presse et ses dérives, a triomphé vendredi aux César, Valérie Lemercier a été sacrée meilleure actrice pour «Aline», biopic qu'elle a consacré à Céline Dion
  • Marqués par les scandales et les flops, les César étaient attendus au tournant. La cérémonie, retransmise sur la chaîne Canal+, s'est déroulée sans éclat ou incident majeur

PARIS: "Illusions perdues", adaptation du roman de Balzac sur la presse et ses dérives, signée Xavier Giannoli, a triomphé vendredi aux César, la prestigieuse cérémonie du cinéma français, qui se voulait sobre et sans surprise, sur fond de guerre en Ukraine.

"Illusions perdues", qui partait grand favori, a remporté sept statuettes, dont celle du meilleur film. Et vaut un César du meilleur espoir masculin à Benjamin Voisin, 25 ans, qui interprète l'ambitieux idéaliste Lucien de Rubempré, jeté dans le grand bain des ambitions parisiennes au XIXe siècle.

 

Valérie Lemercier et l'actrice australienne Cate Blanchett posent avec d'autres lauréats à la fin de la 47e édition de la cérémonie des Césars

«Illusions perdues» de Xavier Giannoli remporte le César du meilleur

"Illusions perdues", adaptation du grand roman de Balzac sur la presse et ses dérives, signée Xavier Giannoli, a triomphé vendredi lors d'une cérémonie des César qui se voulait sobre et sans surprise, sur fond de guerre en Ukraine.

Le long métrage, qui partait grand favori, a remporté sept statuettes, dont celle du meilleur film. 

Jeune provincial épris de littérature, ses rêves se fracasseront sur la réalité de la société à l'époque de la Restauration. En récompensant "Illusions perdues", les César, parfois critiqués pour leur nombrilisme ou leur déconnexion, font triompher l'un des rares films français post-confinement à avoir conjugué succès populaires (plus de 870.000 entrées) et ambition artistique. 

Le réalisateur, Xavier Giannoli, qui succède à Albert Dupontel couronné l'an dernier pour "Adieu les Cons", n'est, comme ce dernier, pas venu chercher son prix. C'est "un artiste indépendant", a simplement commenté son co-scénariste Jacques Fieschi, interrogé par l'AFP.

Egalement absent, l'autre grand gagnant est Leos Carax, avec son opéra-rock "Annette" (cinq statuettes). Le réalisateur de 61 ans est le premier à réaliser le doublé César de la meilleure réalisation et Prix de la mise en scène à Cannes, où son film était projeté en ouverture du dernier festival.

Son acteur star, l'Américain Adam Driver, nommé dans la catégorie du meilleur acteur, était lui présent, mais est reparti bredouille, snobé par les votants de l'Académie qui lui ont préféré Benoît Magimel.

Adam Driver (Photo, AFP)

Leos Carax remporte le César de la meilleure réalisation pour «Annette»

Leos Carax a remporté vendredi le César de la meilleure réalisation pour son opéra-rock "Annette", avec Marion Cotillard et Adam Driver, sur une musique des Sparks.

Le réalisateur franco-américain de 61 ans est le premier à réaliser avec ce film le doublé César de la meilleure réalisation et Prix de la mise en scène à Cannes, où il était projeté en ouverture du dernier festival.

Artiste secret et tourmenté, le cinéaste ne s'est pas déplacé pour récupérer son prix.

Sa carrière compte seulement six long-métrages, et il a oscillé entre le statut de génie et celui d'ombre, passant par le gouffre financier et la damnation professionnelle des "Amants du Pont-Neuf".  

L'acteur est récompensé à 47 ans pour son rôle de malade du cancer en fin de vie dans "De son vivant" d'Emmanuelle Bercot. 

Valérie Lemercier a été sacrée meilleure actrice pour "Aline", biopic qu'elle a consacré à la star de la chanson québécoise Céline Dion. "J'avais un petit modèle, et même un grand modèle, à qui je dis ce soir encore tout mon amour et mon admiration, Céline bien sûr!", a déclaré sur la scène de l'Olympia l'actrice de 57 ans.

 

France: Valérie Lemercier, César de la meilleure actrice pour «Aline»

Valérie Lemercier a été sacrée vendredi meilleure actrice lors des César, prestigieuse cérémonie du cinéma français, pour son interprétation de Céline Dion dans le vrai-faux biopic qu'elle a consacré à la star de la chanson québécoise, "Aline".

Valérie Lemercier avait déjà remporté le César de la meilleure actrice dans un rôle secondaire en 2001.

"Aline" raconte avec humour, mais sans jamais tomber dans le pastiche, la vie de la chanteuse québécoise Céline Dion. 

Librement inspiré de la vie de la star internationale, le film, réalisé et porté par Valérie Lemercier, raconte l'histoire d'Aline Dieu, une chanteuse québécoise propulsée au rang de vedette grâce à sa voix exceptionnelle.

Sage-femme et «Wonder Woman»

Marqués par les scandales et les flops, les César étaient attendus au tournant.

La cérémonie, retransmise sur la chaîne Canal+, s'est déroulée sans éclat ou incident majeur mais sans jamais vraiment décoller. 

Il faut dire que le coeur n'était pas vraiment à la fête, alors que la guerre était dans toute les têtes, comme l'ont rappelé nombre de stars montées sur scène, dont l'Australienne Cate Blanchett qui a reçu une longue ovation et un César d'honneur: "Difficile de penser à autre chose qu'à l'Ukraine" a-t-elle reconnu.

De nombreux hommages ont été rendus aux disparus, dont Gaspard Ulliel, mort il y a un mois, à 37 ans, dans un accident de ski, et Jean-Paul Belmondo.

D'entrée de jeu, le maître de cérémonie Antoine de Caunes avait promis que les César se gardaient de "donner des leçons": "On va rire, on va être émus, l'essence de notre métier c'est continuer quoi qu'il arrive, même si le monde s'effondre", a ajouté ce vieux routier de l'exercice.

C'est finalement une non-professionnelle qui a apporté une touche de fraîcheur à la soirée, lorsqu'Aïssatou Diallo Sagna, sage-femme dans le civil, a reçu son César du meilleur second rôle pour "La Fracture", un film sur la France des gilets jaunes où elle joue son propre rôle.

"Ce César, il est à nous, les soignants ! C'est notre récompense", a-t-elle déclaré, rayonnante, à la presse.

"Je suis +open+ pour tourner d'autres films. Je suis une +wonder woman+ ! Je peux continuer mon métier et tourner aussi. Ce n'est pas incompatible. J'ai trois enfants à la maison et des factures à payer. Je dois continuer à travailler", a-t-elle poursuivi, confiant qu'elle serait de retour à son poste à l'hôpital mardi. Le temps de savourer son trophée.


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite célèbre la Journée du patrimoine mondial avec six jours d’évènements à Riyad

Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
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  • Les événements, qui se déroulent du 16 au 21 avril à la vallée de Laysen, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles du Royaume et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives
  • Les visiteurs seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en valeur leur importance culturelle

RIYAD : Une série d'événements spéciaux se déroulent cette semaine à la vallée de Laysen à Riyad pour célébrer la Journée du patrimoine mondial le 18 avril.

Organisées par la Commission du patrimoine du ministère de la Culture, ces activités, qui se déroulent du 16 au 21 avril, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles de l'Arabie saoudite et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives.

Selon les organisateurs, les visiteurs de la vallée de Laysen seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en évidence leur importance culturelle par le biais de récits, d'un spectacle de lumière numérique et de recréations en direct des lieux.

Un certain nombre d'artistes participent aux événements, notamment Abdullah Al-Fawzan, dont les œuvres en bois sculpté s'inspirent des motifs najdi. Les portes de l'ancien Najd, connues pour leur riche décoration et leurs motifs inspirés des structures naturelles, sont emblématiques des racines profondes et de la culture de la région centrale de l'Arabie saoudite.

Interrogé par Arab News, M. Al-Fawzan a expliqué que la sculpture sur bois est un élément essentiel des traditions de sa famille, qui remonte à six générations. Sous la direction de son père, il a commencé à apprendre cette technique à l'âge de sept ans. Il a créé une centaine de portes de style najdi pour de nombreux projets dans différentes parties de la capitale, notamment à Diriyah et à Al-Doho, un quartier historique du sud de Riyad.

« On peut dire que les artisans sont considérés comme le pont entre le passé et le présent. Nous travaillons sur des pièces entièrement faites à la main, tout en préservant l'authenticité et l'identité du Najd », a-t-il affirmé. 

M. Al-Fawzan travaille de six à dix heures par jour pour sculpter et peindre ses œuvres, et son métier lui a appris l'art de la patience, en particulier lorsqu'il rencontre des problèmes.

« Nous avons un proverbe qui dit : Celui qui est patient triomphe. Je ne peux pas travailler sur quelque chose de grand si je suis de mauvaise humeur. Je dois être d'humeur claire, loin de tout problème et prêt à travailler », a-t-il lancé. 

Parmi les autres attractions de la Journée du patrimoine figurent un espace réservé aux enfants et des pavillons présentant des objets d'art et d'artisanat traditionnels. Des ateliers, des démonstrations en direct par des artisans et des marchés où les artisans vendront des articles faits à la main sont également prévus. En outre, une série de spectacles de drones sera organisée à Wadi Al-Turath le 18 avril.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com