PARIS : Le président français, Emmanuel Macron, a décidé dimanche de renforcer la sécurité des établissements scolaires et la surveillance de la propagande islamiste radicale en ligne après la décapitation vendredi d'un professeur d'histoire en région parisienne par un jeune Russe tchétchène de 18 ans.
Le chef de l'État a ordonné des «actions concrètes» rapides contre la propagande islamiste radicale en ligne et «a demandé qu'on passe rapidement à l'action et qu'on ne laisse aucun répit à ceux qui s'organisent pour s'opposer à l'ordre républicain», a ajouté la présidence, à l'issue d'une réunion avec six ministres et le procureur anti-terroriste, Jean-François Ricard.
Vendredi après-midi, l'enseignant d'histoire-géographie Samuel Paty, père de famille de 47 ans, a été décapité près du collège où il enseignait, dans un quartier calme de Conflans-Sainte-Honorine, dans la banlieue ouest de Paris. Son assaillant, Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d'origine tchétchène de 18 ans, a ensuite été abattu par la police.
Le chef de l'État a prévu le renforcement de la sécurité des établissements scolaires et de leur environnement pour la rentrée du 2 novembre, avec des mesures devant être arrêtées d'ici quinze jours.
Les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti, ont présenté «un plan d'action qui va se mettre en œuvre dès le courant de la semaine et donnera lieu à des actions concrètes contre les structures, associations ou personnes proches des milieux radicalisés», qui propagent des appels à la haine pouvant encourager les attentats, a précisé la présidence.
Une liste d'associations feront l'objet de «mesures appropriées» après contrôles, en attendant un projet de loi contre l'islam radical qui doit étendre les motifs de dissolution d'associations.
M. Macron a également décidé d'agir immédiatement contre ceux qui ont soutenu l'attentat sur les réseaux sociaux. «Depuis vendredi Pharos (la plateforme de signalement) a identifié 80 messages qui soutiennent l'action de l'agresseur. Ils donneront lieu dès demain (lundi) à des procédures diligentées par la police ou la gendarmerie», comme des convocations ou des perquisitions à domicile, selon l'Elysée.