Au bureau de vote de l'ambassade du Liban, j'avais des sentiments mitigés. J'étais heureux de voir les Libanais toujours disposés à voter malgré le succès du système au pouvoir à tuer l'essence de cette pratique.
Les élections précédentes n'ont pas contribué à enrayer le déclin qui a marqué les dernières décennies et qui s'est fortement aggravé ces dernières années. Aux tours précédents, les papiers jetés dans les urnes ont ouvert la voie à l'enfer. Peut-être parce qu'elles ont conduit à l'élection d'hommes, qui ne croient pas à la logique de l'État… Des hommes, qui considèrent le pouvoir comme une opportunité de piller ce qui reste des biens de l'État et d'obtenir des immunités qui empêchent toute responsabilité ou poursuite.
La meilleure preuve est que nous n'avons pas vu un seul coupable derrière les barreaux, mais plutôt dans leurs mêmes postes officiels, faisant la leçon sur la transparence et l'état des institutions, tandis que le nombre de ceux qui fouillaient dans les tas de déchets à la recherche d'une miette de pain continuait à augmenter.
J'ai été attristé de croire que les Libanais vont aux urnes et votent contre leurs enfants. Ils votent en faveur d'un leader qu'ils considèrent comme le protecteur de la secte, de la confession ou de la région face à l'autre qu'ils voient comme une source de danger pour le groupe auquel ils appartiennent.
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