Liban: avec les manifestants pour le premier anniversaire de la révolution

Ils sont venus de tout le Liban, jeunes et moins jeunes, en bus ou en voiture, et se sont organisés afin que la marche se passe pour le mieux. (Clotilde BIGOT)
Ils sont venus de tout le Liban, jeunes et moins jeunes, en bus ou en voiture, et se sont organisés afin que la marche se passe pour le mieux. (Clotilde BIGOT)
Les forces de sécurité étaient présentes sur les lieux
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Toutes les catégories d'âges se sont rassemblées pour protester ensemble
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Publié le Lundi 19 octobre 2020

Liban: avec les manifestants pour le premier anniversaire de la révolution

  • Pour célébrer l’anniversaire du déclenchement des manifestations anti-régime, le 17 octobre 2019, de nombreux Libanais qui avaient pourtant quitté les rues depuis lors ont tenu à être là
  • Ils ont marché de la place des Martyrs au port et hurlé leur colère, demandant encore une fois la chute du régime, la fin de la corruption et un État laïque et social

BEYROUTH: Ils étaient quelques milliers dans les rues de Beyrouth ce samedi pour célébrer les 1 an de la révolution. Le 17 octobre dernier, la gronde avait commencé à la suite d’une taxe imposée à un peuple qui glissait déjà dans la pauvreté, mais aussi à la suite de nombreux feux de forêts, qui n’avaient pas pu être maîtrisés par les services de l’État.

Depuis le premier jour des manifestations, la situation a pourtant empiré, l’économie libanaise est au bord du gouffre, la crise sanitaire ainsi que l’hyperinflation ont plongé plus de 50% de la population sous le seuil de pauvreté, des dizaines de milliers de jeunes quittent le pays.

Mais pour célébrer cet anniversaire, de nombreux Libanais qui avaient pourtant quitté les rues depuis lors ont tenu à être là, à descendre pour hurler leur colère et demander, encore une fois, la chute du régime, la fin de la corruption et un État laïque et social. Le cortège s’est élancé aux alentours de 15h, sous un soleil de plomb, sur la fameuse place des Martyrs, pour ensuite prendre la direction de la Banque du Liban, mais aussi la municipalité de la ville, pour terminer au port. Une marche d’environ 3 heures, pour un parcours de cinq kilomètres.

"La violence potentielle, ici, est une épée Damoclès au-dessus de la tête de tous les manifestants dans le cortège"
La violence potentielle, ici, est une épée Damoclès au-dessus de la tête de tous les manifestants dans le cortège

Ils sont venus de tout le Liban, jeunes et moins jeunes, en bus ou en voiture, et se sont organisés afin que la marche se passe pour le mieux.

«Nous faisons partie du Secours populaire libanais (indépendant du Secours populaire), nous sommes à peu près une dizaine aujourd’hui dans le cortège pour vérifier que tout va bien. S’il y a des blessés, nous allons leur porter les premiers secours» , explique un jeune homme arborant un gilet blanc et un gros sac à dos rempli de compresses, d’oignons contre les gaz lacrymogènes et autres désinfectants pour les blessures. La violence potentielle, ici, est une épée Damoclès au-dessus de la tête de tous les manifestants dans le cortège.

Lassitude, mais la colère est intacte

Elias Saadé, lui, fait partie du groupe « Bouclier de la révolution» formé à la suite de la manifestation du 8 août dernier. Ils sont plusieurs centaines, des gilets jaunes sur le dos, repérables de loin, et protègent les manifestants de la violence policière. «Tous ceux avec les gilets n’ont pas peur de la police, mais nous sommes là pour protéger ceux qui ont peur. Les violences policières que nous avons vues le 8 août dernier étaient incroyables… La police et l’armée nous ont tiré dessus à balles réelles, certains manifestants ont été touchés aux yeux. C’est cette violence qui a poussé de nombreux Libanais à quitter la rue» , notamment après les manifestations de janvier et février dernier qui avaient fait des centaines de blessés.

En ce 17 octobre 2020, les « Boucliers de la révolution » n’auront pas à former de bouclier humain, il n’y a pas eu de violences à déclarer sur le parcours. Mais leur tâche restera la même lors des prochaines manifestations, qui dégénèrent très facilement dès la nuit tombée.

Plus loin dans la marche, Youssef, 25 ans, porte son masque ainsi qu’une visière pour se protéger de la contagion qui explose au Liban. Sur les épaules, il arbore le symbole anarchiste et une bombe de peinture rouge. Il est venu avec ses amis sympathisants. «Nous taguons là où nous pouvons le A anarchiste, mais aussi des ACAB (All Cops Are Bastards), ou des slogans révolutionnaires contre la police et l’ordre établi.

"La manifestation se poursuit, le cortège retourne aux alentours de la place des Martyrs, et beaucoup vont au port, étape dorénavant cathartique depuis le 4 août"
La manifestation se poursuit, le cortège retourne aux alentours de la place des Martyrs, et beaucoup vont au port, étape dorénavant cathartique depuis le 4 août

Pour ce jeune, une partie du problème est l'État: «on dit toujours qu’il nous faut un État fort au Liban, mais regardez de quoi est déjà capable un État faible. S’il était plus puissant ce serait terrible !» Youssef souhaiterait une révolution plus violente, afin que le pouvoir libanais ait peur de la rue. «J’aimerais que l’on soit plus comme les Français. Eux ils savent se battre contre la police», dit-il en ricanant.

La manifestation se poursuit, le cortège retourne aux alentours de la place des Martyrs, et beaucoup vont au port, étape dorénavant cathartique depuis le 4 août. May revient du port, elle est rentrée des États-Unis où elle vivait il y a quelques mois seulement.

«C’est très important pour moi d’être là car j’ai commencé la révolution depuis l’étranger. J’étais au courant de toutes les nouvelles car j’étais scotchée sur mon portable. Aujourd’hui, il arrive que des amies de l’étranger me racontent ce qui se passe ici !»

May, comme la plupart des manifestants, est venue avec ses amis, sans organisation préalable. Lorsqu’on lui demande pourquoi elle est là, les premiers mots qui lui viennent à la bouche sont «je suis super énervée», une colère qui s’est mélangée à l’espoir dans les rues de Beyrouth, lorsque les manifestants ont dansé et crié des slogans qu’ils n’avaient pas prononcé depuis plusieurs mois.

L’esprit de 2019 était là, mais avec moins de conviction que l’année précédente, plus de fatigue aussi, au vu de l’année qu’a (sur)vécue le peuple libanais.


Détenus palestiniens: des responsables du CICR rencontreront le ministère britannique des Affaires étrangères  

 Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge s’entretiendront avec le ministère britannique des Affaires étrangères pour lui faire part de leurs inquiétudes au sujet de l’initiative britannique consistant à visiter les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. (CICR)
Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge s’entretiendront avec le ministère britannique des Affaires étrangères pour lui faire part de leurs inquiétudes au sujet de l’initiative britannique consistant à visiter les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. (CICR)
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  • Le gouvernement de Netanyahou a empêché le personnel du CICR d’avoir accès aux détenus palestiniens depuis l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre
  • Il a précisé que cette interdiction resterait en vigueur jusqu’à ce que le Hamas autorise l’accès aux otages israéliens capturés lors de l’attaque

LONDRES: Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge s’entretiendront avec le ministère britannique des Affaires étrangères pour lui faire part de leurs inquiétudes au sujet de l’initiative britannique consistant à visiter les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

Le ministre des Affaires étrangères David Cameron aurait négocié un accord avec le gouvernement israélien pour permettre à deux observateurs juridiques britanniques et à un juge israélien de rendre visite à certains prisonniers détenus dans les prisons israéliennes, à la lumière d’informations faisant état de «traitements inhumains», rapporte jeudi The Guardian.

Dans un entretien accordé ce week-end à la BBC, Cameron affirme avoir abordé cette question avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

«Tout n’est pas si sombre... Je lui ai dit que l’inaccessibilité aux détenus était inadéquate et que nous avions besoin d’un système indépendant d’inspection et de réglementation. Les Israéliens semblent désormais le faire», soutient-il.

Le gouvernement de Netanyahou a empêché le personnel du CICR d’avoir accès aux détenus palestiniens depuis l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre. Il a précisé que cette interdiction resterait en vigueur jusqu’à ce que le Hamas autorise l’accès aux otages israéliens capturés lors de l’attaque.

Les critiques affirment que cette position pourrait constituer une violation des conventions de Genève, le CICR ayant demandé à plusieurs reprises aux deux parties en conflit de permettre l’accès à toutes les personnes détenues, comme le prévoient les conventions.

Les observateurs ont également fait part de leurs inquiétudes au sujet de la capacité de l’initiative britannique «d’affaiblir l’État de droit» et de créer un «précédent dangereux» quant à la manière dont les détenus sont traités dans d’autres zones de conflit, ajoute le rapport du journal The Guardian.

Le directeur du CICR pour la région Moyen-Orient, Fabrizio Carboni, est actuellement à Londres. Il devrait s’entretenir avec des responsables du ministère des Affaires étrangères.

Dans un entretien accordé au journal d’information britannique, l’organisation humanitaire déclare que les détenus palestiniens doivent être traités comme des personnes protégées ayant accès au CICR, conformément aux conventions de Genève.

«Des informations faisant état d’une décision du gouvernement israélien d’autoriser les observateurs à visiter certains lieux de détention circulent. Le CICR espère que des mesures appropriées seront prises pour protéger la santé et le bien-être des détenus, qui restent primordiaux. Nous réitérons notre volonté de reprendre nos activités de détention mandatées», peut-on lire dans le communiqué.

Chris Doyle, chroniqueur d’Arab News et directeur du Conseil pour la compréhension arabo-britannique, a déclaré que le plan du ministère des Affaires étrangères risquait d’établir un système qui contournerait le CICR et les réglementations internationalement acceptées.

«Il n’y a aucune transparence quant à la solution de rechange proposée par Cameron... Je doute fort que deux avocats choisis par le ministère des Affaires étrangères, en compagnie d’un juge de la puissance occupante, bénéficient de l’expertise du CICR. Ils seront plutôt emmenés dans des prisons assainies», dit-il.

«Ce qui est arrivé aux milliers de Palestiniens emmenés de Gaza vers Israël est un problème majeur. Ni nous ni leurs familles ne savons où ils se trouvent, s’il s’agit de combattants ou d’enfants, ou même pourquoi, dans certains cas, ils sont contraints de rester en sous-vêtements. Nous n’avons aucune nouvelle de la part du gouvernement britannique à ce sujet», ajoute-t-il.

Au cours d’une trêve d’une semaine entre le Hamas et les forces israéliennes en novembre, le CICR a joué un rôle actif en facilitant l’échange de 105 otages israéliens détenus par le Hamas et de 240 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Washington annonce avoir arrimé la jetée à Gaza, prête à recevoir de l'aide

Des membres de l'armée américaine, de la marine américaine et de l'armée israélienne ont mis en place le Trident Pier, un quai temporaire pour acheminer l'aide humanitaire, sur la côte de Gaza. (Reuters)
Des membres de l'armée américaine, de la marine américaine et de l'armée israélienne ont mis en place le Trident Pier, un quai temporaire pour acheminer l'aide humanitaire, sur la côte de Gaza. (Reuters)
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  • Ce projet de jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncé en mars par le président Joe Biden, pour pallier aux restrictions imposées par Israël
  • Londres a annoncé mercredi qu'un navire chargé d'aide avait quitté Chypre à destination de cette installation

JERUSALEM: Les Etats-Unis ont annoncé avoir achevé jeudi une jetée provisoire sur la côte de Gaza, devant permettre d'acheminer plus d'aide dans le territoire ravagé par sept mois de guerre et dont les principaux points d'entrée sont bloqués depuis plus d'une semaine.

Des militaires américains "soutenant la mission humanitaire de livraison d'aide supplémentaire aux civils palestiniens dans le besoin, ont arrimé la jetée temporaire à la plage de Gaza", indique sur X le commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom).

"Il est prévu que des camions chargés d'aide humanitaire commencent à accoster dans les prochains jours", poursuit le Commandement, précisant que l'aide sera remise à l'ONU qui "coordonnera sa distribution dans Gaza".

Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a toutefois indiqué que les négociations se poursuivaient concernant la distribution de l'aide.

"Nous finalisons nos plans opérationnels pour assurer que nous sommes prêts à gérer (l'aide) quand la jetée flottante sera totalement opérationnelle, tout en assurant la sécurité de notre personnel", a-t-il déclaré.

Répétant la préférence de l'ONU pour la voie terrestre, il a estimé que l'aide humanitaire "ne peut pas et ne devrait pas dépendre d'une jetée flottante loin de là où les besoins sont les plus aigus".

Que l'aide arrive "par la mer ou par la route, sans carburant elle n'arrivera pas aux gens qui en ont besoin", a-t-il insisté.

Interrogé sur ces inquiétudes, un porte-parole du Département d'Etat américain, Vedant Patel, a indiqué que les Etats-Unis travaillaient avec l'ONU sur les modalités. Mais "de notre point de vue, nous pensons que c'est prêt à fonctionner et que l'aide va commencer à arriver dès que possible".

Le vice-amiral Brad Cooper du Centcom, a annoncé l'arrivée "d'environ 500 tonnes (d'aide) dans les prochains jours (...) réparties entre plusieurs bateaux".

"Des milliers de tonnes d'aide sont dans les tuyaux", a-t-il ajouté, précisant que l'aide sera contrôlée en amont à Chypre. "Il n'y aura pas de soldat américain au sol à Gaza."

A terme, Washington espère l'arrivée de l'équivalent de "150 camions par jour", a précisé une porte-parole du Pentagone.

Ce projet de jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncé en mars par le président Joe Biden, pour pallier aux restrictions imposées par Israël, allié historique des Etats-Unis, à l'acheminement terrestre de l'aide vers la bande de Gaza.

Londres a annoncé mercredi qu'un navire chargé d'aide avait quitté Chypre à destination de cette installation.

Il doit y débarquer environ 100 tonnes d'abris temporaires pour les habitants de Gaza, quelque 2,4 millions de personnes dont environ 70% ont été déplacées par la guerre, dans un territoire déjà surpeuplé et assiégé depuis sept mois.

La marine et des troupes d'infanterie encadrent cette "opération humanitaire", a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne, Nadav Shoshani.

Mercredi, plus de 200 camions sont entrés à Gaza, via le passage d'Erez-Ouest et celui de Kerem Shalom, chargés notamment de farine et de carburant (76.000 litres) et "nous allons les transférer au Programme alimentaire mondial pour approvisionner les organisations et les boulangeries à travers Gaza", a-t-il déclaré.

Israël a lancé une offensive sur la bande de Gaza en riposte à une attaque sanglante sur son sol de commandos du Hamas et ses alliés, le 7 octobre.

L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrivait déjà au compte-gouttes, mais son entrée à Gaza est désormais largement entravée aux deux principaux points de passage -Kerem Shalom depuis Israël et Rafah depuis l'Egypte.

L'armée israélienne s'est emparée le 7 mai du côté palestinien du passage de Rafah, par lequel transitait la totalité du carburant indispensable au fonctionnement des infrastructures et hôpitaux de Gaza et à la logistique humanitaire.

Depuis, l'Egypte refuse de coordonner l'acheminement de l'aide avec Israël par Rafah, les deux pays se renvoyant la responsabilité du blocage.

Fermé plusieurs jours début mai après avoir essuyé des tirs de roquettes du Hamas, Kerem Shalom est officiellement ouvert, mais des organisations humanitaires affirment ne pas pouvoir y collecter l'aide acheminée, faute de carburant et en raison de combats alentour.


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com