En Arabie saoudite, les îles Farasan célèbrent leur saison de pêche annuelle

La saison de Kunnah, dans la région de Jazan, connaît une abondance de différents types de poissons, dont la carangue et le poisson-perroquet ou Hipposcarus harid. (Photo fournie)
La saison de Kunnah, dans la région de Jazan, connaît une abondance de différents types de poissons, dont la carangue et le poisson-perroquet ou Hipposcarus harid. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 04 mai 2022

En Arabie saoudite, les îles Farasan célèbrent leur saison de pêche annuelle

  • La saison de Kunnah marque le début de l’été et se poursuit jusqu’à la fin du mois de juin
  • Pour protéger le milieu marin de la pollution et les ressources en eau de la région, le Centre de recherche halieutique supervise le secteur à travers des tournées d’inspection pour réguler la pêche et arrêter ceux qui enfreignent les règles

DJEDDAH: Chaque année, à cette période, les pêcheurs de la région de Jazan, en particulier des îles Farasan, se préparent pour une saison de pêche festive appelée «Kunnah», dérivé du mot arabe pour signifier «carangue» ou «kana’ad».

La saison de Kunnah marque le début de l’été et se poursuit jusqu’à la fin du mois de juin.
Cet événement est le témoin d’une abondance de différents types de poissons, notamment la carangue et le poisson-perroquet ou Hipposcarus harid.

Les îles Farasan se trouvent à cinquante kilomètres au large de Jazan, à l’extrême sud-ouest de l’Arabie saoudite. Elles font partie des plus grandes îles de la mer Rouge.

Les saisons de pêche dans la région varient selon les eaux territoriales à travers la mer Rouge. Elles représentent 35 % de la production de poisson de la mer Rouge et près de 20 % de la production de poisson du Royaume.

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La saison de Kunnah connaît une abondance de différents types de poissons, notamment la carangue et le poisson-perroquet ou Hipposcarus harid.

L’un des pêcheurs les plus expérimentés des îles Farasan, Madani Hunaichi, déclare que les gens associent la saison de Kunnah à la carangue, car cette espèce de poisson traverse les îles pendant sa saison de migration annuelle au nord de la mer Rouge, à Jazan, vers le sud, portant des œufs pour commencer son cycle de reproduction.

Les carangues sont souvent capturées à l’aide de grands filets. Mais à Jazan, les rituels de pêche sont bien spécifiques. Les sorties de pêche commencent la nuit et les poissons sont attirés par l’éclairage.

Les carangues sont pêchées en grande quantité par les pêcheurs de Jazan, puis distribuées à travers le Royaume, notamment à Djeddah et Riyad, où ce poisson de grande taille est très demandé.

«Les ventes aux enchères de carangues commencent dans les marchés aux poissons centraux pour les plus grandes tailles; les plus gros poissons sont vendus à un prix allant de 600 à 1 500 riyals saoudiens (150 à 400 dollars: 1 dollar = 0,95 euro)», déclare M. Hunaichi à Arab News.

La saison de Kunnah est également la saison du poisson-perroquet. Les habitants de Jazan l’accueillent chaque année avec des chants, des tambours et des danses, car il est synonyme d’abondance.

À Jazan, on assiste à un phénomène particulier. Les poissons de l’espèce Hipposcarus harid se rassemblent en bancs et nagent de façon synchrone pour former une boule géante de plus d’un millier de poissons.

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L’un des pêcheurs les plus expérimentés des îles Farasan, Madani Hunaichi, déclare que les gens associent la saison de Kunnah à la carangue, car cette espèce de poisson traverse les îles pendant sa saison de migration annuelle au nord de la mer Rouge, à Jazan, vers le sud, portant des œufs pour commencer son cycle de reproduction.

Les carangues sont souvent capturées à l’aide de grands filets. Mais à Jazan, les rituels de pêche sont bien spécifiques. Les sorties de pêche commencent la nuit et les poissons sont attirés par l’éclairage.

Cette année marque le dix-huitième festival annuel de pêche du Harid, qui se tient dans la région pour célébrer la pêche de l’espèce Hipposcarus harid.

Ces poissons se caractérisent par des couleurs vives et des tailles différentes. Ils changent de couleur en grandissant et leur couleur varie entre les mâles et les femelles. Ils sont considérés comme des poissons-perroquets, car ils ont des dents qu’ils utilisent pour racler la nourriture sur les récifs coralliens.

Le Centre national pour la faune sauvage a publié un tweet qui indique que ces poissons de récifs coralliens habitent les zones côtières des océans tropicaux comme l’océan Indien occidental, la mer Rouge et les eaux autour du Mozambique, de Madagascar, des Seychelles, du Sri Lanka et des Maldives.

Les habitants de Jazan connaissent ce phénomène annuel depuis des générations et c’est ce qui a permis au festival du Harid de voir le jour.

Le gouverneur de Jazan, le prince Mohammed ben Nasser, a déclaré lors de l’inauguration du festival cette année que des études étaient en cours concernant le phénomène de l’apparition de l’espèce Hipposcarus harid à cette époque de l’année dans les îles Farasan.

Il a également ajouté que l’étude permettrait de clarifier le mode de migration de l’espèce Hipposcarus harid, de son lieu d’origine à son lieu d’arrivée. Bien que l’on dispose déjà d’informations préliminaires, il existe une volonté de mener des études approfondies à ce sujet.

Jazan ressemble à une ville flottante pendant le festival en raison du grand nombre de bateaux de pêche présents et de la mer qui s’illumine la nuit. L’activité et les événements attirent des visiteurs qui viennent parfois de très loin.

Les nombreuses saisons de pêche au cours de l’année permettent à la région de Jazan de produire près de onze mille tonnes de poisson par an, avec plus de trois mille deux cents pêcheurs travaillant le long des côtes et bénéficiant de dix-sept ports de pêche.

Ils naviguent quotidiennement pendant la saison sur mille six cent cinquante-sept bateaux, contribuant ainsi aux investissements dans la pêche et à la préservation du métier de pêcheur.

Pour protéger le milieu marin de la pollution et les ressources en eau de la région, le Centre de recherche halieutique supervise le secteur à travers des tournées d’inspection pour réguler la pêche et arrêter ceux qui enfreignent les règles.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".

 


Liban: l'armée annonce six arrestations après une attaque visant des Casques bleus

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
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  • L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban
  • "Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité

BEYROUTH: Six personnes ont été arrêtées au Liban, soupçonnées d'être impliquées dans une attaque d'une patrouille de Casques bleus jeudi dans le sud du pays, qui n'a pas fait de blessés, a annoncé l'armée libanaise samedi.

L'incident s'était produit jeudi soir, selon un communiqué de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) quand "des Casques bleus en patrouille ont été approchés par six hommes sur trois mobylettes près de Bint Jbeil". "Un homme a tiré environ trois coups de feu sur l'arrière du véhicule. Personne n'a été blessé".

L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban, où, déployée depuis 1978, elle est désormais chargée de veiller au respect du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

"Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité.

Bastion du Hezbollah, le sud du Liban subit ces dernières semaines des bombardements réguliers de la part d'Israël, qui assure viser des cibles du mouvement chiite et l'accuse d'y reconstituer ses infrastructures, en violation de l'accord de cessez-le-feu.

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre.

Mercredi, le quartier général de la Finul a accueilli à Naqoura, près de la frontière avec Israël, de premières discussions directes, depuis des décennies, entre des responsables israélien et libanais, en présence de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le président libanais, Joseph Aoun, a annoncé de prochaines discussions à partir du 19 décembre, qualifiant de "positive" la réunion tenue dans le cadre du comité de surveillance du cessez-le-feu, disant que l'objectif était d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban.


Les efforts pour panser les «profondes divisions» de la Syrie sont ardus mais «pas insurmontables», déclare Guterres

Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
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  • Antonio Guterres salue "la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", "la résilience et le courage" des Syriens
  • La transition offre l'opportunité de "forger une nation où chaque Syrien peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité"

NEW YORK : Les efforts pour guérir les "profondes divisions" de la Syrie seront longs et ardus mais les défis à venir ne sont "pas insurmontables", a déclaré dimanche le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'occasion du premier anniversaire de la chute du régime Assad.

Une offensive surprise menée par une coalition de forces rebelles dirigées par Hayat Tahrir al-Sham et des milices alliées a rapidement balayé les zones tenues par le régime à la fin du mois de novembre 2024. En l'espace de quelques jours, elles se sont emparées de villes clés et ont finalement capturé la capitale Damas.

Le 8 décembre de l'année dernière, alors que les défenses du régime s'effondraient presque du jour au lendemain, le président de l'époque, Bachar Assad, a fui la République arabe syrienne, mettant fin à plus de 50 ans de règne brutal de sa famille.

"Aujourd'hui, un an s'est écoulé depuis la chute du gouvernement Assad et la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", a déclaré M. Guterres, saluant la "résilience et le courage" des Syriens "qui n'ont jamais cessé de nourrir l'espoir en dépit d'épreuves inimaginables".

Il a ajouté que cet anniversaire était à la fois un moment de réflexion sur les sacrifices consentis en vue d'un "changement historique" et un rappel du chemin difficile qui reste à parcourir pour le pays.

"Ce qui nous attend est bien plus qu'une transition politique ; c'est la chance de reconstruire des communautés brisées et de guérir de profondes divisions", a-t-il déclaré, ajoutant que la transition offre l'occasion de "forger une nation où chaque Syrien - indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique - peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité".

M. Guterres a souligné que les Nations Unies continueraient à soutenir les Syriens dans la mise en place de nouvelles institutions politiques et civiques.

"Les défis sont importants, mais pas insurmontables", a-t-il déclaré. "L'année écoulée a montré qu'un changement significatif est possible lorsque les Syriens sont responsabilisés et soutenus dans la conduite de leur propre transition.

Il a ajouté que les communautés à travers le pays construisent de nouvelles structures de gouvernance et que "les femmes syriennes continuent de mener la charge pour leurs droits, la justice et l'égalité".

Bien que les besoins humanitaires restent "immenses", il a souligné les progrès réalisés dans la restauration des services, l'élargissement de l'accès à l'aide et la création de conditions propices au retour des réfugiés et des personnes déplacées.

Des efforts en matière de justice transitionnelle sont en cours, a-t-il ajouté, ainsi qu'un engagement civique plus large. M. Guterres a exhorté les gouvernements à soutenir fermement une "transition dirigée par les Syriens et prise en charge par les Syriens", précisant que le soutien doit inclure le respect de la souveraineté, la suppression des obstacles à la reconstruction et un financement solide pour le redressement humanitaire et économique.

"En ce jour anniversaire, nous sommes unis dans un même but : construire les fondations de la paix et de la prospérité et renouveler notre engagement en faveur d'une Syrie libre, souveraine, unie et ouverte à tous", a ajouté M. Guterres.