Les îles Farasan en Arabie saoudite: de «foyer de subsistance» à sanctuaire de la mer Rouge

L’inscription au programme de l’Unesco permettra au ministère saoudien de la Culture d’atteindre les objectifs du Royaume dans le cadre de l’initiative Vision 2030 et d’améliorer la qualité de vie sur les îles. (SPA)
L’inscription au programme de l’Unesco permettra au ministère saoudien de la Culture d’atteindre les objectifs du Royaume dans le cadre de l’initiative Vision 2030 et d’améliorer la qualité de vie sur les îles. (SPA)
L’inscription au programme de l’Unesco permettra au ministère saoudien de la Culture d’atteindre les objectifs du Royaume dans le cadre de l’initiative Vision 2030 et d’améliorer la qualité de vie sur les îles. (SPA)
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Publié le Jeudi 23 septembre 2021

Les îles Farasan en Arabie saoudite: de «foyer de subsistance» à sanctuaire de la mer Rouge

  • L’inscription des îles Farasan au programme de l’Unesco fait suite aux efforts considérables déployés par les autorités saoudiennes
  • Des évolutions majeures en termes de projets, d’investissements, d’infrastructures et de services liés au tourisme sont prévues dans les années à venir, à mesure que les îles deviennent une destination touristique clé

DJEDDAH/LA MECQUE: Avec leurs récifs coralliens spectaculaires, leurs plages vierges et leurs espèces sauvages rares, les îles Farasan, situées au large de la ville portuaire de Jazan, dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite, font depuis longtemps l’objet d’investissements dans le cadre du tourisme maritime, au moment où le Royaume cherche à mettre en valeur la richesse de ses attractions naturelles et patrimoniales.

Le sanctuaire marin des îles Farasan a été créé à la fin des années 1980. Il couvre une superficie de près de 350 kilomètres carrés, déclare à Arab News son directeur administratif, Issa Shuailan.

«Le sanctuaire a été mis en place afin de préserver la biodiversité, en particulier les antilopes de Farasan, les tortues de mer, les arbres shura et les mangroves, en plus de rationaliser l’exploitation de ses ressources marines», explique M. Shuailan.

Désormais, l’avenir de l’archipel de la mer Rouge en tant que destination touristique clé et sanctuaire de la vie sauvage a été considérablement renforcé par son inclusion dans un réseau mondial de réserves de biosphère dans le cadre du Programme sur l’homme et la biosphère de l’Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).

● Désormais, l’avenir de l’archipel de la mer Rouge en tant que destination touristique clé et sanctuaire de la vie sauvage a été considérablement renforcé par son inclusion dans un réseau mondial de réserves de biosphère dans le cadre du Programme sur l’homme et la biosphère de l’Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).

● Les îles sont décrites comme un «foyer de subsistance». Elles représentent le premier site d’Arabie saoudite répertorié comme réserve de biosphère. Elles font partie des 20 nouveaux sites dans 21 pays qui assurent la conservation de la biodiversité, l’éducation environnementale, la recherche et le développement durable.

Les îles sont décrites comme un «foyer de subsistance». Elles représentent le premier site d’Arabie saoudite répertorié comme réserve de biosphère. Elles font partie des 20 nouveaux sites dans 21 pays qui assurent la conservation de la biodiversité, l’éducation environnementale, la recherche et le développement durable.

L’inscription des îles Farasan au programme de l’Unesco fait suite aux efforts considérables déployés par les autorités saoudiennes pour garantir que les sites culturels et patrimoniaux du Royaume soient reconnus dans les forums régionaux et internationaux. Elle permettra également aux trésors naturels et archéologiques des îles de bénéficier d’une protection mondiale.

L’archipel comprend 90 des 200 îles et îlots de la région de Jazan sur une superficie totale de plus de 600 kilomètres carrés.

Parmi les îles, seules 3 sont habitées: Farasan al-Kubra, qui abrite les ministères et les départements des services, ainsi qu’un certain nombre d’hôtels et d’appartements qui accueillent les visiteurs, et les îles Sajid et Qummah, qui composent Farasan al-Soghra, ou le «petit Farasan». Les îles peuvent atteindre une longueur de 70 kilomètres et une largeur de 20 à 40 kilomètres.

Jadis, les pêcheries de perles étaient l’une des principales sources de revenus des habitants de Farasan, en plus de la pêche, qui reste toujours l’activité principale.

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Jadis, les pêcheries de perles étaient l’une des principales sources de revenus des habitants de Farasan, en plus de la pêche, qui reste toujours l’activité principale. Photo fournie.

L’emplacement de l’archipel à proximité des routes maritimes internationales, du détroit de Bab al-Mandab et de la Corne de l’Afrique, lui confère une importance supplémentaire.

La richesse en ressources naturelles et archéologiques, en récifs coralliens et en ressources halieutiques a attiré l’attention des visiteurs, des touristes, des financiers, des hommes d’affaires et des pêcheurs.

Les sites touristiques archéologiques comprennent Wadi Matar, situé au sud de Farasan al-Kubra – une région où l’on trouve de gros rochers portant des inscriptions himyaritiques qui datent du Xe siècle. Il y a aussi le village d’Al-Qassar dans lequel le site beaucoup plus ancien d’Al-Kedmi abrite des vestiges de pierres qui ressemblent à des colonnes romaines. Un autre site, le mont Luqman, renferme les ruines d’une ancienne forteresse.

L’historien et journaliste saoudien, Ibrahim Muftah, déclare à Arab News que certaines personnes supposent que les îles Farasan étaient inhabitées jusqu’à très récemment mais les preuves historiques montrent le contraire.

À Farasan, les visiteurs sont attirés par la diversité des 262 îles. Chacune possède une splendeur naturelle et des caractéristiques propres qui la distinguent des autres.

Adel al-Awani, guide touristique

«Des études récentes montrent que les îles étaient habitées il y a des milliers d’années, depuis l’Âge de pierre, comme l’écrit Zahi Hawass (archéologue égyptien et ancien ministre d’État chargé des antiquités)», souligne-t-il.

Les habitants des îles étaient civilisés, ajoute-t-il, et les preuves archéologiques montrent qu’ils étaient aptes à prendre le large et à voyager en mer, d’est en ouest, vers plusieurs autres pays.

Des tombes anciennes sont situées près de Jarmal House sur l’île de Qummah, ainsi que des bâtiments historiques conçus selon le style architectural unique de l’époque.

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La mosquée Al-Najdi, construite en 1928, fait partie des bâtiments historiques dispersés dans l’archipel. Photo fournie.

La mosquée Al-Najdi, construite en 1928, fait partie des bâtiments historiques dispersés dans l’archipel.

Les somptueuses maisons d’Al-Rifai, construites en 1922, au pic du commerce des perles, sont considérées comme des attractions majeures en raison des compétences techniques et architecturales déployées pour leur construction.

Les maisons ont été construites en utilisant les roches de l’île et le calcaire provenant des récifs coralliens. Du gypse brut a également été utilisé et on trouve encore aujourd'hui des mines de gypse sur les îles.

Cependant, les îles Farasan sont surtout célèbres pour leur biodiversité vaste et unique, qui les distingue des autres réserves du Royaume.

Les îles abritent plus de 230 espèces de poissons, de nombreuses espèces marines menacées et 50 types de récifs coralliens. Les forêts de rhizophora et de mangrove constituent d’importants incubateurs pour les jeunes poissons et crustacés.

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Cependant, les îles Farasan sont surtout célèbres pour leur biodiversité vaste et unique, qui les distingue des autres réserves du Royaume. Photo fournie.

L’archipel sert également de sanctuaire pour le plus grand rassemblement de gazelles de montagne (ou «gazelle Edmi») du Royaume et constitue un important couloir migratoire pour les oiseaux, avec environ 165 espèces d’oiseaux. On y trouve également la plus grande concentration de pélicans gris de la mer Rouge et de balbuzards pêcheurs du Moyen-Orient.

Une réserve naturelle offre un abri aux cerfs et à de nombreuses espèces d’oiseaux, en plus des poissons-perroquets, qui migrent vers les îles une fois par an.

L’archipel contient plus de 180 espèces de plantes, dont 4 ne se trouvent nulle part ailleurs dans le Royaume.

L’attrait unique des îles tient également à leur importance historique et à leurs splendeurs naturelles, qui leur valent d'être classées au patrimoine mondial.

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Une réserve naturelle offre un abri aux cerfs et à de nombreuses espèces d’oiseaux, en plus des poissons-perroquets, qui migrent vers les îles une fois par an. Photo fournie.

Les touristes, les visiteurs et ceux qui recherchent la beauté naturelle, les plages de sable, les croisières en mer, la plongée et la pêche ont fait de l’archipel l’une des destinations touristiques les plus importantes de Jazan, alors que les possibilités d’investissement continuent de croître.

«À Farasan, les visiteurs sont attirés par la diversité des 262 îles. Chacune possède une splendeur naturelle et des caractéristiques propres qui la distinguent des autres», explique à Arab News Adel al-Awani, guide touristique des îles Farasan depuis plus de sept ans.

«Et, par-dessus tout, il y a le calme des îles, la mer limpide, les récifs coralliens, les magnifiques zones de plongée, la pêche et les belles plages longues de 200 kilomètres.»

Mais Farasan ne se limite certainement pas à des plages extraordinaires, poursuit-il. Ce fut – entre autres – le centre du commerce des perles il y a deux cents ans. Les îles sont riches en trésors archéologiques et leur Histoire remonte à plus de trois mille ans.

«Les îles Farasan constituent une attraction touristique par leur nature même; elles attirent des visiteurs venus du monde entier, souligne M. Al-Awani. Lorsque le visa touristique saoudien a été initié (en 2019), nous avons accueilli de nombreux touristes internationaux. Le nombre approximatif de touristes peut atteindre 3 000 en un mois et 30 000 à 40 000 au cours de l'année.»

Durant la pandémie, indique-t-il, les îles sont devenues une destination populaire pour les personnes originaires d’Arabie saoudite lorsque l’assouplissement des restrictions le permettait. Même lorsque les vols internationaux étaient suspendus, 3 ferries, transportant chacun près de 600 visiteurs par jour, y jetaient l’ancre, indique-t-il.

«Malgré une certaine pénurie d’hôtels, de centres de villégiature et de transports, le nombre de touristes était remarquable», précise Adel al-Awani.

Des évolutions majeures en termes de projets, d’investissements, d’infrastructures et de services liés au tourisme sont prévues dans les années à venir, à mesure que les îles deviennent une destination touristique clé.

Ibrahim Muftah note que les îles nécessitent des investissements en termes d’infrastructures, en particulier un système de transport rapide et pratique au lieu des ferries qui ne correspondent plus à l’esprit du monde moderne.

L’inscription des îles Farasan au Programme sur l’homme et la biosphère a été annoncée ce mois-ci lors de la 33e session du comité de coordination du programme. Elle fait suite à trois années de travail de la Saudi Heritage Preservation Society pour remplir tous les critères requis pour l’inscription.

Par ailleurs, cette inscription permettra au ministère saoudien de la Culture d’atteindre les objectifs du Royaume dans le cadre de l’initiative Vision 2030 et d’améliorer la qualité de vie sur les îles.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: deux morts dans une frappe israélienne à Baalbeck 

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
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  • L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco
  • Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées mercredi dans une frappe israélienne contre une voiture dans la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes.

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah, sorti très affaibli par la guerre.

Selon Beyrouth, l'armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne le sud du pays, proche de la frontière avec Israël.

 


Attaques israéliennes à Doha: le Qatar s'entretient avec la présidente de la CPI

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
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  • Le Qatar explore des recours légaux contre Israël après une frappe à Doha ayant tué plusieurs membres du Hamas et un agent de sécurité qatari
  • Bien que simple observateur à la CPI, Doha intensifie ses démarches diplomatiques et judiciaires pour demander des comptes à Israël

DOHA: Un haut représentant du Qatar a rencontré mercredi la présidente de la Cour pénale internationale (CPI) alors que Doha cherche à engager des poursuites contre Israël après des frappes sans précédent sur son territoire, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères qatari.

Mohammed Al-Khulaifi, qui a été chargé d'entreprendre d'éventuelles démarches légales après l'attaque israélienne, s'est entretenu avec la juge Tomoko Akane à La Haye, a indiqué le ministère.

Le pays du Golfe explore "toutes les voies juridiques et diplomatiques disponibles pour s'assurer que les responsables de l'attaque israélienne contre le Qatar rendent des comptes", a précisé jeudi auprès de l'AFP un responsable qatari, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de la sensibilité des discussions.

Le Qatar, en tant qu'État observateur à la CPI, ne peut pas saisir directement la cour.

La frappe meurtrière menée la semaine dernière à Doha, visant des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclenché une vague de critiques à l'international, les Nations unies condamnant une "violation choquante du droit international". Elle a aussi valu à Israël une rare réprobation du président américain Donald Trump.

Israël et le Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d'une trêve à Gaza, sont tous deux alliés des États-Unis.

Le Hamas a affirmé que ses principaux dirigeants politiques, installés au Qatar avec l'aval de Washington depuis 2012, avaient survécu à l'attaque qui a tué cinq de ses membres, ainsi qu'un membre des forces de sécurité qataries.

À l'issue d'un sommet extraordinaire lundi à Doha, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique ont appelé "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

En 2024, la CPI a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza.

L'offensive israélienne, qui a fait plus de 65.000 morts dans le territoire palestinien selon les chiffres du Hamas, fiables selon l'ONU, a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

La CPI a également émis des mandats d'arrêt contre l'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le commandant militaire du Hamas Mohammed Deif, tué depuis par Israël.


L'Arabie saoudite et le Pakistan signent un pacte de défense mutuelle

Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
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  • Le pacte marque une étape majeure dans le renforcement des liens sécuritaires et économiques entre deux alliés de longue date
  • L'accord de Riyad transforme des décennies de coopération militaire en un engagement sécuritaire contraignant

​​​​​ISLAMABAD : Le Pakistan et l’Arabie saoudite ont signé mercredi un « Accord stratégique de défense mutuelle », s’engageant à considérer toute agression contre l’un des deux pays comme une attaque contre les deux, renforçant ainsi la dissuasion conjointe et solidifiant des décennies de coopération militaire et sécuritaire.

Cet accord intervient moins de deux semaines après les frappes aériennes israéliennes à Doha visant des dirigeants du Hamas, un événement ayant intensifié les tensions régionales et souligné l’urgence pour les États du Golfe de renforcer leurs partenariats sécuritaires.

L'accord de Riyad marque également une volonté des deux gouvernements de formaliser leurs liens militaires de longue date en un engagement contraignant.

Le pacte a été signé lors de la visite officielle du Premier ministre Shehbaz Sharif à Riyad, où il a rencontré le prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salmane au palais Al-Yamamah. Accompagnés de ministres et responsables militaires de haut niveau, les deux dirigeants ont passé en revue ce que le bureau de Sharif a qualifié de relation « historique et stratégique » entre les deux nations, en discutant également des développements régionaux.

« L’accord stipule que toute agression contre l’un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux », a déclaré le communiqué conjoint.

Il décrit le pacte comme un reflet de l’engagement commun des deux gouvernements à renforcer la coopération en matière de défense et à œuvrer pour la sécurité et la paix dans la région et dans le monde.

Depuis des décennies, l’Arabie saoudite et le Pakistan entretiennent des liens étroits sur les plans politique, militaire et économique. Le Royaume accueille plus de 2,5 millions de ressortissants pakistanais — la plus grande communauté d’expatriés pakistanais — et a souvent soutenu financièrement Islamabad lors de crises économiques. La coopération en matière de défense a inclus des formations, des achats d’armes et des exercices militaires conjoints.

Le nouvel accord formalise cette coopération sous la forme d’un engagement de défense mutuelle, une étape qui, selon de nombreux analystes, place cette relation au même niveau que d’autres partenariats stratégiques dans la région.

Bien que le communiqué n’ait pas précisé les mécanismes de mise en œuvre, il a souligné que l’accord visait à développer les aspects de la coopération en matière de défense et à renforcer la dissuasion conjointe face à toute agression.

Cette visite intervient également alors que le Pakistan cherche à renforcer ses liens avec les États du Golfe, dans un contexte de défis économiques persistants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.pk