Le Chef de l’Etat avance dans son projet politique en roue libre. Il a décidé d’exclure l’Ugtt, les médias, les partis politiques, les organisations de la société civile après avoir dissous le parlement, modifié la composition du Conseil supérieur de la magistrature et mis au pas les institutions indépendantes.
Tous ceux qui ont applaudi les mesures exceptionnelles du 25 juillet ont fini par se résoudre à l’idée que le Président de la République n’est pas prêt à écouter, à rassembler mais plutôt à diviser. Fort de sa position confortable dans les sondages malgré la crise économique et financière qui sévit dans le pays, il dit se ranger du côté des souches sociales vulnérables dont le pouvoir d’achat ne cesse pourtant de s’éroder sous son mandat.
Il prend ainsi des risques incommensurables et engage son avenir politique alors qu’il était presque sûr de rempiler pour un second mandat. Il offre ainsi à des adversaires politiques bannis par le peuple l’occasion de reprendre du poil de la bête et de revenir sur la scène avec plus de punch après avoir gagné l’appui des Américains et de l’Union européenne qui voient d’un œil morne le déroulement des événements en Tunisie.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.