Le Musée national du Moyen Age, métamorphosé, rouvre le 12 mai

Des personnes regardant les tapisseries de la Dame à la licorne, dans le cadre de l'exposition "Nouvelles œuvres 1995 - 2005", le 5 mai 2006 au Musée du Moyen-âge - Thermes & Hôtel de Cluny à Paris. (AFP).
Des personnes regardant les tapisseries de la Dame à la licorne, dans le cadre de l'exposition "Nouvelles œuvres 1995 - 2005", le 5 mai 2006 au Musée du Moyen-âge - Thermes & Hôtel de Cluny à Paris. (AFP).
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Publié le Vendredi 22 avril 2022

Le Musée national du Moyen Age, métamorphosé, rouvre le 12 mai

  • L'hôtel particulier du XVe siècle des abbés de Cluny s'organise aujourd'hui autour d'une extension contemporaine inaugurée en 2018 et signée par l'architecte Bernard Desmoulin
  • Les différences esthétiques du nord au sud de l'Europe y sont représentées, dont la plus ancienne «rose d'or» conservée au monde, une rose en métal précieux datant de 1330, qui était commandée chaque année par le pape

PARIS : Le musée de Cluny, Musée national du Moyen Age à Paris, qui abrite la célèbre tapisserie de la "Dame à la Licorne", rouvrira le 12 mai après une vaste restauration de ses espaces et collections.

Ces "grands travaux", engagés en 2011 et qui ont vraiment démarré en 2015 pour un coût global de 23 millions d'euros, visaient à "rendre le site, situé en plein coeur du Quartier Latin, plus accessible physiquement et intellectuellement", a précisé à la presse Christine Descatoire, conservatrice au musée, en faisant visiter les lieux.

C'est la plus grande mue du musée depuis sa création en 1843. Elle a permis la restauration partielle des bâtiments, notamment des thermes romains et de la chapelle gothique, la construction d'un nouvel accueil et de nouveaux espaces publics dotés d'activités pédagogiques, ainsi que d'un café.

L'hôtel particulier du XVe siècle des abbés de Cluny s'organise aujourd'hui autour d'une extension contemporaine inaugurée en 2018 et signée par l'architecte Bernard Desmoulin.

Le parcours muséal est plus ouvert sur la lumière du jour, une prouesse au vu de la configuration des lieux. Il a lui aussi été transformé depuis 2020 et doté d'ascenseurs. Il s'étend sur 2 500 m2, découpés chronologiquement et par thèmes (vie quotidienne, production, monuments, combats...) en 21 salles, de l'Antiquité au Moyen Age tardif, et sert d'écrin à une sélection renouvelée de 1.600 œuvres racontant 1000 ans d'histoire d'art médiéval.

«La Joconde de la tapisserie»

Objets d'orfèvrerie, coffrets d'ivoire, émaux précieux de Limoges des XIIe et XIIIe siècles, statues, retables sculptés, clés de voûte hybrides, calices, croix, enseignes, navettes à encens... Les différences esthétiques du nord au sud de l'Europe y sont représentées, dont la plus ancienne "rose d'or" conservée au monde, une rose en métal précieux datant de 1330, qui était commandée chaque année par le pape.

Parmi les découvertes inattendues: des tissus orientaux et occidentaux, de la vaisselle, dont des céramiques hispano-mauresques, du mobilier et des jouets comme une dînette miniature, un soldat de plomb, des cartes à jouer et des instruments scientifiques comme un astrolabe.

Le public va retrouver la célèbre "Dame à la Licorne" abritée dans une salle qui lui est entièrement consacrée. Considérée comme "La Joconde de la tapisserie", elle est constituée de six panneaux de près de 3 mètres sur 5 mètres, sur fond rouge, tissés de laine et de soie autour de 1500. Ils célèbrent l'image de la femme au coeur d'une abondance de motifs naturalistes de fleurs, feuillages et animaux, et évoquent les cinq sens, hormis le dernier, intitulé "Mon seul désir".

Découverte en 1841 au château de Boussac (Creuse), par l'écrivaine George Sand et Prosper Mérimée, alors inspecteur des monuments historiques, elle n'a été prêtée que trois fois à l'étranger: au Metropolitan Museum of Art (MET) de New York, au Japon et à Sydney.

Elle a également été exposée à titre exceptionnel, de novembre 2021 à janvier 2022, au musée des Abattoirs à Toulouse, ville où elle avait été cachée pendant la Première Guerre mondiale et à laquelle le musée de Cluny consacrera à l'automne une exposition sur le XIVe siècle.


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).