Alors que le secteur de l’édition et de l’impression est en difficulté à cause notamment des effets effrénés de la transition digitale et de l’impact néfaste de la pandémie de Covid qui ont entraîné la disparition de plusieurs imprimeries, il reçoit un autre coup dur qui risque de mettre à genoux ceux qui restent des acteurs locaux de cette industrie. Il s’agit au fait de l’attribution par le CNP (organisme sous tutelle du ministère de l’Education nationale) d’un marché d’impression de livres scolaires à des acteurs turcs suite à un appel d’offres international.
Si le CNP a fait prévaloir les règles de la concurrence et de la transparence et son souci de préserver les deniers de l’Etat, il a omis de prendre en compte les enjeux de pérennité des entreprises tunisiennes face à des mastodontes, profitant des avantages que procurent les lois aux exportateurs turcs et dont la balance commerciale avec la Tunisie est déjà de loin déficitaire. Malgré les arguments qui semblent tenir la route pour le citoyen lambda, étayés par les chiffres, il semble que les torts subis par les imprimeurs tunisiens sont injustes.
En effet, il faut signaler que si l’offre des imprimeurs tunisiens comporte une augmentation par rapport à l’année dernière, c’est que le nombre de livres proposés à l’impression comporte une hausse de près de 20%. Assujettis à la TVA qui s’élève à 19%, contrairement à l’imprimeur étranger, il fallait déduire de l’offre des imprimeurs tunisiens 8 millions de dinars de TVA, sur les 18 initialement cités par le CNP.
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