A Damas, les batteurs du ramadan perpétuent la tradition

Des réveilleurs d'aube traditionnels, appelés "moussaharatis", battent des tambours et chantent des chants religieux pour réveiller les musulmans avant le lever du soleil pour le repas "suhur" avant le jeûne de la journée pendant le mois sacré du Ramadan, le 7 avril 2022 à Damas. (AFP).
Des réveilleurs d'aube traditionnels, appelés "moussaharatis", battent des tambours et chantent des chants religieux pour réveiller les musulmans avant le lever du soleil pour le repas "suhur" avant le jeûne de la journée pendant le mois sacré du Ramadan, le 7 avril 2022 à Damas. (AFP).
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Publié le Lundi 11 avril 2022

A Damas, les batteurs du ramadan perpétuent la tradition

  • Environ une heure avant l'appel à la prière de l'aube, les batteurs du ramadan - également connus sous le nom de «moussaharatis» - parcourent les rues de la capitale syrienne, plongées dans le noir
  • «Malgré l'avènement des smartphones et d'autres technologies, les gens aiment toujours se réveiller avec la voix des moussaharatis», affirme Hassan al-Rashi, un des trente derniers moussaharatis de Damas

DAMAS : Pendant le ramadan, mois sacré des musulmans, les batteurs chargés de réveiller les fidèles pour le repas avant d'entamer une nouvelle journée de jeûne, se font de plus en plus rares. Mais à Damas, ils perpétuent la tradition malgré une compétition avec... les smartphones.

Environ une heure avant l'appel à la prière de l'aube, les batteurs du ramadan --également connus sous le nom de "moussaharatis"-- parcourent les rues de la capitale syrienne, plongées dans le noir. 

Hassan al-Rashi, 60 ans, est un des trente derniers moussaharatis de Damas. Sa voix rompt le silence nocturne des quartiers populaires de la vieille ville, alors qu'il accompagne ses chants religieux de coups de tambour.

"Malgré l'avènement des smartphones et d'autres technologies, les gens aiment toujours se réveiller avec la voix des moussaharatis," affirme-t-il à l'AFP. "Le moussaharati fait partie des traditions des habitants de Damas pour le ramadan".

Il s'agit d'un héritage que les locaux ne sont pas prêt à abandonner, assure M. Rashi. 

Chaque jour avant l'aube, le batteur, une canne en bambou dans une main et un tambour en peau de chèvre dans l'autre, se déplace rapidement de maison en maison, frappant aux portes de ceux qui lui ont préalablement demandé de les réveiller.

"Réveillez-vous pour le +suhûr+ (le repas de l'aube avant le jeûne de la journée, NDLR), le ramadan est venu vous rendre visite," chante-t-il en battant son tambour.

«Un devoir»

Les moussaharatis n'attendent pas de rémunération, mais ils reçoivent parfois des donations et portent ainsi des sacs ou des paniers pour transporter nourriture et autres cadeaux offerts par les fidèles.

Pour M. Rashi, l'important n'est toutefois pas là. 

"Nous sommes contents de sortir chaque jour," dit-il. "Parfois, des enfants nous suivent et demandent de battre le tambour". 

Sharif Resho, un autre moussaharati, l'accompagne chaque nuit.

"Mon équipement est simple, c'est ma voix, mon tambour et mon bâton," témoigne cet homme de 51 ans.  

M. Resho, dont le père était également un batteur de ramadan, dit être moussaharati depuis plus d'un quart de siècle. Et ni le conflit en Syrie, qui a causé la mort d'environ un demi-million de personnes depuis 2011, ni la pandémie de coronavirus ne l'ont empêché de continuer, insiste-t-il. 

"Tant que j'ai une voix, je vais continuer de réveiller les gens pour le suhûr," assure-t-il. "C'est un devoir que j'ai hérité de mon père, un devoir que je transmettrai à mon fils." 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.