AL-MOUKALLA: Vendredi, de violents combats ont éclaté à la périphérie de la ville stratégique de Marib au Yémen, après que les Houthis soutenus par l'Iran ont lancé une nouvelle attaque contre les forces gouvernementales, défendant cet emplacement stratégique.
Le ministère yéménite de la Défense a déclaré que les soldats de l'armée et les membres des tribus alliées repoussaient une offensive des Houthis de grande ampleur sur des sites vitaux, dans le district de Jouba, au sud de Marib.
L'attaque a été décrite comme la plus importante depuis le 2 avril, premier jour d'une trêve de deux mois négociée par l'ONU.
Le gouvernement yéménite a accusé les Houthis de tirer profit du cessez-le-feu et de l'absence d'avions de combat de la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen en mobilisant de nouvelles forces et de nouveaux équipements militaires, notamment des chars, de l'artillerie, ainsi que des véhicules de combat d'infanterie BMP.
L'armée a déclaré que les Houthis avaient commis au moins 100 violations de la trêve dans des zones contestées à Hodeidah, Jouf, Taïz, Saada, Hajjah et Marib. Les Houthis ont accusé le gouvernement yéménite d'avoir attaqué vendredi leurs forces à Marib.
Marib, ville riche en ressources énergétiques, a connu les combats les plus sanglants et les plus violents de la guerre depuis le début de l'année dernière, lorsque les Houthis ont repris l’offensive en vue de contrôler la ville.
Des milliers de combattants et de civils ont été tués à l'extérieur de la ville alors que les Houthis rejetaient les appels visant à mettre fin à leurs attaques qui ont exacerbé la crise humanitaire dans le pays.
Selon les termes de la plus longue trêve depuis le début du conflit, les factions belligérantes au Yémen devaient mettre fin aux hostilités sur tous les fronts, et ne plus mener d’attaques transfrontalières contre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU). L'aéroport de Sanaa serait ouvert chaque semaine pour deux vols vers l'Égypte et la Jordanie et 18 navires pétroliers seraient autorisés à entrer dans le port de Hodeidah.
Jeudi, l'ancien président yéménite, Abed Rabbo Mansour Hadi, a transféré ses pouvoirs à un conseil présidentiel de huit membres pour diriger le pays et engager des pourparlers de paix avec les Houthis.
Le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdelsalam, a rejeté la formation du conseil présidentiel et les résultats des consultations entre les parties yéménites à Riyad, affirmant que le conseil avait pour but de réorganiser les rangs de leurs opposants avant de les lâcher sur les champs de bataille pour les combattre.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com