Yémen: Un deuxième navire accoste à Hodeïda, les Houthis font vaciller la trêve

Un navire amarré au port de Hodeïda, au Yémen (Photo, Reuters.)
Un navire amarré au port de Hodeïda, au Yémen (Photo, Reuters.)
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Publié le Mardi 05 avril 2022

Yémen: Un deuxième navire accoste à Hodeïda, les Houthis font vaciller la trêve

  • Le premier navire est arrivé dimanche à Hodeïda, chargé de carburant à destination de centrales électriques et d'usines
  • La trêve autorise la reprise d'un nombre limité de vols en provenance de l'aéroport de Sanaa et l'amarrage au port maritime de Hodeïda

RIYAD: Un deuxième navire de carburant a accosté lundi dans le port de la ville occidentale de Hodeïda, au Yémen, alors que les Houthis intensifient leurs attaques contre les troupes gouvernementales dans la province de Marib.
Dimanche, Essam al-Motawakel, porte-parole de la société pétrolière contrôlée par les Houthis, a annoncé qu'un navire de carburant, le Caesar, était entré dans le port de Hodeïda, en vertu de la trêve de deux mois négociée sous l'égide des Nations Unies.
Le premier navire chargé de carburant à destination des centrales électriques et des usines est arrivé dimanche à Hodeïda, soit près d'un jour après l'entrée en vigueur de la trêve entre les factions belligérantes.
Cette trêve, soutenue par les Nations Unies, signifie la fin des hostilités entre le gouvernement yéménite et les Houthis, ainsi que la fin des attaques transfrontalières menées par les Houthis contre l'Arabie saoudite. Elle autorise également la reprise d'un nombre limité de vols en provenance de l'aéroport de Sanaa et l'amarrage au port maritime de Hodeïda.
Pendant la trêve, 18 navires transportant du carburant pour alimenter les zones contrôlées par les Houthis seraient autorisés à accoster au port maritime de Hodeïda. La compagnie aérienne nationale du pays organiserait également deux vols hebdomadaires depuis l'aéroport de Sanaa vers la Jordanie et l'Égypte.
Bien qu'ils se soient engagés à respecter la trêve, les Houthis ont intensifié les attaques aux missiles et aux drones ainsi que leurs offensives terrestres sur les zones contrôlées par le gouvernement en dehors de Marib, Taïz et Hodeïda.
Abdu Abdullah Majili, porte-parole de l'armée yéménite, a indiqué lundi à Arab News que les Houthis avaient violé la trêve au moins 89 fois en différents endroits des trois zones.
Il a ensuite précisé que les attaques les plus intenses avaient été enregistrées à l'extérieur de Marib, où les Houthis ont attaqué les troupes gouvernementales pour essayer d'avancer d'avantage vers la ville, position d'importance stratégique.
«La milice terroriste houthie n'a pas respecté la trêve», a affirmé Majili, avant de préciser que l'armée et les combattants tribaux alliés se sont conformés à l'accord et ont cessé les combats.
Selon des responsables militaires yéménites, les Houthis ont déployé ces derniers jours un plus grand nombre de combattants et d'équipements militaires dans les zones litigieuses situées à l'extérieur de Marib, profitant ainsi de la trêve qui a également mis fin aux frappes aériennes de la coalition arabe sur les cibles des Houthis.
Par ailleurs, l'ambassadeur du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au Yémen, Sarhan al-Munikher, a signalé que plus de 1 000 personnes avaient participé aux pourparlers organisés sous l'égide du CCG entre les factions yéménites dans la capitale saoudienne.
Et d'ajouter que le bloc du Golfe soutiendrait les accords conclus lors de la conférence entre les factions.
«Nos dirigeants nous ont clairement demandé de soutenir nos frères au Yémen jusqu'à ce que leur pays atteigne une paix et une sécurité globales», a-t-il déclaré aux journalistes au siège du CCG, tout en relançant l'appel aux Houthis pour qu'ils se joignent aux pourparlers.
«La porte est ouverte à tous les Yéménites», a-t-il martelé, en ajoutant que les consultations se prolongeraient au-delà du 7 avril si les participants demandaient plus de temps.
Les discussions menées sous l'égide du CCG, qui ont débuté le 30 mars, réunissent des partis politiques, des organisations non gouvernementales et des personnalités publiques indépendantes.
Les participants se retrouveront lundi avec le Premier ministre yéménite Maeen Abdul Malik Saeed ainsi que les ministres de son gouvernement pour discuter des solutions proposées à la crise humanitaire du pays, des efforts de secours et de l'économie nationale.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.